Tall Rifaat
Tall Rifaat | ||
La ville de Tell Rifaat, dans le nord-ouest de la Syrie | ||
Noms | ||
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Nom arabe | تل رفعت | |
Administration | ||
Pays | Syrie | |
Mohafazah | Alep | |
Démographie | ||
Population | 27 086 hab. (2009) | |
Géographie | ||
Coordonnées | 36° 28′ nord, 37° 06′ est | |
Altitude | 457 m |
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Divers | ||
Site(s) touristique(s) | Ayn Dara | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Syrie
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Tall Rifaat ou Tell Rifaat (en arabe : تل رفعت) est une ville du nord de la Syrie, à 40 kilomètres au nord d'Alep. Elle dépend administrativement du gouvernorat d'Alep et du district d'Azaz. Selon le recensement de 2004, la ville comptait alors une population de 20 514 habitants[1] et selon le recensement de 2009, une population de 27 086 habitants.
Géographie
[modifier | modifier le code]Tall Rifaat se trouve dans la région du mont Siméon (dont c'est le tell le plus important). La ville est proche des localités d'Azaz au nord, Mari à l'est, Kafr Naya au sud, Deïr Djamal et Aqiba au sud-ouest et Ibbin à l'ouest. Elle est à 330 kilomètres au nord/nord-est de Damas et à une vingtaine de kilomètres de la frontière turque[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]Histoire antique
[modifier | modifier le code]La localité est habitée depuis l'Âge de fer. Tell Rifaat est le lieu de la ville antique d'Arpad de l'époque assyrienne. Elle était également habitée du temps des Séleucides (IVe siècle av. J.-C. - 63 ap. J.-C.).
Histoire récente
[modifier | modifier le code]Au début de l'été 2012, les autorités gouvernementales (baassistes) sont chassées de la ville et remplacées par un conseil islamique sunnite formé d'anciens officiers de l'armée et d'opposants locaux au régime, dont certains sont juristes. Le conseil impose la loi de la chariah dans la zone[3]. Le , Tall Rifaat est attaqué par les forces aériennes syriennes, ce qui provoque la mort de six personnes, toutes membres de la famille Blaw. Selon ces opposants islamiques au régime, l'armée a l'intention de s'assurer le passage de la route entre Alep et Tall Rifaat. Mais en , le groupe État islamique d'Irak et du Levant défait les milices locales de l'armée syrienne libre qui assuraient l'approvisionnement en provenance de Turquie et s'empare de Tall Rifaat. Les hommes de l'EI en sont délogés après de durs combats en par des rebelles du Front islamique, notamment ceux du Liwa al-Fatah qui sont majoritaires[4]. Le chef de l'EIIL, Haji Bakr, est tué par les rebelles[5].
En , les troupes du régime progressent au nord d'Alep et arrivent à quelques kilomètres de Tall Rifaat[6]. Le , la ville est prise aux rebelles par les Unités de protection du peuple (YPG) et Jaych al-Thuwar[7].
Le , au moins onze civils, dont huit enfants, sont tués dans des bombardements turcs. « Les tirs d'artillerie des forces turques se sont abattus près d'une école, au moment où les enfants sortaient » de l'établissement, selon le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme, Rami Abdel Rahmane qui a également fait état de 21 blessés. La plupart des victimes sont des réfugiés kurdes qui s'étaient installés dans la ville après avoir fui Afrine, située plus à l'ouest et conquise en 2018 par les forces d'Ankara. Après cette opération, le gouvernement turc avait menacé d'attaquer Tal Rifaat, mais un accord négocié avec la Russie avait permis d'éviter une offensive sur la ville. La Russie s'était engagée à obtenir un retrait de la milice kurde des Unités de protection du peuple[8].
Article connexe
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Recensement de 2004.
- L'Orient le Jour, article du 8 février 2016
- (en) Piotr Zalewski, Syria’s Rebel Judges Promise Sharia Justice With Mercy. TIME, 10 août 2012
- (en) « Special Report: Northern Storm and the Situation in Azaz (Syria) », MERIA Journal, (consulté le )
- Le Monde avec AFP et Reuters : Quel rôle jouent les anciens proches de Saddam Hussein dans l'EI ?
- L'Orient le Jour, Article du 8 février 2016
- Les Kurdes de Syrie ont conquis un important bastion rebelle, AFP, 16 février 2016.
- « Syrie : huit enfants parmi onze morts dans des bombardements turcs | Atlantico.fr », sur www.atlantico.fr,