Section Mutius-Scaevola
La section de Mutius-Scaevola était, sous la Révolution française, une section révolutionnaire parisienne[1].
Représentants
[modifier | modifier le code]Elle était représentée à la Commune de Paris par[2] :
- Jean François Godart, né en 1758 ou 1759, entrepreneur de bâtiments demeurant 210 rue Guisarde puis 104 rue Saint-Antoine chez le marchand de vin.
- Jacques Lasnier, né en 1742 à Ozoir-la-Ferrière, homme d'affaires et receveur des rentes demeurant 286 rue du Four-Saint-Germain. Officier municipal et administrateur des Domaines, il est guillotiné le 11 thermidor an II (),
- Antoine Prosper Soulès, né à Avize (Marne) [3], avoué, demeurant rue du Petit-Bourbon (en 1793) et rue Taranne (en 1794). Membre de la Commune et siégeant au Conseil général après le , il est accusé d'intelligences et correspondances avec les ennemis de la République et est acquitté par le tribunal révolutionnaire le .
Historique
[modifier | modifier le code]Cette section s’appela d’abord « section du Luxembourg ». Elle prit le nom de « Mutius-Scaevola » (Caius Mucius Scaevola fut un jeune héros de la Rome antique) en brumaire an II et reprit son nom primitif en prairial an III.
Territoire
[modifier | modifier le code]Saint-Sulpice, palais du Luxembourg, Montparnasse.
Limites
[modifier | modifier le code]La rue de Vaugirard, à gauche, depuis la rue des Francs-Bourgeois (actuelle rue Monsieur-le-Prince) jusqu’à la rue de Condé ; la rue de Condé, à gauche, jusqu’à la rue des Boucheries ; la rue des Boucheries, à gauche ; la rue du Four, à gauche, jusqu’à la Croix-Rouge; partie de la place de la Croix-Rouge, à gauche, jusqu’à la rue du Cherche-Midi ; la rue du Cherche-Midi, à gauche, jusqu’à la rue du Regard ; la rue du Regard, à gauche ; la rue de Vaugirard, à gauche, depuis la rue du Regard jusqu’à la barrière ; les nouveaux murs, depuis la barrière de Vaugirard jusque derrière l’Institut de l'Oratoire, de là allant aboutir au mur des Chartreux ; le mur des Chartreux, jusqu’à celui du bourg ; l’intérieur du Luxembourg[4].
Intérieur
[modifier | modifier le code]Les rues du Cœur volant, des Quatre-Vents, la Foire Saint-Germain ; les rues Princesse, Guisarde, des Canettes, de Tournon, Garancière, du Petit-Bourbon, des Aveugles, Palatine, du Canivet, des Fossoyeurs, Férou, du Vieux-Colombier, Pot-de-Fer, Cassette, Carpentier, de Mézière, Honoré-Chevalier, de Vaugirard, des deux côtés, depuis la rue de Condé jusqu’à la rue du Regard ; Notre-Dame-des-Champs ; et généralement tous les rues, culs-de-sac, places, etc., enclavés dans cette limite.
Local
[modifier | modifier le code]La section Mutius-Scaevola se réunissait dans l’église du couvent des Carmes-Déchaussés, 72 rue de Vaugirard, qui fut un des théâtres des massacres de Septembre 1792.
Population
[modifier | modifier le code]16 665 habitants, dont 1 060 ouvriers et 775 économiquement faibles. La section comprenait 2 100 citoyens actifs.
9 Thermidor an II
[modifier | modifier le code]Lors de la chute de Robespierre le 9 thermidor an II (), la section resta fidèle à la Convention nationale. Un seul de ses représentants, qui prêta serment à la Commune de Paris, Jacques Lasnier, fut guillotiné le 11 thermidor an II ().
Évolution
[modifier | modifier le code]Après le regroupement par quatre des sections révolutionnaires par la loi du 19 vendémiaire an IV () qui porte création de 12 arrondissements, la présente section est maintenue comme subdivision administrative, puis devient, par arrêté préfectoral du , le quartier du Luxembourg (11e arrondissement de Paris)[5].
Lien externe
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Plan avec les sections révolutionnaires de Paris
- Michel Eude : La commune robespierriste, page 343
- BMS 1754-1777 - 2E 30/2 - page108/271 2e acte page de gauche (Fils de Bertrand Soulès et Marie Catherine Chausson)
- Procès-verbal de l’Assemblée nationale, t. 22, Paris, Baudouin, 1789, p. 77-78.
- Dictionnaire historique des rues et monuments de Paris, de Félix et Louis Lazare, 1855.