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Schaerbeek

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Schaerbeek
(nl) Schaarbeek
Schaerbeek
L’hôtel communal.
Blason de Schaerbeek
Héraldique
Drapeau de Schaerbeek
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région de Bruxelles-Capitale Région de Bruxelles-Capitale
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Drapeau de la Flandre Communauté flamande
Arrondissement Bruxelles-Capitale
Bourgmestre Bernard Clerfayt (DéFI)
Bourgmestre ff Frédéric Nimal (DéFI)
Majorité LB-Ecolo
Sièges
LB (DéFI)
Ecolo
PS
cdH
MR
PTB
47
17
10
9
3
2
6
Section Code postal
Schaerbeek 1030
Code INS 21015
Zone téléphonique 02
Démographie
Gentilé Schaerbeekois(e)[1]
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
130 405 ()
49,58 %
50,42 %
16 504,21 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
23,56 %
66,13 %
10,31 %
Étrangers 38,48 % ()
Taux de chômage 9,80 % (2022)
Revenu annuel moyen 14 031 €/hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 50° 51′ 39″ nord, 4° 23′ 15″ est
Superficie
– Terr. non-bâtis
– Terrains bâtis
– Divers
7,9 km2 (2021)
2,19 %
42,5 %
55,3 %
Localisation
Localisation de Schaerbeek
Situation de la commune au sein de la Région de Bruxelles-Capitale
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Voir sur la carte topographique de Belgique
Schaerbeek
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Voir sur la carte administrative de Belgique
Schaerbeek
Liens
Site officiel www.1030.be

Schaerbeek (/skaʁbeːk/[2] Écouter ; en néerlandais : Schaarbeek, /ˈsxaːrbeːk/ ; en brusseleir : Schoerebeik[3] ou Schoûrebeik[4]) est l'une des 19 communes bilingues de Bruxelles-Capitale en Belgique.

Elle comptait, au , 130 405 habitants[5] (Schaerbeekois.e), pour une superficie de 7,90 km2, soit 16 506,96 habitants/km2. Elle est située dans le nord-est de la Région de Bruxelles-Capitale.

Schaerbeek est composée, surtout en sa partie nord et nord-ouest, de nombreux quartiers souvent populaires et cosmopolites. Elle compte quelques sites remarquables comme le parc Josaphat, l'hôtel communal construit en 1887 par Jules-Jacques Van Ysendyck, l'église royale Sainte-Marie, les Halles, la Maison des Arts, ainsi que de nombreuses maisons Art nouveau et Art déco particulièrement bien préservées (exemple : la Maison Autrique). C'est également la commune natale de Jacques Brel.

Schaerbeek, surtout en sa partie est (la zone qui comprend le Square Vergote, le boulevard Lambermont, la place Jamblinne de Meux, le quartier Diamant et le parc Josaphat) est aujourd'hui un lieu privilégié par une population aisée pour son architecture et sa situation pratique (près des institutions européennes et du cœur financier de la ville, de l'OTAN, de l'École européenne, de l'aéroport et du « ring », et des autoroutes). Les jeunes couples préfèrent également ces quartiers pour son atmosphère ressemblant à Notting Hill[réf. nécessaire] et les prix encore raisonnables de l'immobilier, alors que les prix explosent comme partout ailleurs à Bruxelles.

Ce phénomène de gentrification s'étend progressivement à partir du périmètre du Parc Josaphat, de manière concentrique, aux rues environnantes, où se sont installées boulangeries artisanales, épiceries fines et autres fromageries ou tables d'hôtes, le Parc Josaphat, classé plus beau Parc de Bruxelles selon une consultation RTBF, jouant manifestement le rôle de catalyseur.

Schaerbeek est limitrophe des communes de Bruxelles-ville, Saint-Josse-ten-Noode, Evere, Etterbeek et Woluwe-Saint-Lambert. Longtemps elle a été la seule commune de la région de Bruxelles à ne pas posséder d'armoiries[6]. C'est pourquoi elle était représentée par les couleurs de son drapeau « Blanc vert », mais finalement la commune s'est dotée d'un blason[7].

Héraldique

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La commune possède des armoiries qui semblent n'avoir jamais été octroyées officiellement. Elles montrent le Maelbeek et deux fleurs de cerisier pour symboliser les anciens vergers de cerisiers de la commune.
Blasonnement : De sinople à la bande ondée accostée de deux fleurs de cerisier, le tout d'argent.
  • Délibération communale : 4 septembre 1986
Source du blasonnement : Heraldy of the World[8].



Géographie

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Coordonnées géographiques extrêmes de Schaerbeek

Étymologie

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La commune tire son nom d'une appellation locale du ruisseau Maelbeek, composé des racines néerlandaises schaar, signifiant « part de prairie, pré », et beek, signifiant « ruisseau », désignant ainsi un « ruisseau près des prairies communales », c'est-à-dire près des vaines pâtures médiévales où paissaient les schaerbeesten[9]. Le nom du ruisseau est attesté en 1120 sous la forme Scarenbeke, en 1135 comme Scarembecca puis en 1190 comme Scarebeke[9].

La première mention écrite de Schaerbeek sous les formes Scairbeke et Scarembeca, apparait dans un document de l'évêque de Cambrai Buchard conservé dans le Livre enchainé du chapitre de Soignies, où figure également la commune voisine Evere (Everna), confiant l'administration et une partie des revenus des églises locales au-dit chapitre[10].

« Schaerebeeck » en 1777 sur la carte de Ferraris n° 76B
L'église royale Sainte-Marie

Les premières activités humaines localisées à Schaerbeek ont été identifiées à l'âge de la pierre par la découvertes d'outils en silex dans la vallée du Josaphat. En outre, des vestiges romains furent mis au jour lors de travaux de terrassement au XIXe siècle. On découvrit ainsi des vases et des poteries datant du règne d'Hadrien sous la chaussée de Haecht à l'emplacement de l'actuel lycée Emile Max ainsi que des «fondations et des voûtes» à proximité de l'actuelle église royale Sainte-Marie sise place de la Reine, attestant selon des auteurs du XIXe siècle de l'existence d'un ouvrage de défense romain, une hypothèse qui n'est plus retenue[11]. Schaerbeek était à une bifurcation de voies romaines venant de Boulogne-sur-Mer par Bavay et allant à Cologne et à Elewijt.

Au Moyen Âge, le territoire de la commune faisait partie du duché de Brabant. Schaerbeek faisait partie de la « cuve », c'est-à-dire la banlieue, de la ville de Bruxelles : le village fut annexé à la ville en 1301.

Cette situation perdura jusqu'en 1795, lorsque l’administration française fit de Schaerbeek une commune. Les ducs de Bourgogne Philippe le Bon et son fils possédaient en 1425 des terrains situés entre la chaussée de Louvain et l'actuelle rue de la Consolation.

Jusqu'au début du XIXe siècle, Schaerbeek reste une petite bourgade où la population passe de 600 habitants en 1526 à 1 131 habitants en 1800 et 8 630 habitants en 1850.

À partir de 1819 avec la destruction des remparts côté Botanique et le prolongement de la rue Royale vers la place de la Reine, la ville va progressivement s'urbaniser. En 1835, la création de la première voie ferrée au départ de l'allée verte, la construction de la gare du Nord (place Rogier de 1841 à 1846) puis la prolongation des voies vers Anvers vont définitivement lancer l'urbanisation dans le bas de Schaerbeek. La conjonction des prix abordables des terrains, de facilités en matières de services et de transport en commun vont favoriser le développement de la commune. En 1887, l'hôtel de ville est construit place Colignon et la population a gonflé jusqu'à 64 000 habitants en 1900.

Le début du XXe siècle voit la création de nouvelles avenues bourgeoises : l'avenue Louis Bertrand et plus tard Paul Deschanel qui préfigurent la fracture sociale et géographique entre le haut et le bas de Schaerbeek.

Durant la Seconde de Guerre Mondiale les « Milices Patriotiques », groupe de résistance affilié au parti communiste, furent particulièrement actives à Schaerbeek[12]. Une « Amicale des Milices Patriotiques du Front de l'Indépendance de Schaerbeek », fut d'ailleurs créée après-guerre.

Histoire folklorique : Schaerbeek, ville des ânes

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Sous l'Ancien Régime, les Schaerbeekois, qui cultivaient des griottes (ils n'en ont plus, mais il reste un square des Griottiers et une avenue des Cerisiers), avaient obtenu le privilège d'aller les porter à dos d'âne au marché de Bruxelles pour les y vendre aux brasseurs qui en faisaient de la kriek. En les voyant arriver, les Bruxellois s'exclamaient : Hè! Doe zèn die èzels van Schoerebeik (en patois, « Tiens ! Voilà les ânes de Schaerbeek »). L'anecdote se raconte encore, et certains Schaerbeekois se disent fiers d'habiter « la cité des Ânes »[13].

Démographie

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La place Pavillon

Évolution de la population

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Année 1830 1846 1856 1866 1876 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1947 1961 1970
Habitants 1 894 6 211 10 638 18 710 34 177 40 784 50 826 63 508 82 480 101 526 118 722 123 671 117 180 118 950
Index 100 328 562 988 1 804 2 153 2 684 3 353 4 355 5 360 6 268 6 530 6 187 6 280
Année 1980 1990 2000 2010 2015 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024
Habitants 109 005 104 768 105 692 121 232 133 042 133 010 133 309 132 799 131 451 130 690 130 775 130 405
Index 5 755 5 532 5 580 6 401 6 826 7 023 6 945 6 945 6 878 6 945 6 896 6 885
chiffres INS - 1830 = Index 100


Graphe de l'évolution de la population de la commune.

  • Source:INS - De:1806 à 1981=recensement de la population au ; depuis 1990= population au 1er janvier
  • Source : DGS - Remarque: 1806 jusqu'à 1981=recensement; depuis 1990=nombre d'habitants chaque 1er janvier[5]

Population étrangère

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De nombreux schaerbeekois sont issus des immigrations bulgare, marocaine, roumaine et turque (principalement dans les quartiers à l'ouest de la commune). Schaerbeek compte également des minorités originaires d'Albanie, de Pologne et de la République démocratique du Congo[14]. Schaerbeek est la deuxième commune la plus peuplée de la région bruxelloise, après Bruxelles-ville, et la sixième commune de Belgique, comptant 130 422 habitants au .

Nationalité Population[15]
Drapeau de la Bulgarie Bulgarie 5 765
Drapeau de la France France 4 909
Drapeau de la Roumanie Roumanie 4 839
Drapeau du Maroc Maroc 3 943
Drapeau de l'Espagne Espagne 3 179
Drapeau de l'Italie Italie 2 994
Drapeau de la Turquie Turquie 2 946
Drapeau de la Pologne Pologne 2 119
Drapeau de la Syrie Syrie 2 005
Drapeau du Portugal Portugal 1 343
Source : IBSA Brussels, chiffres au 1er janvier 2024.

Les quartiers

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Square Apollo.

La commune possède une cité-jardin d'intérêt située dans le quartier Terdelt. Elle dispose aussi d'un "quartier des Fleurs" en bordure du parc Josaphat, agrémenté d'alignements florifères de cerisiers du Japon, couvrant les rues d'un tapis rose au printemps.

La cité des fleurs doit aussi son nom au fait qu'y était autrefois pratiquée l'horticulture et que plusieurs rues portent aujourd'hui des noms de fleurs.

Schaerbeek est composé de quartiers sociologiquement très différents :

Malgré cela le contraste entre les quartiers n'est pas si grand et d'une rue à l'autre on peut croiser différentes cultures.

Principaux quartiers et places :

Voir aussi Liste des rues de Schaerbeek.

Sur le plan policier, Schaerbeek est divisée en 16 quartiers, chacun doté d'un ou deux agents de quartier, répartis entre quatre commissariats (carte) : 6 quartiers pour le commissariat 1 de la rue Rodenbach, 6 pour le commissariat 3 de l'avenue de Roodebeek, 4 pour le commissariat 4 situé à Saint-Josse, rue de Bériot et 3 pour le commissariat 5, au square Victoria Regina (ex-"Tour IBM").

Voir aussi Zone de police Polbruno.

Aires de jeu

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Schaerbeek possède onze aires de jeu communales :

Le Foyer Schaerbeekois (Architecte: Henri Jacobs - 1899).

Voir aussi : Les monuments classés de Schaerbeek

Espaces verts

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Transport en commun

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Vie politique

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Au cours des premières décennies de l'État belge, la politique schaerbeekoise est dominée par l'opposition classique entre catholiques et libéraux. En 1878, la majorité catholique cède la place à une majorité libérale. À la fin du XIXe siècle, Schaerbeek compte une importante population ouvrière et la commune voit la création de la première section du parti ouvrier belge dans la région bruxelloise. En 1896, ils font leur entrée dans le Collège au sein d'une majorité libérale-socialiste. Pendant l'entre-deux-guerres, le paysage politique schaerbeekois est fort morcelé, avec de nombreuses listes. Les années qui suivent la deuxième guerre mondiale voient un renversement d'alliance, les libéraux s'alliant aux catholiques. Les élections de 1970 voient une recomposition du paysage politique local, avec l'entrée en jeu du FDF.

Arrivée du FDF au pouvoir

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Bastion du libéralisme, Schaerbeek a été conquise en 1970 par le Front démocratique des francophones (FDF), à l'époque nouveau parti régionaliste et pluraliste fondé en 1964, alors que les autres partis belges étaient encore officiellement « nationaux ».

Affaire des guichets de Schaerbeek

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Sous cette direction francophone, la commune adopta une disposition des guichets de l’état civil avec quatre guichets pour les francophones, deux pour les étrangers et un pour les néerlandophones. Cette répartition était cependant illégale et, en 1976, le gouvernement somme la commune de réorganiser les guichets de manière qu’ils soient tous accessibles à tous les habitants. Le bourgmestre Roger Nols et le collège refusent de s’incliner, et le gouvernement délègue un commissaire spécial, le vicomte Ganshof van der Meersch, chargé d'exécuter la décision du gouvernement (ce qu'il fit nuitamment accompagné de gendarmes après une tentative diurne qui s’était heurtée à un mur de militants du FDF).

Politique hostile aux immigrés

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Au fil du temps, le bourgmestre FDF Roger Nols, à l'initiative de la mise sur pied du Conseil communal consultatif des immigrés en 1973, évolua vers des positions de plus en plus xénophobes, allant jusqu'à inviter Jean-Marie Le Pen à Schaerbeek dans les années 1980, à interdire les enseignes de magasin en d'autres langues que le français ou le néerlandais, à interdire les rassemblements vespéraux de plus de trois personnes sur la voie publique, à interdire les cours de religion musulmane dans les écoles communales, à bloquer l'inscription d'étrangers auprès de l'administration communale…

Pendant cette période, le PRL fera campagne commune avec la liste d'intérêts communaux NOLS (Nouvelles orientations des libertés schaerbeekoises). Le FDF finira par l'exclure, après qu'un de ses élus, Georges Verzin, eut claqué la porte du parti pour protester contre sa dérive raciste et mis sur pied une liste dissidente, IDS (Initiatives pour le développement de Schaerbeek). En 1999, alors qu'il n'était plus qu'un simple conseiller communal, Roger Nols passa au Front National et ne se représenta plus en 2000.

La fin du nolsisme — une politique d'apaisement et de reconstruction

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En 1994, la liste Duriau (ex-nolsistes) s'allie au FDF (très anti-PRL au niveau local, comme à Etterbeek et à Koekelberg), à Ecolo, au PS et au PSC, rejetant dans l'opposition le PRL encore nolsiste et le Front national. En cours de législature, Francis Duriau s'affilie au FDF et un de ses échevins PSC passe au PRL.

En , pour la première fois, les ressortissants de pays membres de l'Union européenne peuvent s'inscrire en tant qu'électeurs : seuls 971 sur 11 498 électeurs potentiels accomplissent cette démarche, ils pèsent donc peu parmi les 54 262 électeurs inscrits. Pas moins de 11 listes se présentaient à ces élections, dont 7 complètes (47 candidats)[16]. Quelques petites listes incomplètes étaient également présentes[17].

Sur 47 sièges, la fédération PRL-FDF (actuel MR) remporte les élections avec 16 sièges, la Liste du Bourgmestre (LB) dirigée par le bourgmestre sortant Francis Duriau n'en récolte que 8. Mais l'animosité entre les deux chefs de file et concurrents au poste de bourgmestre aboutit à une large coalition arc-en-ciel réunissant le PRL-FDF-MCC d'une part, Ecolo (11 sièges, dont 1 Agalev) et le PS (5 sièges), rejetant dans l'opposition deux partis de la majorité sortante, la LB et le PSC (3 sièges, actuel CDH). La liste flamande d'extrême-droite Demol (4 élus, regroupant le Vlaams Blok et des transfuges du FN et du PRL) reste dans l'opposition.

Bernard Clerfayt est alors installé comme bourgmestre. Lors des négociations post-électorales sur la répartition des postes exécutifs (bourgmestre, échevins, président du CPAS), Ecolo désigne Tamimount Essaïdi (de parents marocains) comme candidate à un de ses quatre mandats, le PS désigne Alain Hutchinson, déjà secrétaire d'État régional, qui devra être remplacé par un échevin faisant fonction, Mohamed Lahlali (ancien étudiant marocain), ce qui provoque une polémique ; quant au MR, il installe lui aussi un échevin allochtone, Sait Köse (de parents turcs).

Bernard Clerfayt (MR-FDF) revêtit l'écharpe mayorale pour la mandature 2001-2006, dont les chantiers essentiels allaient être l'assainissement des finances publiques, la poursuite de la rénovation des quartiers anciens et l'amélioration de la sécurité.

À la veille des élections de 2006, la vice-première ministre socialiste Laurette Onkelinx annonce son débarquement dans la cité des Ânes afin de ravir le maïorat au MR Bernard Clerfayt, pourtant crédité d'un bon bilan dans des circonstances difficiles (finances déficitaires, tension dans les quartiers, majorité très large et hétéroclite). La campagne électorale schaerbeekoise devient un enjeu national, traité par tous les grands médias du pays. Contre toute attente, le score donne la liste du bourgmestre sortant grand vainqueur des élections avec près de 42 % des voix (contre 30 % en 2000) pour 25 % pour le Parti socialiste, conduit par Laurette Onkelinx (contre 11 % en 2000). En nombre de voix de préférences, Bernard Clerfayt remporte le score de 12 654 voix de préférence pour 5 083 seulement pour la vice-première ministre socialiste. Bien qu'un accord électoral secret fût signé entre le PS, le CDH et Ecolo, la chef de file écologiste, l'ancienne vice-première ministre Isabelle Durant, choisit de poursuivre sa collaboration avec la liste du bourgmestre. La majorité ( - ) se composait du FDF (le bourgmestre + 3 échevins), du Parti réformateur libéral (4 échevins), d'Ecolo (2 échevins + présidence du Centre public d'action sociale), de Groen! (1 échevin). L'opposition était composée du Parti socialiste, du Centre démocrate humaniste et du groupe Demol (Vlaams Belang).

Le , Bernard Clerfayt quitte son poste de bourgmestre pour devenir secrétaire d'État au gouvernement fédéral belge. La loi belge interdisant de cumuler un poste de bourgmestre et un poste de secrétaire d'État, c'est donc Cécile Jodogne (6e sur la liste électorale MR) qui fait fonction de bourgmestre entre 2008 et 2011 [2].

Les élections du seront marquées par la fin de la présence d'élus d'extrême-droite dans la composition du conseil communal et par l'entrée d'un premier conseiller communal PTB. Ce parti confirmera son ancrage local 6 ans plus tard en obtenant 12,66 % des voix et 6 conseillers communaux.

Élections communales de 2018

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Parti Voix Sièges
Voix % +/- Sièges +/-
Liste du bourgmestre 16 887 31,97 en diminution 0,77
17  /  47
en diminution 1
Ecolo-Groen 10 241 19,39 en augmentation 5,96
10  /  47
en augmentation 3
PS-sp.a 9 557 18,09 en diminution 6,98
9  /  47
en diminution 4
PTB-PVDA 6 688 12,66 en augmentation 9,31
6  /  47
en augmentation 5
cdH-CD&V+ 3 814 7,22 en diminution 1,83
5  /  49
en diminution 1
MR-VLD 3 291 6,23 en diminution 3,34
3  /  47
en diminution 2
N-VA 1 444 2,73 en augmentation 0,49
0  /  47
en stagnation 0
VB 620 1,17 en diminution 0,28
0  /  47
en stagnation 0
Citoyens d'Europe M3E 285 0,54 Nv.
0  /  47
en stagnation 0
Total 51 293 100 47 en stagnation 0

Résultats des élections communales depuis 1976

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Partis 10-10-1976[18] 10-10-1982 9-10-1988 9-10-1994 8-10-2000 8-10-2006[19] 14-10-2012[20] 14-10-2018[21]
Votes / Sièges % 47 % 47 % 47 % 47 % 47 % 47 % 47 % 47
PS/PS-SP2/PS-Sp.a3 12,63 6 11,58 6 13,092 6 8,24 4 11,75 5 25,16 13 25,07 13 18,093 9
PSC1/cdH2/cdH-CD&V+3 9,511 4 7,311 3 7,251 3 7,911 4 7,461 3 10,92 5 9,052 4 7,223 3
ECOLO/Ecolo-Groen - 5,9 2 8,75 4 9,89 5 20,68 11 13,79 6 13,432 7 19,392 10
NOLS 51,7 28 51,52 30 45,93 27 - - - - -
LB (Duriau) - - - 20,46 11 15,83 8 - - -
FDF/Liste Bourgmestre2 - - 9,52 4 13,45 7 - 40,792 22 32,742 18 31,972 17
PRL0/PRL-FDF1/MR2/MR&Citoyens3 9,750 4 9,780 4 - - 30,351 16 - 9,572 4 6,233 2
PRL-VLD - - - 16,47 9 - - - -
Vlaams Blok/DEMOL2/Vlaams Belang3 - - 1,15 0 3,09 0 8,512 4 4,072 1 1,453 0 1,173 0
N-VA - - - - - - 2,24 0 2,73 0
AMADA/PTB-PVDA 0,73 0 - 0,28 0 1,45 0 - 1,23 0 3,35 1 12,66 6
FN - - 1,19 0 9,55 5 - 1,94 0 - -
VLD-LIB - - - - - 1,62 0 - -
IDS-SP - - - 5,56 2 - - - -
ROSSEM - - - 0,24 0 - - - -
VU - - 1,61 0 0,88 0 - - - -
CVP - - 3,37 1 - - - - -
IDS - - 5,9 2 - - - - -
UDRT-RAD - 2,87 0 - - - - - -
DSF-DEG - 2,25 0 - - - - - -
SE 10,45 5 6,49 2 - - - - - -
PCB-KPB 2,19 0 - - - - - - -
UB 2,72 0 - - - - - - -
MDP 0,32 - - - - - - -
Autres(*) 0,73 0 2,29 0 2,25 0 4,24 0 - 1,74 - 0,54
Total des votes 62484 52247 47041 42650 44103 53273 54266 56539
Participation % 84,62 84,08 81,28 88,33 84,01 83,87
Votes blancs ou nuls % 2,37 6,26 6,41 5,88 5,28 4,19 5,48 6,57

(*)1976: AMADA 1982: PUN-NEP, RPR-KVV, RSL, UDB, UNF, VDL1988: AVB, Pos_sap, Rn_cdas, URD 1994: AS, B.E.B., GU, MERCI, UNIE 2006: MAS-LSP, UNIE 2018:Cit EUR M3E

Législature 2012 - 2018

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Fonction Nom Parti Compétence(s)
Bourgmestre Défi (LB)
  • Police, Secrétariat, Mandataires communaux, Développement stratégique et durable, Information et participation, Contrôle général, Gardiens de la paix, Sanctions administratives communales et police administrative, Prévention (PPU), Rénovation urbaine.
Premier échevin Écolo
  • Travaux publics, Énergie, Développement durable, Cohésion sociale.
Deuxième échevin
  • Bernard Guillaume
MR
  • État Civil, Manifestations patriotiques, Population, 3e âge, Conférences d'intérêt général, Lutte contre les nuisances aériennes, Bien-être animal.
Échevin empêché Défi (LB)
Troisième échevin cdH
  • Finances, Recette, Mobilité, Logement, Tutelle sur le CPAS.
Quatrième échevin
  • Frédéric Nimal
Défi (LB)
  • Urbanisme, Environnement, Tourisme, Patrimoine.
Cinquième échevin
  • Étienne Noël
MR (LB)
  • Emploi, Économie, Classes moyennes , Folklore, Cultes, Personnel communal.
Sixième échevin
  • Sait Köse
Défi (LB)
  • Enfance, Jeunesse, Sports.
Septième échevin
  • Sadik Köksal
MR
  • Culture française, Propreté publique.
Huitième échevin Défi (LB)
  • Enseignement communal francophone, Accueil extra-scolaire, Crèches et pré-gardiennats, Budget et Comptes.
Neuvième échevin
  • Mohamed El Arnouki
cdH
  • Famille, Espaces verts, Informatique, Relations internationales, Gestion immobilière (à l'exception du patrimoine locatif privé).
Dixième échevin Groen!
  • Culture néerlandaise, Enseignement néerlandophone, Affaires juridiques et Assurances, Égalité Hommes-Femmes, Équipements/Achats, Huissiers - Expédition.

Bourgmestres

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Personnalités politiques

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Paul Deschanel, né à Schaerbeek en 1855, est élu président de la République française en 1920.

Schaerbeek a, sur son territoire, des lieux de culte catholique, protestant, orthodoxe, juif, musulman et bahá'í.

L'église Saint-Servais.

L'Église catholique romaine compte dix paroisses dans la commune qu'elle organise ainsi depuis 1961 :

Lieux culturels

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Bibliothèques

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Les trois bibliothèques publiques schaerbeekoises[23] :

Personnalités schaerbeekoises

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Maison natale (rue de Brabant) de Paul Deschanel.

Voir aussi : Naissance à Schaerbeek et décès à Schaerbeek

Logo du Crossing de Schaerbeek

Le Crossing de Schaerbeek est un club de football belge affilié à l'URBSFA (numéro d'affilié 4070) né en 2012 de la fusion de la Royale Union Sportive Albert Schaerbeek (RUSAS) et du RFC Evere.

Le club a connu ses heures de gloire lors des années septante et a évolué au plus haut niveau du football belge. Il évolue actuellement en 1re provinciale et est logé au stade communal de Schaerbeek ainsi qu'au stade Chazal et au parc Saint-Vincent. Ses couleurs sont le vert et blanc en référence aux couleurs des communes d'Evere et de Schaerbeek.

L'ancien international belge et coach national George Leekens, a évolué sous les couleurs du club bruxellois.

Scharnaval.
  • En bruxellois, Schaerbeek se dit Schoerbeik.
  • Kermesses en mars, juin et décembre dans le quartier Helmet.
  • Grand cortège carnavalesque, le Scharnaval, en principe le samedi 15 jours avant Pâques, de 13 h 30 à 17 h 00.
  • Fête de la cerise le dernier dimanche de juin au parc Josaphat.
  • Fête nationale (le ) au parc Josaphat : nombreuses animations.

La ville de Schaerbeek est jumelée avec[30] :


Houffalize
Québec
Anyang
Vicovu de Sus
Pristina
Prairie Village
Al Hoceïma
Beyoğlu
  1. Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 21.
  2. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, (lire en ligne), p. 106.
  3. « Cité des ânes », sur Site de Schaerbeek.
  4. « Le "Brusseleir" et la "Zwanze" », sur HU(MOEUR)S BUXELLOISES ... BRUSSELS ZWANZE ... (consulté le )
  5. a b et c https://view.officeapps.live.com/op/view.aspx?src=https%3A%2F%2Fstatbel.fgov.be%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Ffiles%2Fdocuments%2Fbevolking%2F5.1%2520Structuur%2520van%2520de%2520bevolking%2FPopulation_par_commune.xlsx&wdOrigin=BROWSELINK
  6. Anne-Cécile Wagner, « <cci : p xmlns : cci="urn : schemas-ccieurope.com" xmlns : xsi="http : //www.w3.org/2001/XMLSchema-instance" xmlns : ccix= », sur Lesoir.be, (consulté le ).
  7. « Blasons, drapeaux, devises », sur schaerbeek.be via Wikiwix (consulté le ).
  8. (en) « Schaarbeek : Wapen - Armoiries - coat of arms - crest », sur heraldry-wiki.com, Heraldry of the World, (consulté le ).
  9. a et b Jean-Jacques Jespers, Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Racine, (ISBN 978-2-87386-409-5), p. 535
  10. Alphonse Wauters, Histoire des environs de Bruxelles : Description historique des localités qui formaient autrefois l'ammannie de cette ville, vol. 3, Bruxelles, Typographie Ch. Vanderauwera, (lire en ligne), p. 51
  11. Atlas du sous-sol archéologique de la région de Bruxelles, volume 16, Schaerbeek, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, 2006, p. 53
  12. Un maquis dans la ville : historique du Régiment des Milices patriotiques de Schaerbeek / par Henri Bernard ; illustré par Bizuth ; (pseudonyme de Robert Olyff). - Bruxelles : La Renaissance du Livre, 1970. - 300p.
  13. Léon Verreydt, Schaerbeek le village des ânes, Van Geyt Productions, 96 p. (ISBN 9612232849)
  14. Delphine de Mallevoüe, « Molenbeek et Schaerbeek, deux communes sous influence », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. « Population », sur ibsa.brussels (consulté le ).
  16. CLAIRE (Medecin du peuple et communiste, PTB-PVDA), DEMOL (extrême droite, Vlaams Blok), Ecolo (dont plusieurs candidats Agalev), Liste du Bourgmestre (candidats issus de l'ancienne mouvance nolsiste), le PRL-FDF (incluant au moins un MCC, un ex-PSC, deux ex-IDS), conduite par Bernard Clerfayt (FDF) et rejointe par Daniel Ducarme, président national du PRL-FDF, PS (dont au moins 3 candidats SP), conduite par le secrétaire d'État Alain Hutchinson, PSC.
  17. FNB (2 candidats, extrême droite, scission du FN), Gauche Plurielle (12 candidats, dont 11 d'origine marocaine), PIC (17 candidats, menés par un élu sortant du Front National), Volksunie-ID21 (4 candidats).
  18. 1976-2000:Verkiezingsdatabase Binnenlandse Zaken
  19. Gegevens 2006: www.bruxelleselections2006.irisnet.be
  20. Gegevens 2012: http://bru2012.irisnet.be
  21. Résultats officiels des élections communales 2018
  22. Centre culturel de Schaerbeek
  23. [1]
  24. (le site)
  25. (le site)
  26. (le site)
  27. (le site)
  28. (le site)
  29. « Je t'aime, je t'aime (1968) - IMDb », sur IMDb (consulté le ).
  30. Jumelages

Liens externes

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