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Docteur Watson

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John H. Watson
Personnage de fiction apparaissant dans
Les Aventures de Sherlock Holmes.

Le docteur Watson et Sherlock Holmes, illustration de Sidney Paget pour la nouvelle L'Interprète grec (The Strand Magazine, septembre 1893).
Le docteur Watson et Sherlock Holmes, illustration de Sidney Paget pour la nouvelle L'Interprète grec (The Strand Magazine, ).

Nom original James Watson
Naissance 1852
Origine Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Sexe Masculin
Cheveux roux/brun
Activité Médecin militaire à la retraite

Médecin civil

Famille Mary Morstan (épouse)
Affiliation armée royale d'Inde
Entourage Sherlock Holmes
Mme Hudson
Inspecteur Lestrade
Ennemi de Professeur Moriarty
Colonel Sebastian Moran

Créé par Arthur Conan Doyle
Interprété par Colin Blakely
Jeremy Brett
Nigel Bruce
David Burke
Robert Duvall
Jacques Dynam
Martin Freeman
Edward Hardwicke
Ian Hart
John Hillerman
Ben Kingsley
Jude Law
Lucy Liu
Patrick Macnee
Jacques Marin
James Mason
André Morell
John C. Reilly
Heinz Rühmann
Vitali Solomine
Nigel Stock
Martin Watier
Kenneth Welsh
Peter Wingfield
Films Les Aventures de Sherlock Holmes
Le Retour de Sherlock Holmes
Le Chien des Baskerville
Le Secret de la pyramide
Sherlock Holmes
Sherlock Holmes : Jeu d'ombres
Romans Une étude en rouge
Le Signe des quatre
Les Aventures de Sherlock Holmes
Le Chien des Baskerville
Le Ruban moucheté
Séries Sherlock Holmes
Meitantei Holmes
Les Rivaux de Sherlock Holmes
Sherlock
Elementary
Première apparition Une étude en rouge
Dernière apparition L'Aventure de Shoscombe Old Place

Le docteur Watson /ˈwat͡sən/[1] (John Watson, John H. Watson ou James Watson selon les romans) est un personnage de fiction créé par l'écrivain Arthur Conan Doyle. Watson est le meilleur ami du détective Sherlock Holmes et narrateur de presque toutes ses aventures, dans lesquelles il joue le plus souvent un rôle actif.

Une étude en rouge, premier roman de Conan Doyle mettant en scène Sherlock Holmes s'ouvre sur une brève présentation autobiographique du narrateur[2].

Watson avant Holmes

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Né en 1852[3], John H. Watson obtient en 1878 le titre de docteur en médecine[4] (MD) à l'université de Londres. Après une spécialisation en chirurgie au Royal Victoria Military Hospital de Netley (Hampshire), il commence une carrière de médecin militaire. Il est affecté au 5e régiment des Royal Northumberland Fusiliers en Inde, puis à Kandahar en Afghanistan, mais en juillet 1880, il est blessé à l'épaule[5] d'une balle tirée d'un mousquet[6] lors de la funeste[7] bataille de Maiwand pendant la seconde guerre anglo-afghane (1879-1880). Le médecin est sauvé de la mort par son ordonnance. Alors qu'il est convalescent à Peshawar, il contracte la fièvre typhoïde. Il est alors mis à la retraite, rapatrié d'urgence en Angleterre et bénéficie d'une modeste pension de « 11 shillings et six pence par jour ». Vivotant chichement dans un hôtel du Strand à Londres, il rencontre Holmes grâce à un ami commun appelé Stamford vers 1881, et décide de partager avec lui un appartement au 221B Baker Street, où leur logeuse est Mme Hudson. La première rencontre des deux protagonistes est d'ailleurs l'occasion pour Holmes de stupéfier son futur colocataire en déduisant d'emblée qu'il revient d'Afghanistan[8].

On apprend dans Le Signe des quatre que son père est décédé, ainsi que son frère est alcoolique[9].

Watson et Holmes

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Dans Le Signe des quatre, vers 1887, il se marie et prend une clientèle (sujette à de nombreux abandons quand Watson suit Holmes dans une de ses aventures). Durant la mort présumée de Holmes, entre 1891 et 1894, il devient veuf (sans qu'on sache exactement ce qu'il est advenu de son épouse Mary Morstan). Au retour de Holmes, il retourne à Baker Street et cesse à nouveau son activité de médecin jusque vers 1903, où il reprend une clientèle.

Dans les aventures de Sherlock Holmes, Watson joue le rôle du narrateur, par les yeux duquel le lecteur découvre l'affaire sous son aspect le plus mystérieux, avant que le détective consultant ne s'explique à grand renfort de procédés dramatiques.

Si sa contribution effective aux enquêtes est assez modeste, Watson est néanmoins l'âme de la saga holmésienne. Son humanité sert de contrepoids à l'apparente sécheresse de Holmes, autant pour le lecteur que vis-à-vis des clients du détective, celui-ci prenant rarement en compte l'angoisse dans laquelle se trouvent les personnes venant solliciter ses services. Cependant, Watson n'est pas un simple faire-valoir, mais bel et bien un ami précieux pour le détective, sujet à des phases de mélancolie profonde et des habitudes néfastes incluant une solution de cocaïne à sept pour cent ou des jours entiers de jeûne et de veille pour résoudre une enquête. Watson se décrit lui-même comme « l'ami intime » de Sherlock Holmes et lui porte une grande affection, que l'inquiétude de Holmes, dans l'aventure des Trois Garridebs, nous prouve réciproque.

« Pour moi, les histoires de Sherlock Holmes sont à propos d'une grande amitié. Sans Watson, Holmes aurait bien pu finir consumé par la cocaïne […] » — Jeremy Brett, interprète de Sherlock Holmes dans la série de Granada.

Holmes le décrit une fois comme « un conducteur de lumière plutôt que comme sa source » : la perplexité de Watson et ses interrogations sur une affaire peuvent mettre son ami sur la piste de la vérité. Les deux colocataires forment ainsi un duo complémentaire.

Si Watson ne se décrit jamais lui-même, il transparaît de ses histoires qu'il est modeste, honnête, courageux, patient et loyal. Il a un caractère accommodant, et pardonne à son colocataire toutes ses lubies, dans la mesure où elles ne le mettent pas en danger, ainsi que ses vantardises. Bien que le détective se montre parfois condescendant à son égard, Holmes le décrit comme un bon médecin, et il se révèle souvent utile sur les scènes de crime.

Il est bien plus sociable que Holmes, fréquente un club (où il joue au billard), et est parfois un peu trop porté sur les paris. Malgré son honnêteté, il n'hésite pas à suivre son ami dans des situations illégales, comme le cambriolage de la maison d'un maître-chanteur, Charles Augustus Milverton.

Il est aussi assez charmeur, et doit être plutôt agréable à regarder, puisqu'il confie avoir des expériences avec des femmes « des trois continents »...

Querelle sur le prénom

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La romancière britannique Dorothy L. Sayers a émis l'hypothèse que si Conan Doyle a déjà employé James au lieu de John pour nommer le docteur Watson ce serait en référence au H. de son nom qui serait pour Hamish, la variante écossaise du prénom James [10]. La série télévisée Sherlock fait un clin d'œil à cette affirmation lors de la querelle entre Sherlock Holmes et Irène Adler lors de l'épisode Un scandale à Buckingham. Dans l'épisode Le Signe des trois de la même série, le second prénom « Hamish » est explicitement attribué à John Watson.

Interprétations au cinéma et à la télévision

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Notes et références

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  1. Prononciation en anglais britannique (received pronunciation) retranscrite selon la norme API.
  2. (en) Arthur Conan Doyle, A Study in Scarlet, Part I, chapitre 1 « Mr. Sherlock Holmes ».
  3. Estimation : aucune date de naissance précise n'est donnée.
  4. Conan Doyle était également docteur en médecine.
  5. La localisation de la blessure varie selon les nouvelles : dans Étude en rouge, c'est à l'épaule ; dans Le Signe des Quatre, c'est à la jambe ; enfin dans Un Aristocrate célibataire, c'est dans un de ses membres.
  6. Pour cette arme de fabrication locale, voir l'article « Fusil jezaïl ».
  7. La bataille de Maiwand, qui se déroula le , est une grave défaite de l'armée britannique en Afghanistan. Watson utilise l'adjectif fatal pour qualifier son impact sur sa vie.
  8. « [Holmes:] "You have been in Afghanistan, I perceive."
    [Watson:] "How on earth did you know that?" I asked in astonishment.
    [Holmes:] "Never mind" said he, chuckling to himself."
     »
    ((en) Arthur Conan Doyle, The Complete Sherlock Holmes, « A Study in Scarlet » p. 18).
  9. Arthur Conan Doyle, Le Signe des quatre, Holmes déduit ces informations de la montre de Watson dans le premier chapitre.
  10. (en) Dorothy L Sayers, Unpopular opinions, Londres, Victor Gollancz,
  11. Il ne s'agit pas de Ian Fleming, le créateur de James Bond.

Bibliographie

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  • (en) Peter V. Conroy, « The Importance of Being Watson », dans Harold Orel (dir.), Critical Essays on Sir Arthur Conan Doyle, New York / Toronto / Oxford, G.K. Hall / Maxwell Macmillan, coll. « Critical Essays on British Literature », , XIII-290 p. (ISBN 978-0-81618-865-9), p. 36-54.
  • Olivier Cotte, « La figure de Watson dans les adaptations audiovisuelles », dans Hélène Machinal, Gilles Menegaldo et Jean-Pierre Naugrette (dir.), Sherlock Holmes, un nouveau limier pour le XXIe siècle : du Strand magazine au Sherlock de la BBC, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Interférences », , 325 p. (ISBN 978-2-7535-5144-2, présentation en ligne), p. 193-206.
  • Daniel Couégnas, Fictions, énigmes, images : lectures (para ?)littéraires, Limoges, PULIM, coll. « Médiatextes », , 226 p. (ISBN 2-84287-175-8), chap. 13 (« Mise en scène de l'écriture narrative : l'effet Watson de Conan Doyle »), p. 189-205.
  • Michael Hardwick (trad. de l'anglais par Jean-Paul Schweighaeuser, préf. Jean-Pierre Croquet), Guide complet de Sherlock Holmes [« The Complete Guide to Sherlock Holmes »], Amiens, Encrage, coll. « La bibliothèque holmésienne » (no 2), , 222 p. (ISBN 2-906389-76-5).
  • (en) Barrie Hayne, « The Comic in the Canon : What's Funny about Sherlock Holmes », dans Harold Orel (dir.), Critical Essays on Sir Arthur Conan Doyle, New York / Toronto / Oxford, G.K. Hall / Maxwell Macmillan, coll. « Critical Essays on British Literature », , XIII-290 p. (ISBN 978-0-81618-865-9), p. 138-159.
  • (en) S. C. Roberts, « Doctor Watson : Prolegomena to the Study of a Biographical Problem », dans Philip A. Shreffler (dir.), The Baker Street Reader : Cornerstone Writings About Sherlock Holmes, Praeger Publishers Inc., , 212 p. (ISBN 978-0-31324-106-2), p. 55-72.
  • (en) Dorothy L. Sayers, « Dr. Watson's Christian Name », dans Harold Orel (dir.), Critical Essays on Sir Arthur Conan Doyle, New York / Toronto / Oxford, G.K. Hall / Maxwell Macmillan, coll. « Critical Essays on British Literature », , XIII-290 p. (ISBN 978-0-81618-865-9), p. 27-30.

Liens externes

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