René Barrientos Ortuño
René Barrientos | ||
Portrait officiel du président René Barrientos en 1967. | ||
Fonctions | ||
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Président de la république de Bolivie | ||
– (2 ans, 8 mois et 21 jours) |
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Vice-président | Luis Adolfo Siles Salinas | |
Prédécesseur | Alfredo Ovando Candía (de facto) | |
Successeur | Luis Adolfo Siles Salinas | |
– (7 mois et 7 jours) |
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Avec | Alfredo Ovando Candía[a] | |
Prédécesseur | Lui-même | |
Successeur | Alfredo Ovando Candía (de facto) | |
– (6 mois et 21 jours) |
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Prédécesseur | Víctor Paz Estenssoro | |
Successeur | Lui-même et Alfredo Ovando Candía | |
Vice-président de la république de Bolivie | ||
– (2 mois et 29 jours) |
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Président | Víctor Paz Estenssoro | |
Prédécesseur | Juan Lechín Oquendo | |
Successeur | Luis Adolfo Siles Salinas (indirectement) | |
Biographie | ||
Nom de naissance | René Barrientos Ortuño | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Tarata (Bolivie) | |
Date de décès | (à 49 ans) | |
Lieu de décès | près d'Arque (Bolivie) | |
Nature du décès | Accident aérien | |
Nationalité | Bolivienne | |
Parti politique | Mouvement nationaliste révolutionnaire Mouvement populaire chrétien |
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Conjoint | Carmen Porro Castillo Marta Cuéllar Landívar Rose Marie Galindo de Ugarte |
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Profession | Militaire | |
Religion | Catholicisme | |
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Présidents de la république de Bolivie Vice-présidents de la république de Bolivie |
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René Barrientos Ortuño ( à Tarata – à Cochabamba) est un homme politique bolivien, président de la République à trois reprises entre le au .
Il prend le pouvoir à la suite d'un coup d'État, mais devient ensuite président constitutionnel du pays via des élections générales en 1966. Ses présidences, même celle après 1966, demeurent relativement teintées d'autoritarisme[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Barrientos est né le à Tarata (département de Cochabamba) et est d’ascendance quechua et espagnole. Plus tard, il maîtrisera d'ailleurs la langue quechua[2],[3].
De 1938 à 1943, il fréquente le collège militaire et étudie ensuite pour devenir aviateur au Colegio Militar de Aviación Boquerón. Il obtient un diplôme de pilote en 1945 aux États-Unis. À son retour, il participe à la guerre civile de 1949 et à la Révolution nationale de 1952 aux côtés du Mouvement nationaliste révolutionnaire (MNR). En 1952, il devient capitaine, puis général et enfin commandant général de la Fuerza Aerea Boliviana (FAB)[4].
Après avoir été élu comme vice-président de la République avec Víctor Paz Estenssoro comme président le , Barrientos le chasse du pouvoir par un coup d'État, le suivant. Il préside donc la junte militaire mise en place de manière éphémère et devient président le jour suivant. Il est préféré au commandant en chef des Forces armées boliviennes, Alfredo Ovando Candía, qui est soupçonné d'avoir facilité l'exil de Paz Estenssoro[4]. Ses politiques s'inscrivent dans la continuité de celles du MNR, son ancien parti : favorables aux paysans et hostiles aux travailleurs miniers[3]. Son cabinet ministériel est presque uniquement constitué de militaires[4].
Afin de réduire le mécontentement des secteurs militaires qui soutenaient le commandant en chef Ovando Candía, Barrientos crée une nouvelle forme d'exécutif, soit la coprésidence. Les deux hommes occupent donc simultanément la présidence conjointe de la Bolivie durant sept mois, du au . Il démissionne cette même journée afin de pouvoir se présenter aux élections générales d'août 1966[5].
En , il est élu président et continue sa politique de développement économique favorable aux paysans et opposée aux intérêts des ouvriers et des mineurs, les dirigeants syndicaux sont par exemple ignorés[5]. Homme croyant et anti-communiste virulent, il demeure à ses débuts très populaire auprès du peuple bolivien, particulièrement grâce à son charisme. Au cours de son mandat, il promulgue une nouvelle constitution pour la Bolivie qui devient effective en 1967. Il entreprend également des projets d'infrastructures, tels que le parachèvement des routes nationales 1 et 4 qui traversent la Bolivie sur des centaines de kilomètres. Dans un contexte de démocratie restreinte, il fait également adopter la Loi sur la sécurité de l'État qui restreint les droits et libertés des citoyens et qui permet la perpétuation de la tradition répressive et intolérante de plusieurs gouvernements boliviens[6].
Les activités de l'Armée de libération nationale (ELN), la guérilla dirigée par Che Guevara, commencent sous sa présidence, en 1966. Barrientos aurait ordonné de ramener la tête du Che à La Paz. Les autorités boliviennes reçoivent le soutien de la CIA sous forme d'entraînements militaires, de renseignements et d'armes pour combattre les rebelles. Le « Che » est capturé en octobre 1967 et exécuté, à la suite de son approbation[3]. Le chanteur espagnol Paco Ibáñez mit en musique le poème de Nicolás Guillén Soldadito Boliviano qui traite entre autres des aides américaines au président Barrientos.
Plus tard, il coupe les salaires des mineurs et envoie l'armée réprimer les communautés minières de Catavi et Llallagua. Barrientos, amateur de voyages aériens, meurt dans un accident d'hélicoptère le , près du village d'Arque, et est remplacé par le vice-président Luis Adolfo Siles Salinas[1],[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Du au .
Références
[modifier | modifier le code]- (es) Educa, « La Masacre de San Juan - Muerte de Barrientos », sur educa.com.bo, (consulté le )
- (es) Educa, « El Pacto Militar Campesino - La Constitución de 1967 », sur educa.com.bo, (consulté le )
- (es) Juan Luis Hernández, « El golpe de Estado de 1964 en Bolivia », sur La Izquierda Diario - Red internacional, (consulté le )
- (es) Educa, « Rene Barrientos Ortuño (1919-1969). Primer Gobierno 1964-1965 », sur educa.com.bo, (consulté le )
- (es) Educa, « La Co-Presidencia Barrientos - Ovando 1965 », sur educa.com.bo, (consulté le )
- (es) Educa, « Tercer Gobierno Barrientos 1966-1969 », sur educa.com.bo, (consulté le )
- Marcel Niedergang, « Le général Barrientos, président de la République trouve la mort dans un accident d'hélicoptère. Un chef d'État plus proche de l'aventurier que du caudillo », sur lemonde.fr, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :