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Achillea ptarmica

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L’achillée sternutatoire ou achillée ptarmique (Achillea ptarmica L.) est une espèce de plante vivace appartenant à la famille des Astéracées (ou Composées) et au genre Achillea. Elle est parfois appelée achillée des marais, bouton d'argent, herbe à éternuer ou passe-pierre.

Description

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L'achillée sternutatoire est une plante vivace assez grande, à tige érigée, à souche ligneuse rampante. Les feuilles, alternes et sessiles, sont étroites et lancéolées, à bords dentés. L'inflorescence est un corymbe de petits capitules blancs semblable à celle d'une petite camomille. Les ligules à trois dents sont des fleurs femelles, tandis que les fleurons du disque, de couleur beige à verdâtre, sont hermaphrodites. Les fruits sont des akènes. La floraison a lieu en été.

Caractéristiques

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Organes reproducteurs
Graine
Habitat et répartition
  • Habitat type: prairies médioeuropéennes, hygrophiles de niveau topographique moyen, psychrophiles
  • Aire de répartition: eurasiatique septentrional.

D'après : Julve, Ph., 1998 ff. - Baseflor. Index botanique, écologique et chorologique de la flore de France. Version : 23 avril 2004.

Relation symbiotique

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Cette achillée entretient une relation étroite avec Tephritis angustipennis dont les larves se nourrissent exclusivement de ses capitules.

Distribution géographique et écologie

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C'est une plante assez commune dans toute l'Europe occidentale, à l'exception des régions méditerranéennes[réf. souhaitée]. Elle pousse dans les lieux humides, sur sol acide ou neutre[réf. souhaitée].

Menaces et protection

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L'espèce est inscrite sur la liste rouge de la flore vasculaire menacée de Provence-Alpes-Côte d’Azur (catégorie VU : vulnérable)[1]. En France, elle est protégée en région Nord-Pas-de-Calais[2].

Sous-espèces et variétés

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Les taxons infraspécifiques reconnus par l'INPN[3] sont les suivants :

  • Achillea ptarmica L. subsp. ptarmica
    • Achillea ptarmica var. ptarmica
    • Achillea ptarmica var. pubescens DC.
    • Achillea ptarmica var. vulgaris Heimerl
  • Achillea ptarmica L. subsp. pyrenaica (Sibth. ex Godr.) Heimerl, présente de 1800 à 2600 m d'altitude dans les microphorbiaies hygrophiles oligotrophiles des Pyrénées[4].

Propriétés et usages

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L'Achillée ptarmique est considérée comme sternutatoire, masticatoire, sialagogue et hémostatique[5].

On employait autrefois la racine et les feuilles séchées et réduites en poudre pour provoquer l'éternuement contre les migraines et les ophtalmies[5].

Mâchée, la racine excite les glandes salivaires[5].

Matthiole considère cette plante comme efficace contre les maux de dents[5].

Cazin l'indique dans l'engorgement des glandes salivaires, l'amygdalite chronique, les engorgements atoniques de la bouche et la paralysie de la langue[5].

Georg Dragendorff quant à lui mentionne l'utilisation de la racine contre l'hématurie, les hémorragies utérines, l'épilepsie et les catarrhes[5].

La passe-pierre est une plante comestible utilisée dans la cuisine acadienne[réf. souhaitée].

Notes et références

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  1. Virgile Noble, Liste Rouge de la flore vasculaire de Provence‐Alpes‐Côte d’Azur, Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement & Région Provence‐Alpes‐Côte d’Azur, , 14 p. (lire en ligne)
  2. « Arrêté du 1 avril 1991 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Nord - Pas-de-Calais complétant la liste nationale », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le )
  3. « Achillea ptarmica L., 1753 - Achillée sternutatoire, Herbe à éternuer, Achillée ptarmique », sur Inventaire National du Patrimoine Naturel (consulté le )
  4. Jean-Marc Tison et Bruno de,. Foucault, Flora Gallica - Flore de France, Société botanique de France, (ISBN 978-2-36662-012-2 et 2-36662-012-8, OCLC 892601040, lire en ligne)
  5. a b c d e et f Paul-Victor Fournier, Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France., Paris, Omnibus, , 1047 p. (ISBN 9782258084346, SUDOC http://www.sudoc.abes.fr/cbs//DB=2.1/CMD?ACT=SRCHA&IKT=7&SRT=RLV&TRM=9782258084346), p. 34-35

Liens externes

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