Rhum industriel
Le rhum industriel, également appelé rhum de sucrerie ou rhum traditionnel, est un rhum (alcool de sucre de canne) produit à partir de la mélasse qui est un résidu de sucrerie.
Il est plus particulièrement produit dans les régions d'influence anglaise[1] ou espagnole.
On le distingue du rhum agricole produit à partir du jus de canne appelé vesou et plutôt produit dans les régions d'influence française.
Histoire
[modifier | modifier le code]Cet alcool de canne produit dès le XVIIe siècle portait différents noms :
- tafia ;
- tue-diable ou guildive (francisation de kill-devil). Le rhum du Père Labat utilise toujours le terme « guildive » sur ses bouteilles[2].
- rumbullion (à l'origine du mot « rum »[2]).
C'est à la fin de ce siècle que le mot rhum (rum en anglais) se généralise chez les Français[3].
C'est à cause du manque de compétitivité du sucre de canne lorsque le sucre de betterave s'est imposé en France à partir de 1812 à la suite d'un décret de Napoléon Ier[4],[5], que les colonies françaises se sont retrouvées avec des tonnes de canne que personne ne voulait transformer en sucre et que la production de rhum agricole a pris le dessus. De nombreux acteurs de la filière dans les Antilles se dotent alors de leurs propres distilleries. Le tafia est graduellement remplacé par le « rhum zabitant », le rhum agricole[2].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- La fabuleuse histoire du rhum - Hors série France-Antilles de juillet 2003 (p. 50), Éd. France-Antilles S.A.
- « Tafia, guildive et rhum zabitant », sur Le Journal de Montréal, (consulté le )
- La fabuleuse histoire du rhum - Hors série France-Antilles de juillet 2003 (p. 5), Éd. France-Antilles S.A.
- « La bataille du sucre », sur Le Monde, (consulté le )
- « 2 janvier 1812, Napoléon impose la betterave sucrière », sur Le Nouvel Économiste, (consulté le )