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Léonce Dussarrat

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Léonce Dussarrat
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Biographie
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Léon des LandesVoir et modifier les données sur Wikidata
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Léonce Dussarrat, surnommé Léon des Landes, né le à Dax et mort le à Anglet, est un résistant français.

Il naît le à Dax, fils de Léon Hippolyte Maurice Dussarrat, tailleur d’habits et de Marie Blondel. Léonce Dussarrat devient négociant en fer et dirige, avec un associé (Léon Baraille, futur résistant), une quincaillerie d’une dizaine d’employés. Bon tireur, il enseigne le tir aux élèves de Saint-Cyr et de Polytechnique pendant son service militaire. Il est proche du parti social français[1].

Il meurt le à Anglet, après avoir fait prospérer son entreprise.

Seconde Guerre mondiale

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Léonce Dussarrat est un des premiers résistants dans le département des Landes et met en place son mouvement dans les environs de Dax. Avec le notaire Camille Bouvet, il tague des croix de Lorraine sur les murs de la ville. Malade, Léon Baraille lui révèle qu’il dirige l’OCM (Organisation Civile et Militaire) pour le département des Landes. Dussarrat en devient donc le chef fin 1940[2].

En 1943, André Grandclément, responsable de l’OCM Aquitaine, est arrêté par la Gestapo, et passe un marché : il livre les caches d’armes des résistants en échange de sa vie et de celle de sa femme. Grandclément sorti du réseau, Dussarat devient un des principaux chefs résistants du sud-ouest. Le , juste après les obsèques de Baraille, il est interpellé par Grandclément, un agent de la Gestapo nommé Wilhelm Dhose et deux hommes de main. Il s’enfuit en sautant par une fenêtre et entre dans la clandestinité. Il devient alors Léon des Landes, et bâtit son réseau, qu’il coordonne avec d’autres plus anciens : Alliance, Andalousie, Comète, Libération Nord, Corps francs, Résistance Fer, Bataillon de l’Armagnac… Roger Landes, chef du réseau Actor et représentant des britanniques dans la résistance, le nomme responsable pour les Landes. À partir de ce moment, le réseau Léon des Landes reçoit régulièrement des armes et des munitions de la part des britanniques. Aussi, lui et ses proches sont éduqués aux tactiques de guerre irrégulière par des instructeurs du BCRA (Bureau Central de Renseignement et d’Action).

Fin , conformément à des ordres en vue du débarquement, il distribue armes et explosifs à ses maquisards, et donne des instructions pour des sabotages et des embuscades. Certains des comptes rendus des actions rédigés par Dussarrat sont radiodiffusés à Londres et Alger. Le , un bataillon allemand encercle le maquis de Téthieu, où Dussarat et ses lieutenants se sont réunis. Ils parviennent à s’enfuir par l’Adour. Le , peu après avoir été nommé chef des FFI pour les Landes, il participe à la libération de Mont-de-Marsan[3] (combat du Pont de Bats), puis de Dax le 23[4] et de Bordeaux le 28. Le département libéré, il participe avec Charles Lamarque-Cando à la dissolution des groupes armés et empêche l'épuration sauvage[5].

Il s'octroie le grade de général de brigade, ce qui le discrédite auprès des responsables extérieurs aux Landes[6]. Le rapport du lieutenant-colonel Jacques Rollot, envoyé par le gouvernement provisoire de la République française[7], le décrit comme le chef d'une « sorte de dictature civile, militaire et politique », menée par ses éléments des FFI et deux bataillons de tirailleurs sénégalais libérés des Frontstalags. La situation est résolue en novembre par le colonel Joseph Druilhe, chef de la 18e région militaire (Bordeaux) : Dussarat, reconnu au grade de lieutenant-colonel, est envoyé se former dans une école de cadres afin de prendre (en décembre[8]) le commandement du 34e régiment d'infanterie, formé de maquisards du Lot. Le régiment prend part aux combats de la poche de Royan et de la pointe de Grave. Il quitte, sur sa demande, l'armée après la fin des opérations dans le Médoc[6].

En juillet 1945, il rencontre Winston Churchill à Biarritz[8].

Décorations

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Notes et références

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  1. « Léonce Dussarrat dit "Léon des Landes" - Centre Pédagogique de la Résistance et de la Déportation », sur cprd-landes.org/ (consulté le ).
  2. Lead Off, « Léonce Dussarrat », sur Mémoire et Espoirs de la Résistance (consulté le ).
  3. « Landes : Mont-de-Marsan commémore le 78e anniversaire de sa libération », sur Sudouest.fr, (ISSN 1760-6454, consulté le ).
  4. « Commémoration de la libération de Mont-de-Marsan et Dax : tous derrière Léonce Dussarat », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le ).
  5. « Biographie », sur histoiresocialedeslandes.fr (consulté le ).
  6. a et b Stephane Weiss, "Le jour d'après" : organisations et projets militaires dans la France libérée : août 1944 - mars 1946, Université Lumière-Lyon-II, (HAL tel-01419407), p. 65-66, 105-106, 122 & 240
  7. Stéphane Weiss, « Le rétablissement de l’autorité militaire dans les régions françaises en 1944-1945 », Histoire Politique. Revue du Centre d'histoire de Sciences Po, no 34,‎ (ISSN 1954-3670, DOI 10.4000/histoirepolitique.9034, lire en ligne, consulté le )
  8. a et b « Amicale du 34e Régiment d'Infanterie », sur amicaledu34ri.fr (consulté le ).
  9. a b c et d « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  10. Ordre de la Libération, « Base Médaillés de la Résistance française avec rosette - fiche Léonce Marcel DUSSARRAT » (consulté le )

Liens externes

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