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Trophée

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Trophées du Tour de Taïwan 2007.

Un trophée, du bas latin trophaeum (formé à partir du mot grec τρόπαιον / tropaion, « trophée, monument de victoire), est une marque de l'accomplissement d'une action particulière. Généralement, le trophée est une récompense remise au vainqueur d'une épreuve (notamment dans le sport). Le trophée peut également être une preuve arrachée au vaincu, que le vainqueur garde comme marque de son acte.

Le trophée est remis au vainqueur (et des titres symboliques à ses seconds) lors d'une cérémonie officielle par un membre éminent de la discipline ou d'une instance fédérale. L'objet du trophée peut être symbolique (une coupe ou une médaille), financier (un bon d'achat, un chèque), ou un contrat (contrat d'édition). La cérémonie est souvent enjolivée d'un discours, d'une remise de bouquet ou d'une couronne, d'une montée des couleurs (drapeau), de l'exécution d'un hymne spécifique ou national. Souvent des hôtesses apportent le trophée placé sur un coussin, selon un protocole visant à reconnaître la dimension exceptionnelle de la victoire. L'élévation au rang de héros est marqué aussi par la montée sur le podium. Le champagne est un élément festif supplémentaire.

Le trophée est attribué selon des catégories, des mentions, des domaines. La compilation des résultats forme le palmarès. Exemples de catégorie :

  • pour l'ensemble de la carrière ;
  • première œuvre ;
  • meilleur étranger ;
  • prix du public…

Étymologie

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Bas-relief de la Renaissance représentant un trophée (Palais de Charles Quint).

Le terme de trophée dérive du bas latin trophaeum, altération de tropaeum. Ce terme fait référence à un usage attesté chez les peuples de langues et traditions indo-européenne consistant à exposer sur une place publique, ou dans un lieu spécialement aménagé, des objets pris à l'adversaire sur un champ de bataille (initialement les corps des vaincus, avec leurs armes), pour commémorer une victoire (et avec pour rôle d'épouvanter). Ainsi, selon Jules César, les Gaulois vainqueurs suspendaient les cadavres des vaincus, en armes sur des pieux, les Romains se contentaient de suspendre les armes des vaincus sur des arbres. Voici comment est décrit un trophée dans l'Enéide (XI , V) : « Enée dresse un chêne géant, trophée pour toi, grand Mars, sur un tertre, l'ébranche, et le vêt des dépouilles du chef Mézence, avec ses armes éclatantes ». Parfois ces arbres sont remplacés par des « tropions », des mannequins très simples (piliers de bois, avec parfois une barre horizontale pour y mettre les armures et les armes).

On retrouve ce terme en grec ancien, τρόπαιον / trópaion, où il désignait un monument célébrant une victoire, élevé, avec les armes prises sur l’ennemi, à l’endroit où la déroute (τροπή / tropē) avait commencé »[1].

Le trophée en architecture

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Le Trophée des Alpes.

À l'époque romaine le terme de tropaeum (trophée) désigne un monument commémoratif sur le lieu d'une victoire (exemple : le Trophée des Alpes). Symbolisant la victoire contre la mort, le terme de trophée s'applique aussi à des monuments funéraires de martyrs à l'époque paléochrétienne (exemple : le Trophée de Gaïus dans la Nécropole du Vatican).

Le tropaeum désigne aussi un motif décoratif formé d'une panoplie d'éléments symbolisant la guerre (dépouilles, armes telles que des casques, armes, boucliers, armures) ou emblématique de la personnalité qu'elle représente (trophée liturgique, trophée d'artiste). Ces trophées d'armes, souvent sculptés en bronze ou en stuc, représentent les succès militaires ou sont l'allégorie de la victoire, de la puissance, de l'habileté.

Le trophée (épreuve)

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  • L'organisateur est une fédération, une fondation, une société.
  • Les participants sont volontaires sur inscription ou sur qualification, ou alors choisis par le jury.

La récompense

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Le trophée (objet)

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Trophées sportifs modernes.

Il peut être confié à un sculpteur célèbre, c'est en général une forme sur un socle :

La forme peut être en métal ou d'aspect métallique (or, argent ou bronze) ou dans d'autres matières (plexiglas, cristal, pierre). Cette forme est fixée le plus souvent sur un socle (pierre, bois, cristal, résine, etc.).

Les trophées sont acquis le plus souvent de façon définitive, d'autres sont détenus pour une année et remis au lauréat suivant. Dans ce cas le palmarès peut être gravé sur l'objet : ces trophées se nomment « Challenge » (ils sont souvent reproduits en petit pour que le vainqueur de l'an passé puisse conserver cette miniature).

Le trophée peut également être conçu en impression 3D ce qui permet de l'imaginer dans d'autres matières (poudre minérale, plastique, etc.) et de lui donner de nouvelles formes, impossible à réaliser autrement[4].

La cérémonie

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  • Le protocole est calculé et défini, avec la disposition matérielle : podium, bouquets, entrée des personnalités, l'ordre et la durée des discours.
  • La presse est conviée pour faire parler de l'événement, il y a donc une forme d'autopromotion de l'organisateur et de sa discipline, et souvent une cooptation des membres du jury.
  • Les récompensés portent des titres divers : ils sont lauréats, récipiendaires, titulaires, primés, champions.
  • Les seconds reçoivent des récompenses moindres, souvent jusqu'à la 10e place : ils sont accessits, dauphins, finalistes, vice-champions.

Le refus du trophée

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Des « esprits libres » refusent les honneurs, par indépendance, refusent de rentrer dans l'establishment, la norme. Ils refusent de devenir l'instrument d'un système, de devenir apparatchik. Ainsi en 1884 des artistes voulant s'échapper de l'académisme ont créé un salon sans récompenses (le Salon des indépendants), ainsi Jean-Paul Sartre a refusé le Prix Nobel en 1964. De même, certains prix littéraires sont entachés chaque année de rumeur d'absence de neutralité des membres du jury, de pression des grands éditeurs. D'autres cas débouchent sur la création de nouvelles fédérations dissidentes des fédérations établies, pour constituer des palmarès parallèles. Plus les critères de récompense sont subjectifs, plus grand est le risque de compromission (voir boxe, patinage artistique).

Trophée dans le sport

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Amérique du Nord

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International

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Trophée dans les arts

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En musique, théâtre, cinéma, bédé, littérature, voir aussi :

Quelques exemples :

Trophée dans le domaine intellectuel

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En science, architecture, industrie,

Trophée dans la culture populaire et les jeux

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Trophée de chasse

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Trophée d'un cerf dix cors (château de Tanlay, Yonne).

Un trophée de chasse est une pièce naturalisée ou séchée d'un animal chassé et abattu. Ce sont par exemple les deux bois d'un cervidé, solidaires de l'os frontal ou du crâne entier (qui s'appelle aussi massacre), une patte (comme le jambon), la tête ou le corps entier d'un animal, monté sur socle ou en applique murale. Le trophée de chasse s'il provient d'un animal tué en forêt est considéré par la FAO comme un Produit forestier, autre que le bois à comptabiliser dans l'évaluation de la production des forêts. Une mue, bois unique détaché physiologiquement du crâne tous les ans chez les cervidés, n'est pas un trophée de chasse puisque sa découverte ne découle pas d'un acte de chasse.

Tauromachie

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  • Le trophée est la récompense que peut recevoir le matador à la fin de chaque combat sur décision du président. Il s'agit d'une ou des deux oreilles, ou des deux oreilles et la queue du taureau.

Voir aussi la liste des prix

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Notes et références

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  1. Anatole Bailly ; 2020 : Hugo Chávez, Gérard Gréco, André Charbonnet, Mark De Wilde, Bernard Maréchal & contributeurs, « Le Bailly », (consulté le ).
  2. « Ensemble de la porte d'entrée : deux vantaux et un tympan de menuiserie », sur dossiersinventaire.maregionsud.fr, .
  3. Palette de peintre, pinceaux, livres parchemins, creusets, cornue, palmes et lauriers.
  4. David Desrousseaux, « Chronodrive distribue des trophées imprimés en 3D à ses managers, à l'occasion de son 10e anniversaire » [archive du ], sur Shapelize,

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Articles connexes

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Liens externes

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