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Ismaël Haniyeh

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Ismael Haniyeh ou Ismaïl Haniya (en arabe إسماعيل هنية, Ismāʿīl Haniyya ou إسماعيل عبد السلام أحمد هني, Ismāʿīl ʿAbd as-Salām Aḥmad Haniyya), né le , est un homme politique palestinien membre du Hamas. Il occupe brièvement le poste de Premier ministre de l'Autorité nationale palestinienne du [1] au 14 juin 2007, date à laquelle son gouvernement est limogé par le président Mahmoud Abbas[2].

Son mandat est marqué par de violents affrontements armés inter-palestiniens.

Depuis le [3], il est le leader politique du Hamas, un groupe armé islamiste classé organisation terroriste par plusieurs pays[4],[5],[6].

Biographie

Origines

Ismael Haniyeh est né en 1963 à Chati, camp de réfugiés palestiniens au nord de Gaza, alors que la zone est annexée par l'Egypte apres la Guerre de 1948.

Il étudie la littérature arabe à l'Université Islamique de Gaza.

Entre 1985 et 1986, il est un des leaders des jeunes freres musulmans de Gaza.

Il intègre le mouvement Hamas dès sa création du mouvement et son appel au Jihad pour instaurer un Etat Islamique Palestinien.

Parcours

Le gouvernement de Yitzhak Rabin l'expulse vers le Liban en 1992 après 3 ans de prison.

Il rentre à Gaza en 1993 et devient l'homme de confiance du fondateur du Hamas, Ahmed Yassine. La même année, il devient recteur de l'Université Islamique de Gaza.

Ismaïl Haniyeh, partisan d'une ligne pragmatique, devient une personnalité incontournable. Il fait prendre un tournant au mouvement en l'intégrant à la vie politique palestinienne[réf. nécessaire].

En 2005, une trêve de presque un an dans les attentats-suicides est adoptée et permet le retrait israélien de la bande de Gaza.

Premier Ministre

Après la victoire du Hamas aux élections municipales palestiniennes de 2005, Haniyeh est la tête de liste aux élections législatives de janvier 2006. Il annonce lui-même la victoire du Hamas qui remporte 74 sièges au parlement palestinien et se dit prêt à travailler avec le Fatah de son rival Mahmoud Abbas.

Le , il devient Premier ministre de l'Autorité palestinienne, après le succès massif de son parti aux élections législatives.

Ce mandat est marqué par une grave crise politique avec le rejet de ce gouvernement par l'Occident, des affrontements armés avec Israël et des tensions interpalestiniennes. À la suite des négociations de la Mecque, Ismaïl Haniyeh démissionne le et revient quelques semaines plus tard au pouvoir en composant un gouvernement d'union nationale le .

Il échappe à plusieurs tentatives d'assassinat dont une, le , imputée à Mohammed Dahlan[7],[8].

Le , il est limogé par le président Mahmoud Abbas à la suite de la prise du pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza au profit du ministre des Finances, Salam Fayyad. Cependant, le Hamas ne considère pas ce limogeage comme légitime.

Le , il annonce que la domination de Gaza par le Hamas n'est que « temporaire. » Il déclare, sur un site internet proche du Hamas : « Notre administration, à Gaza, est temporaire. » Il souhaite que le dialogue avec le Fatah reprenne[9].

Le , à Tunis, à l'occasion de sa première sortie de la bande de Gaza depuis 2007, Ismaïl Haniyeh, qui a entrepris une « tournée régionale » dans plusieurs pays musulmans, promet « des jours difficiles » à Israël et appelle «les peuples du printemps arabe à lutter pour la Palestine ». Il déclare sous les ovations de près de 5 000 personnes qui se sont essuyé les pieds sur une étoile de David, à l'entrée de la coupole de Menzah où se tenait le meeting, ne pas « céder un seul bout de la Palestine », « continuer le combat » et ne pas « lâcher les armes » en appelant « les peuples de la Révolution à bâtir l'armée d'al-Qods ». Les représentants officiels du Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas ont regretté de ne pas avoir été associés à la visite de Haniyeh[10].

Le à Téhéran, dans un discours durant les célébrations du 33e anniversaire de la Révolution islamique de 1979, Ismaïl Haniyeh déclare que « le Hamas ne reconnaîtra jamais Israël. » Plus tard, dans une allocution retransmise par la télévision iranienne, il réaffirme que « la lutte (des Palestiniens) continuera jusqu'à la libération de la totalité de la terre de Palestine et de Jérusalem, et le retour de tous les réfugiés palestiniens chez eux[11]. »

Le , il est élu à la tête du bureau politique du Hamas, remplaçant ainsi Khaled Mechaal[12].

Depuis 2020, il bénéficie de la nationalité et d'un passeport turcs, octroyés par le président turc Recep Tayipp Erdogan.[13]. Il vit volontairement en exil au Qatar et en Turquie. Après l'attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023, il se félicite de la victoire palestinienne avec d’autres responsables du Hamas, dans ses locaux à Doha[14].

Famille

Haniyeh est marrié et aurait 13 enfants.

Dans le secret, trois de ses soeurs ont acquis la nationalité israélienne et vivent en Israel, dans une petite ville[15]. Certains de leurs enfants servent dans Tsahal[15].

En 2014, selon Reuters, Israel autorise sa fille à être soignée dans un hôpital israélien[16]

Points de vue

Ben Laden

Il dénonce l'execution de Oussama Ben Laden par les américains[17]. Il présente le fondateur de Al Qaeda comme un martyr de l'Islam.[17]

Voir aussi

Articles

Notes et références

Références

  1. « Ismaïl Haniyeh nommé premier ministre de l'Autorité palestinienne », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Le président Abbas annonce le limogeage du gouvernement et l'état d'urgence dans les territoires palestiniens », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Ismaïl Haniyeh élu à la tête du mouvement palestinien Hamas », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « National Counterterrorism Center | Groups », sur www.dni.gov (consulté le )
  5. Sécurité publique Canada, « Entités inscrites actuellement », sur www.securitepublique.gc.ca, (consulté le )
  6. (en) Council Decision (CFSP) 2022/152 of 3 February 2022 updating the list of persons, groups and entities subject to Articles 2, 3 and 4 of Common Position 2001/931/CFSP on the application of specific measures to combat terrorism, and repealing Decision (CFSP) 2021/1192, (lire en ligne)
  7. (en) « Hamas vows revenge for attempted hit on Haniyeh », The Jerusalem Post, (consulté le )
  8. (en) Ali Waked, « Hamas: Dahlan behind assassination attempt », Yediot Aharonot, (consulté le )
  9. Le Monde.fr : Les Dépêches.
  10. Voir sur fr.news.yahoo.com.
  11. Voir sur liberation.fr.
  12. Piotr Smolar, « Ismaïl Haniyeh élu à la tête du mouvement palestinien Hamas », lemonde.fr, 6 mai 2017.
  13. « Ankara fournit des passeports à des membres du Hamas, selon Israël », Challenges.fr, {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne, consulté le )
  14. « Qui sont les principaux chefs du Hamas ? », L'Obs, (consulté le )
  15. a et b « Hamas leader's three sisters live secretly in Israel as full citizens », sur The Telegraph,
  16. Reuters, « Hamas leader's daughter received medical treatment in Israel: sources », sur Reuters
  17. a et b Conal Urquhart, « Hamas praises Osama bin Laden as holy warrior », sur The Guardian,

Liens externes