18e régiment de tirailleurs algériens
18e régiment de tirailleurs algériens | |
Défilé d'un bataillon du 18e RTA le à l'Hippodrome de Longchamp. | |
Création | 1919 |
---|---|
Dissolution | 1940 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment de tirailleurs |
Rôle | Infanterie |
Ancienne dénomination | 3e régiment mixte zouaves et tirailleurs - 6e régiment de marche de tirailleurs algériens de 1918 |
Inscriptions sur l’emblème |
Levant 1920-1926 |
Guerres | Orient, Levant, Deuxième Guerre mondiale |
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs |
Décorations | Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs deux palmes |
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Le 18e régiment de tirailleurs algériens était un régiment d'infanterie appartenant à l'Armée d'Afrique qui dépendait de l'armée de terre française.
Le régiment est formé en 1919 en Hongrie et combat à deux reprises au Levant, où il est dissous une première fois en 1926.
Reformé en 1939, il prend part à toute la Campagne de France au sein de la 87e division d'infanterie d'Afrique avant d'être dissous en .
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- 1919 : Création du 18e régiment de tirailleurs algériens[1] à partir de bataillons du 6e RTA
- 1924 : 18e régiment de tirailleurs nord-africains
- 1926 : Dissolution
- 1939 : Re-création du 18e régiment de tirailleurs algériens, régiment de réserve
- 1940 : Dissolution[2]
Chefs de corps
[modifier | modifier le code]Historique des garnisons, combats et batailles
[modifier | modifier le code]Entre-deux-guerres
[modifier | modifier le code]Le 18e régiment de tirailleurs algériens est créé en Hongrie, près de Szeged, à partir de trois bataillons du 6e régiment de tirailleurs algériens de l'Armée de Hongrie et du 227e régiment d'infanterie. Ces bataillons ont combattu en France au cours de la Grande Guerre au sein du 3e régiment mixte de zouaves et tirailleurs formé en 1915, devenu 6e régiment de marche de tirailleurs algériens en 1918.
Le régiment est affecté à la 76e division d'infanterie (général Charpy) de l'Armée de Hongrie (général de Lobit).
- 1919-1921
Le régiment est affecté à l'Armée du Levant à l'automne 1919. Il intègre, aux côtés de la Légion Arménienne, la division de Cilicie, aux ordres du général Dufieux, dont la zone de responsabilité s'étendait sur la Cilicie (sud de l'actuelle Turquie), les "territoires de l'Est" (la région s'étendant à l'Est de l'Amanus et occupée après la relève des troupes anglaises) jusqu'à Ourfa et le Sandjak d'Alexandrette. Le régiment doit faire face à l'insurrection des nationalistes turcs à Marach, Bozanti, Yenidje, Osmaniye, notamment. Fin 1921, après le retour de la Cilicie à la Turquie, le régiment regagne la France.
- 1922
Le régiment est stationné à Metz Chambière où il reçoit le son drapeau.
- 1923
Le régiment stationne en Rhénanie à Trèves.
- 1924-1926
Le régiment rentre à Metz.
- 1925-1926
Les Ier et IIe bataillons du régiment retournent au Levant en Syrie où la France doit à nouveau faire face à plusieurs révoltes nationalistes, notamment la guerre du Djebel druze de 1925-1926. Le Ier bataillon reçoit deux citations à l'ordre de l'armée.
Le régiment est dissous en .
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]- 1939-1940
Le Régiment est reconstitué, à Sétif, Bougie et Guelma, avec 80 % de réservistes, lors de la mobilisation de en Algérie. Il est tout d'abord envoyé en Tunisie puis dirigé sur la métropole avec la 87e division d'infanterie d'Afrique (DIA). Débarqué en France en , il gagne le secteur fortifié de la Sarre en .
Affecté en mai à la 6e armée Touchon puis à la 7e armée Frère, au sein du groupe d'armées no 3, le Régiment fait mouvement vers l'Ailette, sous-secteur de Saint-Paul-aux-Bois, Manicamp, Quierzy…
La mise en place de la 6e armée est facilitée par l'action des blindés du colonel de Gaulle commandant la 4e division cuirassée (4e DCr) opérant en avant dans la région de Laon (Batailles de Montcornet et Crécy-sur-Serre du 17 au 20 mai 1940).
Le , le régiment reçoit sur l'Ailette l'attaque allemande et, malgré une résistance au cours de laquelle deux de ses trois bataillons sont décimés deux jours durant, se replie sur ordre le 7 au sud de l'Aisne.
Le régiment est ensuite engagé dans les durs combats qui ont marqué la défense de l'Aisne, puis la retraite vers la Seine et la Loire.
Le , il forme au Camp de Grand-Val (Loiret) un Groupement mixte avec le 19e bataillon de tirailleurs sénégalais puis se replie en ordre jusque sur la Vienne, vers Saint-Junien, prêt à poursuivre le combat en Afrique du Nord.
Sur la Vienne lui est lu l'ordre du jour du du général Frère, commandant la 7e armée :
« Soldats de la VIIe Armée, conservez le cœur fier et la tête haute : vous n'avez pas connu la défaite. »
Le 18e RTA est finalement dissous à La Châtre (Indre) le .
Le 2 Septembre 1940, la 87e DIA est citée à l'ordre de l'armée :
« Attaquée sur la position de l'Ailette le 5 juin 1940, la 87e Division, sous l'impulsion de son chef, le Général Henry MARTIN, a opposé à l'ennemi une résistance héroïque. Toutes ses troupes : Infanterie, Cavalerie, Artillerie, rivalisant d'ardeur pour défendre à outrance les points d'appui, même lorsqu'ils étaient dépassés par l'ennemi ou encerclés, ne se sont repliées que sur l'ordre du Commandement, obligées souvent de se frayer un passage les armes à la main.
Regroupées après la bataille, ces mêmes unités faisant preuve d'une telle discipline et d'un magnifique esprit de devoir ont pu, à nouveau, être engagées dans de durs combats qui ont marqué la défense de l'Aisne, puis la retraite vers la Seine et la Loire.
Dans toutes ces opérations, la 87e D.I.N.A. a fait preuve d'abnégation, d'endurance, de vaillance, dignes des grandes traditions de l'Armée d'Afrique. »
Insigne
[modifier | modifier le code]Pas d'insigne connu.
Drapeau du régiment
[modifier | modifier le code]Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[3] :
Décorations
[modifier | modifier le code]Les Ier et IIe bataillons du 18e RTA (I/18) portent la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs, correspondant à leurs deux citations à l'ordre de l'armée au Levant (les et ).
Personnages célèbres ayant servi au 18e RTA
[modifier | modifier le code]Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- Historique du 18e RTA 1939-1940, Amicale du 18e RTA, Alger
- Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994
- Robert Huré, L'Armée d'Afrique: 1830-1962, Charles-Lavauzelle, 1977
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Source : J.M.O. 18e RTA - 1er juillet 1919-7 janvier 1923 - 26 N 853/4
- Source : Recueil Historique de l'infanterie française - Général Andolenko (EURIMPRIM, PARIS 1969)
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Les tirailleurs d'hier et d'aujourd'hui
- « Amicale du 18e RTA »
- Le groupe de recherche et d'histoire vivante "18e RTA - Ailette 1940" reconstitue le 18e Tirailleurs de 1940
- « Le 18e RTA sur l'Ailette (Manicamp, Quierzy 1940) »
- « La 87e DIA sur l'Ailette (1940) »
- « Manicamp ravive le souvenir du 18e RTA »
- « Marche des tirailleurs » et « Chant des Africains »