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Théâtre de l'Ambigu-Comique

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Théâtre de l’Ambigu-Comique
Description de cette image, également commentée ci-après
Le second théâtre de l’Ambigu-Comique en 1830.
Surnom L’Ambigu-Comique
Lieu 1°) Boulevard du Temple, Paris
2°) Boulevard Saint-Martin / rue de Bondy (actuelle rue René-Boulanger)
Coordonnées 48° 52′ 08″ nord, 2° 21′ 31″ est
Inauguration 1°)
2°)
Anciens noms Les Comédiens de bois

Carte

Le théâtre de l’Ambigu-Comique est une ancienne salle de spectacle parisienne, fondée en sur le boulevard du Temple par Nicolas-Médard Audinot. Ayant brûlé en , le théâtre est reconstruit l'année suivante sur le boulevard Saint-Martin, au coin de la rue de Bondy (actuelle rue René-Boulanger). Le bâtiment a été démoli en 1966.

Le premier théâtre, boulevard du Temple

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Audinot, ancien comédien de l’Opéra-Comique qu’il avait quitté pour devenir joueur de marionnettes aux foires, a déjà réussi dans une des loges de la foire Saint-Germain, où ses grandes marionnettes dites « bamboches » eurent la vogue. Intitulé à sa fondation, les « Comédiens de bois », l’Opéra-Comique propose des pantomimes et des féeries, puis son répertoire s’élargit pour inclure des marionnettes, des enfants, des acrobates ; on y joue des comédies, des vaudevilles, des opéras comiques, des drames, des pantomimes.

La variété et le mélange de ces moyens dramatiques justifient et expliquent le changement, au bout d’un an, du nom de ce théâtre, de « Comédiens de bois » à celui d’« Ambigu-Comique » lorsque Audinot substitue des enfants à ses marionnettes. Les bénéfices qu’il réalise servent à édifier l’Ambigu-Comique, où il transporte ses acteurs de bois. L’inauguration de cette salle a lieu le . En avril suivant, Audinot obtient de joindre à ses marionnettes quelques jeunes enfants qu’il forme à l’art du théâtre. Il fait peindre sur son rideau d’avant-scène cette devise : Sicut infantes audi nos (« Écoute-nous comme si nous étions des enfants »). Son succès fait dire à Delille : « Chez Audinot, l’enfance attire la vieillesse. »

Après un arrêt du Conseil en lui interdisant de chanter, de danser et d’avoir plus de quatre musiciens, Audinot reprend tous ses avantages lorsque l’émotion excitée par cette mesure exigée par l’Opéra la fait retirer quelques jours après. Jugeant, en , le moment venu d’agrandir la salle, il supprime alors ses marionnettes pour leur substituer des enfants. N’ayant pas fini avec les ennuis que lui suscitent les grands théâtres, il doit, à partir de , payer à l'Opéra un droit par représentation et s’engager à n’utiliser, en fait de ballets ou de morceaux lyriques empruntés à cette scène, que des compositions ayant au moins dix années de publicité. La Comédie-Française et la Comédie-Italienne stipulent, de leur côté, que les pièces dialoguées du répertoire leur doivent leur être soumises, pour y apporter tels changements qu’il leur plairait, avant d’être jouées.

Malgré ces tracasseries et ces charges, l’Ambigu peut être reconstruit et agrandi en . Audinot soutient sa vogue par des pantomimes historiques et romanesques comme La Belle au bois dormant, Le Masque de fer, La Forêt-Noire, Le Capitaine Cook, etc. Les comédies graveleuses de Plainchesne et Moline, fournisseurs attitrés de son théâtre, aident également à sa prospérité. Bachaumont constate, en 1771, que le théâtre d’Audinot est plus fréquenté que l’Opéra.

La proclamation de la liberté des théâtres, en , suscite un grand nombre de scènes rivales à l’Ambigu, qui doit fermer en . En , il inaugure le mélodrame avec Guilbert de Pixérécourt, Caigniez et Victor Ducange.

Le deuxième théâtre, boulevard Saint-Martin / rue de Bondy (René-Boulanger)

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Ayant brûlé en , l'Ambigu est reconstruit, sur les plans d'Hittorf et Lecointe, sur le boulevard Saint-Martin, au coin de la rue de Bondy (actuelle rue René-Boulanger). Il est inauguré le 7 juin 1828, sous la direction de Frédéric Lemaître[1].

Charles Desnoyer en prend la direction en , suivi par Charles de Chilly, en .

En 1877, Henri Larochelle, avec son partenaire Eugène Ritt, prend la direction du théâtre. Henri Chabrillat leurs succède en comme directeur. Son administration grevée de dettes ne survit que grâce au succès de L'Assommoir et de Nana. Il cède le bail de son théâtre à Sarah Bernhardt en fin juillet .

Le XIXe siècle voit le succès de l’Ambigu augmenter, à mesure que s’y donnent des pièces à grand spectacle, des drames, des mélodrames, des pièces de boulevard et des vaudevilles, restant le représentant le plus fidèle des traditions dramatiques de ce qu’on appelle « le boulevard du crime ».

Dans les années 1920, le théâtre est passagèrement transformé en salle de cinéma.

En 1942, Pierre Frondaie en prend la direction, y fait jouer ses pièces et les met en scène. En 1948 son épouse Maria Favella (1907-2002), veuve, en prend les rênes jusqu'en 1954.

En , le comédien Christian Casadesus rouvre l’Ambigu-Comique : on y joue à nouveau des pièces de théâtre[2], dont des auteurs contemporains comme François Billetdoux et Roger Vitrac.

D' à , la scène de l'Ambigu-Comique accueille les enregistrements de l'émission de la RTF Les optimistes du lundi. Animée par Jean Nohain, elle propose selon la tradition du music-hall une alternance de sketchs comiques, de chansons et de numéros – par exemple de prestidigitation.

En , le théâtre est, en dépit de nombreuses manifestations et d’un spectaculaire défilé de la profession tout entière, définitivement fermé et démoli. Les services du ministre de la Culture, André Malraux, promettent d’abord que la salle serait préservée, puis que le bâtiment le serait, alors que les travaux de démolition avaient déjà commencé. Le site est aujourd’hui un immeuble de bureaux, notamment occupé par le FONGECIF Ile de France.

Pièces créées au Théâtre de l'Ambigu-Comique

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Galerie d'affiches

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Notes et références

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  1. « Vie et mort du théâtre de l’Ambigu », sur le journal du village Saint-Martin, (consulté le )
  2. « Théâtre de l'Ambigu-Comique », sur Les Archives du Spectacle (consulté le )

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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