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Gérardmer

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Gérardmer
Gérardmer
Ville et lac vus de la Tour de Mérelle.
Blason de Gérardmer
Blason
Gérardmer
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Saint-Dié-des-Vosges
Intercommunalité Communauté de communes Gérardmer Hautes Vosges
(siège)
Maire
Mandat
Stessy Speissmann
2020-2026
Code postal 88400
Code commune 88196
Démographie
Gentilé Gérômois
Population
municipale
7 833 hab. (2021 en évolution de −5,56 % par rapport à 2015)
Densité 143 hab./km2
Population
agglomération
9 835 hab. (2015)
Géographie
Coordonnées 48° 04′ 23″ nord, 6° 52′ 46″ est
Altitude 675 m
Min. 584 m
Max. 1 137 m
Superficie 54,78 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Gérardmer
(ville-centre)
Aire d'attraction Gérardmer
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Gérardmer
(bureau centralisateur)
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Liens
Site web https://www.mairie-gerardmer.fr/

Gérardmer [ ʒeʁaʁme][1] Écouter, en vosgien de la montagne [ ʒiʁoːmwɛ] (Giraumoué) ou [ ʒʁoːmwɑː], est une commune française de moyenne montagne située dans le département des Vosges, dans la région administrative Grand Est.

Elle est connue pour ses activités de montagne, son lac et notamment sa station de sports d'hiver (La Mauselaine) ainsi que pour son festival international du film fantastique.

Elle doit son surnom de « Perle des Vosges » à Abel Hugo, frère de Victor[2].

Ses habitants sont appelés les Gérômois Écouter.

Géographie

Localisation

Carte de Gérardmer.

Gérardmer est une ville située au cœur du massif des Vosges, au bord du lac du même nom.

Le centre-ville se situe à 12,7 km de La Bresse[3] et à 29,5 de Remiremont, à une altitude de 675 m et ses sommets environnants entre 900 et 1 137 m à la Tête de Grouvelin[4].

Elle fait partie du parc naturel régional des Ballons des Vosges.

La situation de Gérardmer a favorisé très tôt la pratique du ski. Aujourd'hui, la station de ski alpin se situe à La Mauselaine et le ski de fond se pratique depuis le domaine nordique des Bas Rupts.

La commune comprend de grands espaces boisés, dont certains sont des domaines skiables, au total 3 721 ha de forêts de résineux (plus de cinq millions de sapins et d'épineux).

Gérardmer est situé à 35,4 km de Colmar, 34 km d'Épinal, 22,3 km de Remiremont, 24,1 km de Saint-Dié-des-Vosges, 33,8 km de Thann et à 114 km de Strasbourg la capitale régionale.

Communes limitrophes

Géologie et relief

L'altitude la plus basse de la commune, 584 m, voit la Vologne s'écouler en direction de Granges. Le centre-ville se trouve quant à lui à 675 m d'altitude. Le territoire de Gérardmer est parsemé de nombreux sommets dont la Tête de Mérelle (897 m), le Haut des Chevrottes (942 m), le Haut du Barat (993 m) et, parmi les plus élevés, le sommet de St-Jacques du Barat (1 039 m), Le Faing des Meules (1 007 m), le Grand Haut (1 100 m) et le point le plus élevé : la Tête de Grouvelin qui culmine à 1 137 m et surplombe le lac de Lispach de La Bresse ainsi que la station de La Mauselaine d'où partent plusieurs pistes de ski alpin[5].

Hydrographie et les eaux souterraines

Le lac de Gérardmer.

Issu de la glaciation de Würm (80 000 à 10 000 ans av. J.-C. environ), le lac de Gérardmer est retenu par une moraine terminale bloquant définitivement la vallée vers l'aval. Il se déverse dans la Vologne par la Jamagne.

Le sud de la commune, section des Bas Rupts, est drainé par le Bouchot et ses affluents, qui s'écoulent vers l'ouest.

La Cleurie et ses petits affluents drainent l'ouest de la commune, en aval de la moraine. La Cleurie est l’affluent principal de la Moselotte[6].

Climat

Comme dans toute la partie orientale du département des Vosges, le climat de la ville est de type montagnard à influence continentale et océanique. Tandis que les automnes sont frais et les hivers relativement froids voire extrêmement rudes, avec un enneigement parfois remarquable, les étés sont relativement chauds bien que l'altitude limite les extrêmes de chaleur. Les précipitations sont régulièrement réparties sur l'année et relativement abondantes, de l'ordre de 1 600 mm en moyenne annuelle. Comme souvent dans les régions montagneuses, les orages peuvent être fréquents et assez violents[7],[8].

Le tableau ci-dessous indique quelques moyennes météorologiques mensuelles.

Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
Températures maximales moyennes (°C) 4.4 4.8 10.8 12.9 16.7 21.1 23.0 22.1 18.1 14.3 8.3 6.1
Températures minimales moyennes (°C) -1.2 -1.3 0.6 2.9 6.9 10.9 12.8 11.8 9.0 6.2 2.3 0.1
Moyennes des précipitations (en mm) 229 157 129 91 139 129 122 75 117 134 179 117
Sources : Infoclimat[9]

Urbanisme

Typologie

Gérardmer est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Gérardmer, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[13] et 9 489 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[14],[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gérardmer, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16],[17].

Occupation des sols simplifiée

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (74 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (72,4 %), prairies (10,8 %), zones urbanisées (10,6 %), eaux continentales[Note 3] (2,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %)[18].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].

Occupation des sols détaillée

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols détaillée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 10,6 % 592
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques 1,9 % 103
Extraction de matériaux 0,04 % 2
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 10,8 % 598
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 0,6 % 36
Forêts de conifères 67,0 % 3728
Forêts mélangées 5,4 % 298
Pelouses et pâturages naturels 0,6 % 31
Forêt et végétation arbustive en mutation 1,0 % 56
Plans d'eau 2,1 % 117
Source : Corine Land Cover[20]

Morphologie urbaine

85 % des habitations de la ville ont été détruites lors des combats de la Libération en 1944, et seul un îlot du centre ville de 22 hectares a été épargné sur les 192 hectares urbanisés à cette époque.

Le plan de reconstruction et d’aménagement (PRA) de Gérardmer[21] est confié en 1945 à l'architecte André Gutton[22] et a été approuvé par le conseil municipal en 1946 et par un arrêté préfectoral en 1947, puis modifié partiellement en . La circulation est au centre des préoccupations, tout en s'attachant à appuyer la vision urbaine et touristique de la ville. La reconstruction s’achève dans les années 1960 laissant apparaître une ville renouvelée, homogène et spacieuse.

Logement

En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 6 824, alors qu'il était de 5 654 en 1999[a 1].

Parmi ces logements, 60,7 % étaient des résidences principales, 31,9 % des résidences secondaires et 7,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 40,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 58,7 % des appartements[a 2].

La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 54,9 %, en hausse par rapport à 1999 (51,4 %). La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) était toujours inférieure au seuil légal de 20 % et même en baisse : 17 % contre 18,8 % en 1999, leur nombre ayant diminué de 721 à 705[a 3].

Projets d'aménagements

Le plan d'occupation des sols (POS) de la commune de Gérardmer a été élaboré en 1979 et a depuis été légèrement modifié à trois reprises. Il nécessitait une adaptation au contexte et à la croissance urbaine que connaît la commune.

La municipalité a donc décidé d'élaborer un plan local d'urbanisme (PLU) correspondant aux enjeux que sont l’attractivité économique, le développement durable, l’environnement ainsi que la mixité sociale et urbaine. Les principaux objectifs de ce plan local d’urbanisme se trouvent dans le projet d'aménagement et de développement durable (PADD)[23].

Toponymie

Attestations anciennes

Le toponyme est attesté sous les formes[24],[25],[26] :

  • Geramer, 1285
  • Giramoix, 1343
  • Giralmeiz, XIVe siècle
  • Giralmeix, XIVe siècle
  • Giralmer, 1418
  • Geroltsze, 1426
  • Geroltsehe, 1484
  • Geroltzsee, 1484
  • Giramer, 1493
  • Giralmei, 1549
  • Gyraulmey, 1556
  • Girardmer, 1565
  • Gerardmer, Girameix, Gerameix, 1567
  • Giraulmeix, 1569
  • Giraulmer, 1571
  • Giraumeix, 1580
  • Gerentsee, 1580
  • Gerolt See, 1588
  • Giradmer, 1594
  • Girardmer, 1596
  • Giraumey ou Girarmer, 1656
  • Jerosmé, 1663
  • Gérarmer, Gerardi Mare, 1768
  • Gérardmer, appelé vulgairement Giraumeix, 1779

Anciennes dénominations allemandes : Gerhardsee, Gerhardmeer, Gerdsee/Gertsee, Geroldsee, See (der) signifiant « lac » en allemand moderne.

Étymologie

Les formes anciennes antérieures à celle de 1565 montrent que le premier élément Gérard- représente en réalité le nom de personne Giraud, variante populaire de Géraud[24],[25]. La forme germanique initiale de l'anthroponyme est Ger(w)ald, qui a donné Giraud / Géraud en français et Gerold en allemand, qui implique d'ailleurs le même anthroponyme. La confusion avec le nom de personne Gérard s'est effectuée à la fin du XVIe siècle. On retrouve ce nom de Géraud dans Gérauvilliers (Meuse, Girauviller 1338).

En ce qui concerne le second élément -mer, il est fréquent d'entendre deux prononciations, même parmi des populations vosgiennes : [ʒeʁaʁmɛːʁ] ou [ʒeʁaʁme][27]. L'étymologie et l'histoire dialectale ne justifient que la seconde prononciation pour désigner les habitations et le centre ancien. En dialecte des hautes vallées, signifie « mer », et moué signifie « maison avec champ cultivé ».

Il s'agit d'un couple toponymique comme il en existe ailleurs dans la toponymie. Il y a bien selon les formes anciennes et les formes dialectales deux toponymes distincts à l'origine, l'un désignant le village et l'autre le lac. À titre de comparaison, on trouve en Normandie par exemple Gatteville-le-Phare et son étang de Gattemare[28] ou Illeville-sur-Montfort et sa mare d’Illemare.

  • m(ou)é est la forme dialectale de meix (meis), attesté dans les formes anciennes (par exemple Giralmeix au XIVe siècle), mot issu du gallo-roman MASU, lui-même du latin tardif mansus > gallo-roman MASU, dérivé MASIO(N) « maison » et que l'on retrouve parfois sous la forme -metz en toponymie[25] Il désigne un domaine, soit au moins une grande maison avec dépendances, jardin, prés, bois.
  • mô(r) ou mer a le sens générique de « lac, étendue d'eau » et est d'origine germanique, de même que l'ordre déterminant-déterminé (Gérard-mer) qui reflète une influence syntaxique du germanique. En effet, -mer est attesté en vieux haut allemand mari / meri « lac », correspondant du vieux bas francique *meri « lac, étendue d'eau » (cf. néerlandais meer), du vieux saxon meri, gotique mari-, marei, du vieux norrois marr (suédois mar-, français mare). Ils procèdent d'un germanique commun *mari, lui-même issu de l'indo-européen *mori. L'indo-européen explique aussi l'origine du latin mare « mer » (italien mare, français mer), du vieux celtique *mori « mer » (gaulois mori-, more; irlandais muir; gallois môr; breton mor), vieux slavon morje[29],[30]. L'appellatif toponymique d'origine germanique -mer est aussi attesté çà et là, de manière sporadique, dans le nord de la France (cf. Cambremer, Mortemer, etc.).

Les habitants de la vallée, lorsqu'ils désignent les lacs, disent bien :

  • Longemô pour Longemer, anciennement Longuemer, car c'est un lac tout en longueur[31],
  • R'tôn mô pour Retournemer, anciennement Retondemer, signifie « lac de forme arrondie », d'où la forme dialectale R'tôn mô, altéré en Retournemer, car ce lac est situé dans un cul-de-sac, pour revenir dans la vallée, il faut faire demi-tour, d'où Retourne-[31]. Il s'agit bien d'une ancienne opposition toponymique entre le « lac long » et le « lac rond ».

En revanche, dans le cas de Gérardmer, seules les formes Girômoué avec ses variantes Girômé, Giromé, Djiraumé désignant localement le village ont subsisté dialectalement, alors que la forme savante et alternative Gérardmer, avec -mer désignant à l'origine le lac, s'est imposée officiellement. Les habitants de Gérardmer perçoivent le nom dialectal Girômoué, Girômé, Giromé, Djiraumé comme signifiant « jardin de Gérard », car moué / meix / mé a fini par désigner, au sens dialectal restreint, « un grand jardin ou un champ, où une variété de plantes est cultivée ». Le sens de « jardin » renverrait donc plutôt ici à celui de propriété, de domaine ou de fief.

Histoire

Gérard d'Alsace

Jadis, certains érudits ont cru reconnaître dans Gérardmer le nom de personne Gérard qu'ils ont identifié comme étant Gérard Ier de Lorraine (dit Gérard d'Alsace), relation souvent faite par les Gérômois eux-mêmes[32]. La première mention de ce domaine habité apparait dans un document écrit officiel en 1285 du duc Ferry III de Lorraine créant une « ville neuve » sur le territoire des « lieux-dits de Géramer et Longe-mer »[33], sous la forme Geramer et non pas Gerarmer.

Les historiens lorrains, déjà depuis la fin du XIXe siècle, n'accordent que peu de crédit à cette interprétation[34],[35],[36],[37]. En effet, l'acte de Ferry III est signé presque 240 ans après que Gérard Ier n'accède au titre de duc de Lorraine. Ensuite, comme le montrent les formes anciennes régulièrement attestées du toponyme Gérardmer, il s'agit d'un ancien Giraumer, altéré en Girarmer (Girard forme populaire de Gérard) seulement à partir du XVIe siècle. Par ailleurs, si, en l'absence de documents écrits, certains érudits locaux[38] ont tout de même fait écho à l'opinion commune et ont maintenu cette relation entre Gérard Ier de Lorraine et la toponymie gérômoise. Il reste que les sources archéologiques et écrites sont nettement insuffisantes, comme le montre Christophe Masutti dans une synthèse générale[39]. Tout au plus, la référence au patronyme Gérard pourrait relever de l'influence du patronage de saint Gérard (Gérard de Toul), étant donné le double patronage historiquement attesté de la ville à saint Gérard et saint Barthélémy (le second a prévalu dans un passé récent)[37],[35].

Pour reprendre les termes de l'historien lorrain Henri Lepage[40], c'est une « légende » qui attribuerait à Gérard d'Alsace la construction d'une tour sur le territoire de Gérardmer, en guise de relais de chasse. Non seulement aucune source ne peut corroborer cette interprétation mais elle proviendrait en réalité d'un article écrit par le docteur J.-B. Jacquot. Pascal Claude montre que c’est en 1826 que J.-B. Jacquot mentionne pour la première fois l’existence de cette tour. La source documentaire en serait un extrait d’une chronique manuscrite de Dom Ruinart en 1696, imprimée en 1724 (extrait reproduit, identifié et commenté par Christophe Masutti[39]). Dom Ruinart y raconte son trajet de Remiremont à Champ-le-Duc et mentionne une « tour de Gérard d’Alsace » au moment de franchir la Vologne « qui, réunie au ruisseau qui coule du lac de Gérardmer, nourrit de petits poissons à écailles... Au sommet de la montagne qui domine cette rivière, est le vieux château qu’habitaient les ducs de Lorraine ». La confusion serait le résultat d’une mauvaise interprétation du texte qui, loin de situer à Gérardmer une « tour » de Gérard d’Alsace, fait en réalité référence au château d’Arches, où la Vologne (venant de la vallée de Gérardmer-Longemer) rejoint la Moselle[41],[42].

Le Pont des Fées[43],[44].

Enfin, plus généralement, l'altération d'un toponyme devenu opaque est souvent motivée par l'attitude qui consiste à vouloir rattacher tout ou partie du nom à un évènement ou à un personnage.

Création de la ville

La première mention de Gérardmer remonterait donc à 1285 dans un acte de cession de terres de Ferry III, duc de Lorraine, à Conrad Wernher, sire de Hadstatt[33].

L'histoire ancienne de Gérardmer est liée au duché de Lorraine et à l'Abbaye de Remiremont, dont les Chanoines gouvernèrent longtemps les lieux. Gérardmer, communauté vivante et animée par un marché annuel de beurre et fromage, demeure longtemps un écart de la grande paroisse Saint-Jacques-du-Stat, puis de celle de Corcieux avant d'acquérir son autonomie à l'époque classique. C'est en 1540 que la ville est érigée en paroisse ; elle compte alors intra muros environ 150 habitants.

En 1751, Gérardmer fait partie du bailliage de Remiremont et, lors de la Révolution française en 1790, devient chef-lieu de canton du district de Bruyères.

En 1838 est créé la commune de Liézey par détachement de Gérardmer, de Champdray et de Granges-sur-Vologne[45].

Une ère nouvelle a coïncidé avec l'arrivée du chemin de fer, le tourisme s'ouvrant alors notamment aux Parisiens et aux bourgeois fortunés de Lorraine. L'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne en 1871 voit aussi l'arrivée d'industriels alsaciens qui ont participé à l'essor de l'industrie textile. La seconde Guerre mondiale a eu des conséquences plus négatives avec son lot de destructions.

Historiquement, les premières structures en France à accueillir des touristes et à se charger de l'organisation du tourisme sont l'Union syndicale de la ville de Pau, créée en 1859, et devenue Syndicat d'initiative en 1903 et... le "Comité des promenades de la ville de Gérardmer", créé en , devenu office de tourisme. Le surnom de « Perle des Vosges »[46] aide à rendre populaire la station, que les Parisiens, notamment, gagnent par le train.

Le chemin de fer arrive à Gérardmer en 1878 avec la création de la gare de Gérardmer, terminus d'une ligne formant un embranchement à Laveline-devant-Bruyères sur la ligne d'Arches à Saint-Dié.

S'y rajoutent bientôt deux lignes de chemin de fer secondaire :

Gérardmer au début du XXe siècle

Affiche de Louis Tauzin (1900).

Proche de la frontière depuis l'annexion de l'Alsace-Lorraine par les Allemands en 1871, Gérardmer devient une ville de garnison française à partir de 1905 ; une caserne est construite (quartier Kléber) pour y loger le 152e régiment d'infanterie.

Après la Première Guerre mondiale est créée la commune de Xonrupt-Longemer en 1919, par détachement de Gérardmer[45].

En 1922, Gérardmer est candidate infructueuse à l'organisation des Jeux olympiques d'hiver de 1924 face à Chamonix et Luchon.

Gérardmer et la Seconde Guerre mondiale

Lors de la Bataille de France, Gérardmer est prise le par l'armée allemande. C'est au cours de ces combats que l'église de la ville sera détruite par incendie lors de l'explosion d'un camion stationné à côté, touché par un obus d'artillerie[48].

À la fin de la guerre, le la ville, traversée par le Schutzwall West, subit la fureur des troupes allemandes au moment de leur retraite : 600 Gérômois prenant à pied le chemin de l'Alsace étaient déportés.

Le , les troupes d'occupation mettent toutes les installations industrielles hors de service, et, le , après avoir parqué la population dans un ilot restreint de la cité, les Allemands mettent le feu aux maisons. Trois jours durant les incendies consummaient toute la localité, sans rien épargner. Les incendies continuent un peu partout le lendemain, et, des dynamitages sont effectués. Le soir, tout Gérardmer brûle, la ville est recouverte d'un épais nuage noir. Ce qui ne brûle pas explose. Les réservoirs d'eau de la ville sont détruits, comme le transformateur électrique. Il n'y a donc plus d'électricité, ni d'eau courante à Gérardmer. La kommandantur quitte la ville dans la soirée, suivant ainsi le général Schiel et son état-major, partis dans la nuit du 15 au .

Le matin du , un groupe de choc sillonne Gérardmer, armes automatiques au poing. Et d'autres éléments mettent le feu dans les maisons qui n'ont pas encore été assez détruites. L'après-midi, plus aucun soldat allemand n'est présent à Gérardmer. Les civils circulent librement et constatent les dégâts opérés par si peu d'hommes et en si peu de temps.

Le dimanche , Gérardmer n'est plus qu'un amas de ruines fumantes. Vers 14 h, les premiers soldats français arrivent et se rendent à l'hôtel de ville. 85 % de la ville est détruit lors de la fuite allemande.

La commune a été décorée, le , de la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de vermeil[49].

Les jugements après-guerre

Le , le major allemand Grauer est condamné à 15 ans de travaux forcés pour sa participation à la destruction de Gérardmer en [50]. En 1949, la cour d'appel de Metz renvoie devant le tribunal spécial des criminels de guerre à Paris les quatre généraux responsables de la destruction de Gérardmer : Erich Petersen, Otto Schiel, Hermann Balck et Heinrich Wiese. Hermann Balck et Heinrich Wiese sont alors en fuite, leurs jugements sont donc prévus par contumace[51]. En janvier 1950, ces deux derniers sont détenus par les américains qui refusent leurs extraditions[52]. Dès le début du procès, les deux présents, Erich Petersen et Otto Schiel, nient leurs responsabilités à la déportation des habitants de Gérardmer[53]. Le , Balck est condamné par contumace à vingt ans de travaux forcés, et vingt ans d'interdiction de séjour; Petersen, Schiel et Wiese sont acquittés[54].

Après-guerre

La majorité des bâtiments du XIXe siècle a ainsi été détruite. Concernant les hôtels, seul un de l'époque subsiste encore de nos jours, fondé en 1860. La gare de style Belle Époque survit aux incendies mais est détruite dans les années 1960 pour laisser place à un bâtiment moderne, reconverti en 1988 en office du tourisme[55]. Cette gare était desservie, jusque dans les années 1980, par des trains directs saisonniers Paris – Gérardmer. Désormais, des autocars relient la ville à Remiremont et Épinal, en correspondance avec les TER et les TGV. Un projet de réouverture de la ligne a fait l'objet d'une étude en 2008[56] ; il est notamment défendu par l'association « Train Gérardmer Vologne Vosges[57] », mais le problème du financement reste posé.

Politique et administration

L'hôtel de ville.

Rattachements administratifs et électoraux

La commune se trouve dans l'arrondissement de Saint-Dié-des-Vosges du département des Vosges. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la troisième circonscription des Vosges.

Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Gérardmer[45]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, qui n'est plus qu'une circonscription électorale, et dont la commune est toujours membre, est modifié, passant de 3 à 17 communes.

Gérardmer relève du tribunal d'instance de Saint-Dié-des-Vosges, du tribunal de grande instance d’Épinal, de la cour d'appel de Nancy, du tribunal pour enfants d’Épinal, du conseil de prud'hommes de Saint-Dié-des-Vosges, du tribunal de commerce d’Épinal, du tribunal administratif de Nancy et de la cour administrative d'appel de Nancy[58].

Intercommunalité

Le , la communauté de communes des Lacs et des Hauts Rupts est créée entre Gérardmer et quatre communes voisines.

Le , quatre autres communes les rejoignent[59],[60]. Le nouvel EPCI change de nom le pour devenir la « communauté de communes de Gérardmer-Monts et Vallées ».

Cette intercommunalité fusionne avec deux autres EPCI pour former le la communauté de communes des Hautes Vosges dont Gérardmer est le siège.

Tendances politiques et résultats

Lors du 2e tour de l'élection présidentielle de 2017, Emmanuel Macron (En marche!) est en tête des suffrages exprimés à Gérardmer avec 71,17 % des voix. Marine Le Pen (Front national) se place en deuxième position avec 28,83 % des voix. Emmanuel Macron (En Marche!) était également en tête dans la commune de Gérardmer après le 1er tour et avait recueilli 23,59 % des votes. On note un vote blanc à hauteur de 8,62 % chez les votants[61].

Lors du premier tour des Élections municipales de 2020 dans les Vosges, la liste (DVG) menée par le maire sortant Stessy Speissmann (PS) est en tête avec 43,4 % des suffrages exprimés, laissant prévoir une triangulaire au second tour[62].

Administration municipale

Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 5 000 et 9 999, le nombre de membres du conseil municipal est de 29[63].

Liste des maires

Liste des maires successifs depuis 1900
Période Identité Étiquette Qualité
1900 Maximilien Kelsch[65] Républicain modéré Industriel blanchisseur

Député des Vosges (1898 → 1902)
Conseiller général du canton de Gérardmer (1894 → 1906)
Décédé en fonction

Victor Valentin
Maurice Briffaut Rad. Médecin

Conseiller général du canton de Gérardmer (1919 → 1924)

1929 Paul Charton
1929 1935 Paul Jacques Hôtelier
Paul Boucher

(1884-1973)

Industriel

Officier de la Légion d'honneur

Dr Fonvielle
Emile Houot
Jean Delacroix
Camille Méline DVD Vétérinaire

Conseiller général du canton de Gérardmer (1945 → 1967)

Gérard Gille

(1922-2007)

PCF Employé textile
Suzanne Rattaire SE Fonctionnaire
Pierre Cuny[66](1926-2013) RPR Entrepreneur
M. Claude Boulay[67](1930-2017) PCF Employé textile

Conseiller général du canton de Gérardmer (1979 → 1985)

Élection invalidée par le Conseil d'État

2014[68] Jean-Paul Lambert PS Fonctionnaire
2014 En cours

(au )

M. Stessy Speissmann PS Enseignant de mathématiques

Conseiller régional de Lorraine (2010 → 2015)

Politique de développement durable

La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21[69].

Distinctions et labels

Trois fleurs ont été attribuées[70] par le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris[71].

Jumelages

Gérardmer est jumelée avec :

Population et société

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[72]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[73].

En 2021, la commune comptait 7 833 habitants[Note 4], en évolution de −5,56 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
3 9344 2854 6014 9735 7015 6905 6255 8145 640
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
5 9216 2256 4026 5436 7756 9147 1978 8119 104
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
10 04110 4217 2437 5778 5129 3125 7848 2188 970
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
9 3269 4719 1068 9518 8458 7768 7008 2847 802
2021 - - - - - - - -
7 833--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[45] puis Insee à partir de 2006[74].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 27,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 37,2 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 3 754 hommes pour 4 048 femmes, soit un taux de 51,88 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,31 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[75]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,1 
90 ou +
2,5 
9,9 
75-89 ans
15,2 
23,0 
60-74 ans
22,5 
21,3 
45-59 ans
21,9 
14,9 
30-44 ans
13,5 
15,7 
15-29 ans
12,7 
14,1 
0-14 ans
11,7 
Pyramide des âges du département des Vosges en 2021 en pourcentage[76]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,8 
90 ou +
2,3 
8,1 
75-89 ans
11,6 
20,5 
60-74 ans
21 
21,1 
45-59 ans
20,4 
16,9 
30-44 ans
16,2 
16 
15-29 ans
13,7 
16,5 
0-14 ans
14,9 

Hameau du Phény

Le Phény est un hameau inclus dans la commune de Gérardmer, entre le col de Sapois et Ramberchamp. Il compte 188 personnes en 1999 et double sa population lors des hautes saisons. Le Phény constitue cependant une entité à part.

Le Phény, au cours des derniers siècles, de 1 500 environ jusqu'à aujourd'hui, s'est décliné sous plusieurs orthographes : Le Fény, Fany, Fénil, Phenil, Feny, etc. Il tire son nom du lieu. En l'occurrence, sachant que les Vosges abondent d'eau, beaucoup de noms ont rapport avec elle[77].

Ce toponyme vient de fagne : « marécages, du germain fenn, fenna ; devenu fania en latin, puis fange en français. Feigne, feine, feing, faing et ses dérivés : feny, pheny, feigneux, feigneul, feignol, fony, etc., indiquent tous des lieux marécageux, tourbeux ; c'est surtout dans la montagne qu'on les rencontre […] elles forment de véritables éponges qui, à la fonte des neiges, se remplissent d'eau et constituent autant de réserves pour l'alimentation des sources et des ruisseaux »[78].

Population de 1789 à 1891
Année de recensement 1789 1793 1795 1807 1817 1836 1841 1851 1861 1872 1882 1886 1891

Nombre d'habitants

221

293

285

305

326

348

346

359

324

306

315

288

217

Population en 1999
Résidences principales Résidences secondaires Logements secondaires Logements vacants Nombre de personnes

79

72

1

5

188

Enseignement

En 2013, la commune administre cinq écoles maternelles et six écoles élémentaires communales et dispose d'une école élémentaire privée[79].

Toujours en 2013, le département gère un collège : le collège la Haie Griselle[80] et la région trois lycées : le lycée général la Haie Griselle[81], le lycée professionnel Pierre-Gilles-de-Gennes[82] et le lycée des métiers de l'hôtellerie et de la restauration JBS-Chardin : lycée technologique[83] et lycée professionnel[84].

Un centre de formation d'apprentis papetiers a été créé au cœur de la première région papetière de France (une trentaine de sites industriels dans le Grand Est de la France). Les formations proposées sont de niveau IV (niveau baccalauréat professionnel : Bac pro papetier) et de niveau III (BTS des industries papetières et un CQP de maintenance en papeterie).

La cité scolaire est située à flanc de coteau à environ 700 m d'altitude. C'est en 1949 que monsieur Guitton, architecte en chef des bâtiments civils est nommé architecte en chef du lycée climatique de Gérardmer. Les premiers travaux commencent en 1951 et, à la rentrée de Pâques 1954, quatre classes sont logées dans le nouveau bâtiment. Le lycée ouvre ses portes à toutes les classes à la rentrée de . Le lycée est aussi dénommé lycée climatique car il accueille des élèves souffrant d'affections respiratoires, en particulier l'asthme (cette particularité sera abandonnée dans les années 1970). Deux ans plus tard, 80 « pionniers » prennent possession de l'internat de la Haie Griselle. Le bâtiment cuisine-réfectoire est achevé en 1957, suivi de peu par le plateau d'éducation physique et les autres bâtiments en 1958-1959. Dans les années 1970, le lycée fait place à deux entités administratives, le lycée et le collège, mais préserve sa vocation de cité scolaire, avec des équipes administratives et éducatives communes. Depuis 1995, un nouveau bâtiment remplace les antiques préfabriqués, à l'usage des lycéens. En l'an 1999, s'achèvent également l'extension du restaurant scolaire et la restructuration de la cuisine. Le lycée-collège La Haie-Griselle est désormais destiné à un enseignement général délivrant des baccalauréats généraux (S, ES et L) et dispose notamment de sections sportives, dont la réputée section ski-étude.

Le lycée des métiers de l'hôtellerie et de la restauration a été ouvert en 1942, comprenant initialement des sections habillement et commerce. La section cuisine date de 1956, les sections restaurant et pâtisserie de 1962 et 1971. L'établissement a été baptisé en 2006 du nom de Jean-Baptiste-Siméon-Chardin.

Culture

La commune administre une médiathèque de plus de 80 000 documents, une école de musique, une maison de la culture et des loisirs et une maison de la montagne[85].

La ville accueille l'Institut de la promotion de la Montagne (IPM) de la Chambre de commerce et d'industrie des Vosges.

La ville de Gérardmer dispose de trois compagnies théâtrales, ce qui est exceptionnel compte tenu du nombre d'habitants : La compagnie Des Corps En Voix[86], La troupe Pascal Simon et La compagnie Jean Gillet.[réf. nécessaire]

Gérardmer dispose de plusieurs groupes musicaux : Kehot'Ribotte, Les Ménestrels, Les Musiciens de la vallée des Lacs, Les Beuquillons, Moonlight, Grégory Paradisi, Headust et l'Union musicale de Gérardmer.[réf. nécessaire]

Santé

En 2013, les Géromois disposent d'un centre hospitalier d'une capacité de 231 lits et places[87].

Manifestations sportives ou culturelles et festivités

Lors de la 44e fête des jonquilles
  • Fantastic'Arts est un festival du film fantastique : depuis 1994, Gérardmer est l'hôte du festival international du film fantastique (ex-festival d'Avoriaz). L'organisation sur place est assurée par près de 600 bénévoles, en partenariat avec la société parisienne d'événementiel Public Système Cinéma. Avec près de 30 000 spectateurs cinéphiles chaque année, Fantastic'arts est l'un des festivals de cinéma les plus populaires de France[88].
  • Depuis 1997, Gérardmer accueille les « Rencontres du cinéma » : trois jours de cinéma intensifs, où acteurs et réalisateurs viennent à la rencontre de leurs spectateurs et présentent leurs films en avant-première. De grands noms sont déjà venus fouler la scène du Casino, comme Luc Besson, Alexandre Arcady, Jean Dujardin ou encore Sandrine Kiberlain[89].
  • La traditionnelle fête des Jonquilles qui a lieu tous les deux ans, prévue le .
  • Triathlon de Gérardmer : triathlon international de la vallée des lacs[90] : championnat d'Europe longue distance, seule étape européenne qualificative pour le Wildflower Triathlon 2009, Triathlon DO, qualificative pour l’Escape from Alcatraz Triathlon 2009 et la finale franco-allemande de la Regio Triathlon Cup.
  • Fantastic'Arts qui accueille chaque année des personnages connus du monde du cinéma. Ce festival a pour but de présenter des films fantastiques et de les noter ;
  • Pyrosymphonies du lac : et  ;
  • En 2005, Gérardmer est pour la première fois une ville étape du Tour de France cycliste : c'est l'arrivée de la 8e étape et le départ de la 9e étape ; c'est à nouveau le cas en 2014 avec l'arrivée de la 8e étape à Gérardmer - La Mauselaine.
  • Traversée du lac de Gérardmer à la nage le premier ou deuxième week-end du mois d'août : depuis 2007, étape de la coupe de France de natation en eau libre.
  • Championnats du Monde de canoë-kayak de course en ligne du 1er au  ;
  • Championnats du Monde de Bateau-dragon en été 2007.
  • La Fête de l'Excellence les 27 et  : 50 000 visiteurs sont venus découvrir les richesses artistiques et gastronomiques de la région[91].
  • Vosges Opération Libre les 17 et , un événement portant sur le Libre et l'ouverture des données, initié par Framasoft.

Sports

Domaine skiable

La station de ski alpin La Mauselaine est le deuxième domaine skiable du massif des Vosges, avec 40 km de pistes de ski alpin (20 pistes) et 20 remontées mécaniques dont 2 télésièges. On peut y pratiquer le ski nocturne et son équipement en canons à neige permet d'assurer la pratique du ski en cas de saison délicate. Depuis 2008, la station est gérée par une régie municipale. En 2014, elle sert de cadre à l'arrivée de la 8e étape du Tour de France 2014.

La station de ski nordique Les Bas Rupts est un très beau domaine de ski nordique. Interconnecté avec les domaines de Xonrupt-Longemer et de La Bresse, il propose plus de 100 km de pistes (alternatif et skating). Le domaine nordique est géré par une régie municipale.

Un tremplin de saut à ski de 65 mètres équipe désormais la station des Bas Rupts. Permettant l'entraînement et les compétitions en été, il a été inauguré le .

Associations sportives

L'association sportive de Gérardmer regroupe plusieurs sports tels que le canoë, la kayak, l'aviron, la plongée, la natation, la voile, etc. Elle organise des animations sur le lac, par exemple le championnat du monde de canoë en , la plongée sous-glace en hiver ou des compétitions de voiliers.

Deux Gérômois se sont distingués en canoë-kayak : Théo Devard, champion du monde junior descente en 2007, et Rudy Gérard, vice-champion du monde descente en 2008.

Cultes

Médias

  • Radios locales et régionales: Cocktail FM, Magnum La Radio, Radio Star, France Bleu Sud Lorraine, Radio Cristal, NRJ Vosges.
  • Presse écrite : Vosges Matin, L'Écho des Vosges. 100 % Vosges et le magazine Vosges Mag du conseil départemental des Vosges.
  • Télévision locale : Vosges Télévision et France 3 Lorraine.
  • Presse internet : Gérardmer infos.fr

Économie

Revenus de la population et fiscalité

En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 25 225 , ce qui plaçait Gérardmer au 22 727e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[93].

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018 : Médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 770 [94].

Budget et fiscalité 2020

En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi[95] :

  • total des produits de fonctionnement : 15 540 000 , soit 1 807  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 15 061 000 , soit 1 752  par habitant ;
  • total des ressources d’investissement : 4 415 000 , soit 513  par habitant ;
  • total des emplois d’investissement : 10 790 000 , soit 1 255  par habitant.
  • endettement : 24 506 000 , soit 2 850  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d’habitation : 28,15 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 18,62 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 40,48 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 23,11 %.

Emploi

En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 5 595 personnes, parmi lesquelles 72,0 % d'actifs dont 64,8 % ayant un emploi et 7,1 % de chômeurs[a 4].

On comptait 4 829 emplois dans la zone d'emploi, contre 4 290 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 3 664, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 5] est de 131,8 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre nettement plus d'un emploi par habitant actif[a 5].

Entreprises et commerces

Au , Gérardmer comptait 970 établissements : 18 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 68 dans l'industrie, 61 dans la construction, 673 dans le commerce-transports-services divers et 150 étaient relatifs au secteur administratif[a 6].

En 2011, 70 entreprises ont été créées à Gérardmer[a 7], dont 33 par des autoentrepreneurs[a 8].

Les domaines des principales entreprises industrielles sont le bois : Scieries[96], charpente, menuiserie, construction de chalets (Cuny, Gico [à Xonrupt-Longemer], Houot) et les profilés métalliques.

Gérardmer est d'ailleurs la première ville textile de France pour le linge de maison[97] et dispose de plusieurs usines textiles (Linvosges, toile, tissage jacquard, confection, Le Jacquard Français, Garnier-Thiébaut, établissement François Hans, linge de maison) renommées pour la qualité de leurs fabrications et tout particulièrement de leur blanchiment.

L'activité touristique est également importante : sports d'hiver, location de pédalos, casino.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Gérardmer compte deux monuments historiques :

Patrimoine religieux :

L'église Saint-Barthélémy.
  • L'église Saint-Barthélémy[101].
L'église de Gérardmer[102], avec son grand-orgue en tribune[103] et son orgue de chœur[104] de Edmond Alexandre Roethinger[105],[106].
L'apparence actuelle de l'église date de 1954 et elle est de style néo roman.
Le clocher de l'Église Saint-Barthélémy de Gérardmer possède cinq cloches[107] :
La cloche 1, dénommée Alphonse, a été coulée par Georges Farnier en 1936 à Robécourt[108], et pèse 4 817 kg, pour un diamètre de 196,5 cm. Elle chante le Lab2.
Le bourdon Alphonse était tombé de l'ancienne église, heureusement il est intact au niveau esthétique et sonore,
Les cloches 2 à 5 ont été coulées par la fonderie Bollée à Orléans[109] en 1948 et chantent respectivement le rébémol3, le mibémol3, le fa3 et le labémol3[110]

Modèle:Message galerie

  • La chapelle Notre-Dame-du-Calvaire (boulevard d'Alsace)[111],[112], bâtie en 1820 sur l’emplacement de la première église géromoise. Restaurée en 1924, elle abrite des vitraux et une statue d'une Vierge à l'enfant du XVIe siècle. Située au centre de la ville, dans le cimetière.
  • La chapelle Saint-Étienne à Kichompré (boulevard de Granges)[113], édifiée en 1901 par la famille d'industriels textiles Garnier-Thiébaut. Elle est la reproduction en granit d’une chapelle en bois style finlandais.
  • La chapelle Saint-Jacques à Kichompré (rue de la Chapelle)[114], petite chapelle perchée sur une butte. Édifiée sans doute au XVIIIe siècle, la chapelle appartint après 1870 à la famille Garnier-Thiébaut, propriétaire du tissage.
  • La chapelle de la Trinité (chemin de la Trinité)[115], érigée en 1768 par Dominique Viry. Cette chapelle mi-religieuse et mi-habitation servait d'école en hiver.
et sa cloche de 1766[116].
  • La chapelle Notre-Dame-de-la-Creuse (chemin de la Creuse)[117], construite en 1926.
  • Le temple protestant (rue du Casino)[118].
  • La synagogue, en 1864, est louée à un boucher un local situé dans une maison faisant face à l'actuelle maison de la Culture afin d'y célébrer les offices. Acheté en 1890, ce bâtiment sert de lieu de culte jusqu'à l'invasion allemande de 1940[119].
Cimetière israélite[120],[121].

Patrimoine civil :

  • La tour d'observatoire de Mérelle[122] : située au sud-ouest de la commune, en direction de Sapois, elle coiffe une montagne au-dessus du lac. Un sentier de randonnée partant du lac au stade du lieu-dit Ramberchamp permet d'y accéder, ainsi que la route forestière D 69 en direction du hameau du Phény. Depuis le haut de la tour, une vue panoramique spectaculaire sur le lac, la ville et le domaine skiable s'offre au promeneur.

Gérardmer dans les arts

Le film Les Grandes gueules de Robert Enrico, avec entre autres Bourvil et Lino Ventura, sorti en 1965, fut tourné en partie à Gérardmer[123].

Personnalités liées à la commune

Gastronomie

Cueillette des jonquilles aux Bas Rupts.

Les spécialités gastronomiques de Gérardmer sont nombreuses : le géromé (fromage de fabrication fermière, apparenté au munster), la truite de pisciculture, le pain d'anis, le miel de sapin, le fumé vosgien (lard et viande), les tofailles et la tarte aux brimbelles (myrtilles).

Botanique

Héraldique et logotype

Logo actuel.
Blason Blasonnement :
De gueules au cerf passant d'argent sur une terrasse de même.
Commentaires : Ces armes reproduisent un sceau utilisé en 1768 représentant un cerf. Le symbole était déjà utilisé par la communauté gérômoise au XVIIe siècle. Ce blason orne aujourd'hui la mairie de Gérardmer et les plaques des rues[128].

Le logo ci-contre sert à identifier Gérardmer.

Pour approfondir

Bibliographie

Articles connexes

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Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  5. L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.

Références

Insee

  1. LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catégorie.
  2. LOG T2 - Catégories et types de logements.
  3. LOG T7 - Résidences principales selon le statut d'occupation.
  4. EMP T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité.
  5. EMP T5 - Emploi et activité.
  6. CEN T1 - Établissements actifs par secteur d'activité au .
  7. DEN T1 - Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2011.
  8. DEN T2 - Créations d'entreprises individuelles par secteur d'activité en 2011.

Autres références

  1. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 104.
  2. Abel Hugo, La France pittoresque, 1833.
  3. Itinéraires
  4. « Géoportail », sur www.geoportail.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Géoportail », sur www.geoportail.gouv.fr (consulté le ).
  6. La Moselotte
  7. « Le climat montagnard en France », sur perso.univ-lyon2.fr (consulté le ).
  8. « La France et son climat | Météo-Contact », sur Météo-Contact (consulté le ).
  9. « Normales et records climatologiques 1991-2020 à Gérardmer - Infoclimat », sur www.infoclimat.fr (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Unité urbaine 2020 de Gérardmer », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
  14. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
  15. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Gérardmer », sur insee.fr (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  19. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  20. « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
  21. [fichier https://journals.openedition.org/insitu/pdf/19834 L’architecture de la Seconde Reconstruction. Une épreuve de patrimonialité et de souveraineté, par Noël Barbe et Aurélie Dumain]
  22. L'architecture de la seconde reconstruction à Gérardmer - Plan de reconstruction et d’aménagement du hameau de Kichompré (Gérardmer), établi le 20 décembre 1946 par André Gutton (architecte en chef) (sources : AD88)
  23. « Urbanisme », sur www.mairie-gerardmer.fr (consulté le ).
  24. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, 1979, p. 316.
  25. a b et c Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. II. Librairie Droz, 1991, p. 967.
  26. Paul Marichal, Dictionnaire topographique du département des Vosges, comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Paris : Imprimerie nationale, 1941 (p. 183) en ligne.
  27. Jean-Marie Pierret, op. cit., p. 102-104.
  28. Étang de Gattemare sur WM
  29. English Etymology, T. F. Hoad, Oxford University Press
  30. Das Herkunftswörterbuch, Duden Band 7, Dudenverlag.
  31. a et b Xavier Brouet, Richard Sourgnes, La Lorraine Pour les Nuls, Editions First-Gründ, 2012.
  32. « Historique gerardmer - Gérardmer Hautes Vosges Tourisme », sur gerardmer.net (consulté le ).
  33. a et b Henri Lepage, "Notice Historique et Descriptive de Gérardmer", in : Annales de la société d’émulation du département des Vosges, 1877, p. 130-232.
  34. Alban Fournier, « Sur la manière dont on a écrit les noms de lieux vosgiens depuis leurs origines jusqu’à nos jours », extrait du Bulletin de la Société de Géographie de l'Est, Nancy, 1890.
  35. a et b Alban Fournier, « Topographie ancienne du département des Vosges », in : Annales de la société d’émulation du département des Vosges, 1896, pp. 11-204.
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  94. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
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  101. L'église Saint-Barthélémy de Gérardmer...au fil du temps
  102. L'intérieur de l'église Saint-Barthélemy
  103. Gérardmer, église Saint Barthélémy (Grand-Orgue)
  104. Gérardmer, église Saint Barthélémy (Orgue de chœur)
  105. Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 2-87692-093-X), p. 304 et307 à 315.
  106. Présentation de l’orgue Roethinger de 1959, restauré et réharmonisé en 1983 par la Manufacture d’orgues Muhleisen
  107. Savez-vous quelles cloches ont résisté à la guerre à Gérardmer ?, sur Vosges Matin,
  108. Des cloches de Robécourt dans le monde : Gérardmer, les Vosges en Lorraine (Vosges)
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  111. La chapelle Notre-Dame du Calvaire
  112. Les vitraux de la chapelle Notre-Dame du Calvaire
  113. La chapelle Saint-Étienne de Kichompré
  114. La petite chapelle Saint-Jacques de Kichompré
  115. La chapelle de la Trinité
  116. Notice no PM88001434, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de la chapelle de la Trinité
  117. La chapelle Notre-Dame de la Creuse
  118. Le temple protestant
  119. Gérardmer, Histoire de la communauté juive
  120. Le cimetière juif. Bien que la synagogue de Gérardmer ait disparu, il subsiste un carré juif dans le cimetière communal encore utilisé de nos jours.
  121. Gérardmer : le cimetière juif
  122. Tour de Mérelle, magnifique panorama sur le lac de Gérardmer
  123. Les Grandes Gueules : le mythe d’un film vosgien tourné à Gérardmer, le Haut-du-Tôt et Vagney
  124. Fiche biographique sur le site de l'Ordre de la Libération
  125. Émile Duguet
  126. Maison de l'enfance la Maison joyeuse
  127. « Duguet Emile », Les Justes parmi les Nations, Comité français pour Yad-Vashem (consulté le ).
  128. Conférence sur l’héraldique menée par Dominique Larcher à Gérardmer