Abbaye de la Valroy
Nom local |
Valroye Val-Roy |
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Diocèse | Archidiocèse de Reims |
Patronage | Notre-Dame |
Numéro d'ordre (selon Janauschek) | CCC (300)[1] |
Fondation |
1147 ou 15 février 1150 |
Dissolution | 1791 |
Abbaye-mère | Abbaye Notre-Dame d'Igny |
Lignée de | Abbaye de Clairvaux |
Abbayes-filles | Aucune |
Congrégation | Cisterciens (1147-1791) |
Coordonnées | 49° 35′ 42″ N, 4° 04′ 42″ E[2] |
---|---|
Pays | France |
Province | Comté de Champagne |
Région | Champagne-Ardenne |
Département | Ardennes |
Commune | Saint-Quentin-le-Petit |
L’abbaye de la Valroy est une ancienne abbaye cistercienne située sur l'actuelle commune de Saint-Quentin-le-Petit, dans les Ardennes. Elle fut fondée au XIIe siècle par les moines de l’abbaye Notre-Dame d'Igny et détruite à la Révolution.
Histoire
[modifier | modifier le code]L'abbaye est fondée en 1147[3],[4], 1148[5] ou 1150[2],[6] ; sa fondation est le fait du comte de Roucy, Hugues Ier.
Le premier abbé de la Valroy se nomme Adam et vient, suivant la tradition cistercienne, avec douze moines de l'abbaye d'Igny[7]. En 1209, l'église est consacrée.
Le monastère est entièrement reconstruit en 1423[8].
L'abbaye tombe en commende en 1580. Le premier abbé commendataire en est Charles de Roucy ; il rebâtit l'église abbatiale. À la fin du XVIIIe siècle, l'abbé commendataire fait rebâtir l'abbaye mais en détruisant cette dernière abbatiale[7].
Le , l'Assemblée constituante prononce l'abolition des vœux monastiques et la suppression des congrégations religieuses. L'abbaye est fermée. Les moines quittent leur couvent. L'abbaye est vendue comme bien national, puis détruite.
Les fondations en sont redécouvertes durant la Première Guerre mondiale, à la suite d'un bombardement qui les met en évidence.
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Le lieu-dit
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Fondations
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La bouverie
Architecture et description
[modifier | modifier le code]Filiation et dépendances
[modifier | modifier le code]La Valroy est fille de l'Abbaye Notre-Dame d'Igny
Abbés
[modifier | modifier le code]D'après Gallia Christiana, tome IX[9].
Abbés réguliers
[modifier | modifier le code]- ~1147 : Adam, premier abbé, venant d'Igny.
- 1159-1161 : Robert I
- ~1164 : Bx Pierre le Borgne, surnommé Monoculus (†1189), ascète thaumaturge, prieur d'Igny, abbé de La Valroy, puis abbé d'Igny en 1169, élu abbé de Clairvaux en 1179.
- ~1183 : Julien
- ~1188 : Walter
- ~1189 : Adam
- ~1201 : Nicolas I
- 1202-1213 : Guillaume II
- Robert II (†1223)
- Guillaume II (†1254)
- ~1255 :Henri
- ~1266-1274 :Pierre II
- ~1254-1293 :Alard (†1283 ou 1293)
- Nicolas II (†1307)
- ~ 1315 : Jean I
- Etienne (†1348)
- Gérard (†1367)
- Jean de Poili (†1393)
- ~1399 : Thomas I
- Jean de Dougny (†1402)
- Thomas de Mouci ou Thomas I (†1419)
- Hugues (†1426)
- Jean de Rosoy (†1429)
- 1430-1452 : Nicolas III (†1452), moine d'Élan
- Pierre III (†1460)
- ~1470 : Humbert de Monterome
- 1470-1482 : Pierre IV (†1482), moine de Loos
- Jean V (†1490)
- Nicolas Boutri, moine et économe d'Ourscamp
- Pierre le Grand (†1512)
- Pierre Poulet (†1540), dernier abbé régulier.
Abbés commendataires
[modifier | modifier le code]À partir du Concordat de Bologne, commence la série des abbés commendataires et seigneurs temporels :
- 1540-1585 : Charles de Roucy (†1585), évêque de Soissons.
- 1586 : Pierre Frizon (†1651), pénitencier et doyen des chanoines de Notre-Dame de Reims, vicaire général de la Grande Aumônerie de France, docteur en théologie en 1623.
- Philippe Juvénal des Ursins, fils de Christophe Juvénal des Ursins, avait résigné l'abbaye en faveur de Jean de Maitty, chanoine de l'église de Reims; mais celui-ci céda ses droits au suivant.
- François Brulart (†1630), frère de Nicolas Brulart de Sillery, archidiacre de Reims, aumônier de Henri IV, fondateur du collège des Jésuites de Reims[10], abbé de la Valroy et de Chartreuve.
- 1624 : François Cauchon (†1634), neveu du précédent, prévôt de Notre Dame de Reims, prieur de Senuc, abbé de la Valroy.
- 1629 : Armand Jean du Plessis de Richelieu, Cardinal de Richelieu (1585-1642)
- 1640 : Henri de Mesmes I (†1658)
- Claude de Mesmes (†1671 ou 1681), frère du précédent, chevalier de Malte, abbé de la Valroy et de Hambye
- 1681-1720 : Henri de Mesmes II (°1666-†1721), neveu du précédent, licencié de Sorbonne, abbé de la Valroy, de Hambye, prieur de Saint-Denis de L’Estrée et de Saint-Pierre d'Abbeville[11].
- 1720-1741 : Jean-Jacques de Mesmes (1675-1741), bailli grand-croix et ambassadeur de l’Ordre de Malte en France (1715), commandeur des commanderies de Boncourt, Sommereux et Haute-Avesnes, abbé de la Valroy[12], prieur de Saint-Denis de L’Estrée (1721), grand prieur d’Auvergne.
- de Chemillard, vicaire-général de l'evêque d'Evreux, ayant résigné l'abbaye de Saint-Sever.
- ...
Prieurs
[modifier | modifier le code]Le prieur est le moine choisi par l'abbé pour le seconder : on parle alors de prieur claustral, ou de grand-vicaire, numéro deux d'une abbaye. Le prieur, depuis la mise en commende, est le véritable chef du monastère :
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, , 491 p. (lire en ligne), p. 210.
- « Valroy, la », sur cistercensi.info, Ordre cistercien (consulté le ).
- Desilve 1875, p. 117.
- Armand Lahure 1920, « Fondation de l'abbaye de la Valroy » (1147), p. 1.
- « Abbaye de la Val-Roi. Saint-Quentin-le-Petit, Ardennes », sur data.bnf.fr, BNF (consulté le ).
- Marie-Anselme Dimier, Clarté, paix et joie : Les beaux noms des monastères de Cîteaux en France, Lyon, Éditions de l'Abeille, , 64 p. (lire en ligne), p. 42.
- Nicolas Le Long, Histoire ecclésiastique et civile du diocèse de Laon : et de tout le pays contenu entre l'Oise et la Meuse, l'Aisne et la Sambre, Seneuze, , 643 p. (lire en ligne), p. 264.
- Desilve 1875, p. 120.
- Desilve 1875, p. 119.
- Revue d'Ardenne et d'Argonne, 1893 sur Gallica.
- Travaux de l'Académie nationale de Reims, 1898 sur Gallica
- Travaux de l'Académie nationale de Reims, 1908 sur Gallica
- Guyton 1890, p. 29.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Isidore Desilve, « Analyse d'un cartulaire de l'abbaye de la Valroy », Bulletin de la Société académique de Laon, vol. XXII, , p. 111 (lire en ligne, consulté le ).
- [Armand Lahure 1920] Armand Lahure (préf. Georges Goyau, ill. Roger Bréval), Notre-Dame de la Valroy : abbaye royale de cisterciens, autrefois située entre Saint-Quentin-le-Petit et Sévigny-Waleppe, au diocèse de Reims, 1147-1789, Paris, Gabriel Beauchesne, , 233 p. (BNF 33571009, présentation en ligne, lire en ligne) ;
- Dom Guyton, Voyage littéraire de Dom Guyton en Champagne (1744-1749) : publié pour la première fois par Ulysse Robert et Édouard de Barthélemy, d'après le manuscrit autographe conservé à la Bibliothèque nationale, Paris, Champion, , 158 p. (lire en ligne), p. 29, manuscrit autographe sur Gallica.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Descriptif du chemin cistercien entre Signy et la Valroy.
- Répertoire des cartulaires médiévaux et modernes