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23 Librae

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23 Librae
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 15h 13m 28,6669s[1]
Déclinaison −25° 18′ 33,6534″[1]
Constellation Balance
Magnitude apparente 6,45[2]

Localisation dans la constellation : Balance

(Voir situation dans la constellation : Balance)
Caractéristiques
Type spectral G5 V[3]
Indice B-V +0,70[2]
Astrométrie
Vitesse radiale +4,7 km/s[4]
Mouvement propre μα = −400,147 (26) mas/a[1]
μδ = −75,253 (27) mas/a[1]
Parallaxe 38,194 6 ± 0,037 0 mas[1]
Distance 85,39 ± 0,08 al
(26,18 ± 0,03 pc)
Caractéristiques physiques
Masse 1,07+0,03
−0,08
 M[3]
Rayon 1,25 ± 0,04 R[3]
Gravité de surface (log g) 4,30[5]
Température 5 585 ± 50 K[3]
Métallicité 0,25 ± 0,02[3]
Rotation 2,17 km/s[3]
Âge 8,4+1,6
−1,4
à 11,1+1,5
−3,7
 Ga[3]

Désignations

23 Lib, CD-24 11928, CPD-24 5475, GJ 579.4, HD 134987, HIP 74500, HR 5657, LTT 6066, SAO 183275[6]

23 Librae est une étoile de la constellation zodiacale de la Balance, ce qui la rend visible depuis la majeure partie de la surface de la Terre. Avec une magnitude apparente de 6,45[2], il faut un ciel sombre et de bonnes conditions de vision pour voir cette étoile à l'œil nu. Elle possède un système planétaire avec deux exoplanètes confirmées[3].

Caractéristiques

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D'après les mesures de la parallaxe, cette étoile est située à une distance de 85 années-lumière (26 parsecs) de la Terre. Les caractéristiques spectrales de 23 Librae l'identifient comme étant de type spectral G5 V, la classe de luminosité « V » indiquant qu'il s'agit d'une étoile de la séquence principale qui génère de l'énergie grâce à la fusion nucléaire de l'hydrogène en son cœur. Cette énergie est rayonnée par l'enveloppe externe à une température effective d'environ 5 585 K, ce qui lui donne une teinte jaune typique des naines jaunes[7]. Les estimations de l'âge de 23 Librae vont de 8,4 à 11,1 milliards d'années, ce qui la rend beaucoup plus ancienne que le Soleil[3].

Elle est légèrement plus grande que le Soleil, avec environ 107 % de la masse du Soleil et 125 % de son rayon du Soleil. L'abondance d'éléments autres que l'hydrogène et l'hélium, ce que les astronomes appellent la métallicité, elle est plus élevée que le Soleil. Elle semble tourner lentement, la vitesse de rotation projetée de 2,2 km/s-1 donnant une limite inférieure à la vitesse azimutale réelle le long de l'équateur céleste[3].

Système planétaire

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En novembre 1999, l'exoplanète 23 Librae b a été annoncée en orbite autour de 23 Librae[8],[9], et en 2009, une planète supplémentaire a été détectée[3]. L'examen du système dans l'infrarouge à l'aide du télescope spatial Spitzer n'a révélé aucun excès d'infrarouge, ce qui pourrait autrement suggérer la présence d'un disque de débris circumstellaires de poussière en orbite[10].

Caractéristiques des planètes du système 23 Librae[3]
Planète Masse Demi-grand axe (ua) Période orbitale (jours) Excentricité Inclinaison Rayon


 b  ≥ 1,59 ± 0,02 MJ   0,81 ± 0,02   258,19 ± 0,07   0,233 ± 0,002 
 c  ≥ 0,82 ± 0,03 MJ   5,8 ± 0,5   5 000 ± 400   0,12 ± 0,02 

Dans la culture populaire

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Dans la franchise Halo, le système abrite les planètes Hesiod (la planète la plus éloignée de l'étoile) et Madrigal (dans la zone habitable).

Références

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  1. a b c d et e (en) A. Vallenari, A. G. A. Brown, T. Prusti et J. H. J. de Bruijne, « Gaia Data Release 3 - Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , A1 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361/202243940, lire en ligne, consulté le )
  2. a b et c H. L. Johnson, R. I. Mitchell, B. Iriarte et W. Z. Wisniewski, « UBVRIJKL Photometry of the Bright Stars », Communications of the Lunar and Planetary Laboratory, vol. 4,‎ , p. 99–110 (lire en ligne, consulté le )
  3. a b c d e f g h i j k et l Hugh R. A. Jones, R. Paul Butler, C. G. Tinney et Simon O'Toole, « A long-period planet orbiting a nearby Sun-like star », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 403,‎ , p. 1703–1713 (ISSN 0035-8711, DOI 10.1111/j.1365-2966.2009.16232.x, lire en ligne, consulté le )
  4. J. Holmberg, B. Nordström et J. Andersen, « The Geneva-Copenhagen survey of the solar neighbourhood. III. Improved distances, ages, and kinematics », Astronomy and Astrophysics, vol. 501,‎ , p. 941–947 (ISSN 0004-6361, DOI 10.1051/0004-6361/200811191, lire en ligne, consulté le )
  5. S. G. Sousa, N. C. Santos, M. Mayor et S. Udry, « Spectroscopic parameters for 451 stars in the HARPS GTO planet search program. Stellar [Fe/H] and the frequency of exo-Neptunes », Astronomy & Astrophysics, vol. 487, no 1,‎ , p. 373–381 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361:200809698, lire en ligne, consulté le )
  6. « 23 Lib », sur simbad.u-strasbg.fr (consulté le )
  7. « Colour of Stars », sur web.archive.org, (consulté le )
  8. « ASTRONOMERS DISCOVER SIX NEW PLANETS ORBITING NEARBY STARS – W. M. Keck Observatory » (consulté le )
  9. Steven S. Vogt, Geoffrey W. Marcy, R. Paul Butler et Kevin Apps, « Six New Planets from the Keck Precision Velocity Survey », The Astrophysical Journal, vol. 536, no 2,‎ , p. 902–914 (ISSN 0004-637X et 1538-4357, DOI 10.1086/308981, lire en ligne, consulté le )
  10. Sarah E. Dodson-Robinson, C. A. Beichman, John M. Carpenter et Geoffrey Bryden, « A Spitzer IRS Study of Debris Disks Around Planet-Host Stars », The Astronomical Journal, vol. 141, no 1,‎ , p. 11 (ISSN 0004-6256 et 1538-3881, DOI 10.1088/0004-6256/141/1/11, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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  • Ressource relative à l'astronomieVoir et modifier les données sur Wikidata :