Adrienne Augarde
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Adrienne Augarde ( - ) est une actrice et une chanteuse britannique populaire durant près d'une décennie, des deux côtés de l'océan Atlantique, principalement pour ses rôles dans la comédie musicale de l'époque édouardienne.
Elle commence sa carrière en 1898, dans la pantomime et des petits rôles de comédie musicale et d'opéra, avant de gagner en popularité, en jouant des rôles principaux, dans les comédies musicales populaires, produites par George Edwardes (en). Elle joue également dans quelques drames. Après avoir joué dans plusieurs productions, de longue durée, à Londres et à New York, de 1903 à 1912, Adrienne Augarde se lance dans une tournée américaine de vaudeville. Au cours de cette tournée, elle tombe malade et meurt, après une appendicectomie ratée, à l'âge de 30 ans.
Jeunesse
[modifier | modifier le code]Adrienne Augarde naît à Westminster, un quartier de Londres. Elle est la première et unique enfant de Frank Wells Augarde, violoniste et de sa femme Henrietta Catherine (née Van Achter), chanteuse[1]. Les Augarde sont issus d'une longue tradition théâtrale et musicale. Parmi les membres de la famille figurent un organiste de l'église Saint-Paul de Knightsbridge (en)[2], un clarinettiste de l'Orchestre symphonique de Londres[3], un contralto du chœur de la D'Oyly Carte Opera Company (en)[4] et une actrice de comédie musicale, Amy Augarde (en), dont les deux dernières sont les tantes d'Adrienne Augarde[5].
En , Augarde elle est choisie par l'impresario J Pitt Hardacre pour incarner Miss Muffet, la fille principale de la pantomime Red Riding Hood, dans laquelle joue aussi George Robey[6], [7]. L'année suivante, elle apparaît dans la comédie musicale édouardienne (en) Little Miss Nobody, de Harry Graham (en) et Arthur E. Godfrey, à Londres et en tournée, dans le rôle de Maggie[8]. Le correspondant de The Stage écrit : « Une jeune femme très séduisante, et elle joue et chante avec charme. Si nous ne nous trompons pas, elle viendra bien au devant de la scène[9] ».
En 1900, elle apparaît dans la première production itinérante de la comédie musicale à succès Florodora, dans le rôle d'Angela Gilfain. Sa tante Amy Augarde (en) joue celui de Dolores[10]. Le journal théâtral The Era déclare « Mlle Adrienne Augarde a renforcé la haute opinion que l'on avait déjà ici de ses capacités, et a chanté et dansé avec une absence totale d'affectation théâtrale[10] ». Elle rejoint ensuite le chœur de la J. W. Turner Opera Company, où son père dirige l'orchestre, pendant de nombreuses années. Elle progresse rapidement pour assumer les rôles principaux[11].
Rôles principaux dans le West End
[modifier | modifier le code]En 1903, Adrienne Augarde apparaît au Théâtre Gaiety (en) dans le West End de Londres en tant que remplaçante du rôle de Dora, dans la comédie musicale à succès The Toreador (en), produite par George Edwardes (en)[12]. Peu de temps après, au Lyric Theatre, elle tient le rôle de Renée, un rôle d'ingénue dans une autre comédie musicale d'Edwardes, The Duchess of Dantzic (en), qui est présentée 236 fois[13]. W. J. MacQueen-Pope (en) la décrit dans le rôle comme « petite, aux yeux écarquillés, à la voix douce et nostalgique »[14]. L'année suivante, elle crée le rôle titre dans Lady Madcap (en), d'après un livre de Nathaniel Newnham-Davis (en), avec une musique de Paul A. Rubens et des paroles de Percy Greenbank (en) et Rubens, au Prince of Wales Theatre, à Londres[15].
Adrienne Augarde quitte rapidement la distribution de Lady Madcap pour se rendre en Amérique où, le , elle fait ses débuts à Broadway au Daly's Theatre (en) avec la troupe originale londonienne de The Duchess of Dantzic. Après un séjour de quatre mois à New York, elle retourne à Londres pour jouer Blanche-Marie, l'un des rôles-titres d'une adaptation anglaise très réussie de l'opérette d'André Messager, Les P'tites Michu, qui est jouée 401 fois en 1905-1906[12],[16],[17]. Un autre membre important de la distribution est sa tante Amy, qui joue la mère de Blanche-Marie[18].
Elle se produit ensuite, au milieu de l'année 1906, au Prince of Wales Theatre dans See-See, une comédie musicale d'Edwardes se déroulant en Chine, composée par Sidney Jones sur des paroles d'Adrian Ross. Pendant la durée du spectacle, Augarde et sa tante Amy participent à une matinée caritative de Trial by Jury (en) au théâtre de Drury Lane, aux côtés de célébrités telles que Rutland Barrington (en), Henry Lytton (en), Courtice Pounds (en) et Gertie Millar (en), avec William S. Gilbert comme partenaire[19]. Plus tard, en 1906, elle crée le rôle de la princesse dans The New Aladdin (en), un autre spectacle d'Edwardes au Gaiety Theatre[17]. En 1907, elle apparaît au Lyric Theatre dans le rôle de Lady Betty Noel, dans le drame historique, Clancarty de Tom Taylor, et plus tard cette année-là, à Drury Lane, Augarde joue Gwendolyn Ashley dans The Sins of Society de Cecil Raleigh (en) et Henry Hamilton (en). En 1908, au His Majesty's Theatre, elle joue Rosa Budd dans une adaptation théâtrale du roman Le Mystère d'Edwin Drood[12].
Dernières années
[modifier | modifier le code]Adrienne Augarde fait, par la suite, plusieurs voyages en Amérique. Pendant la période de Noël 1908-1909, elle joue le rôle principal de Peggy Machree, un opéra léger sur un thème romantique irlandais, au théatre de Broadway, désormais démoli, sur la 41e rue[20]. Le London Evening News (en) rapporte qu'elle s'est fiancée au directeur du théâtre, A W Dingwall[21].
Son plus grand succès américain est le rôle de Daisy dans la version de Broadway de The Dollar Princess (en). La comédie musicale est jouée 250 fois, au théâtre Knickerbocker, en 1909-1910. En 1912, elle tient le rôle de Daphne dans The Rose Maid, un opéra léger de Harry B. Smith (en) et Raymond Peck, qui est présenté au Globe Theatre de New York, pendant 181 représentations[12].
À l'automne 1912, elle se lance dans une tournée de vaudeville qui commence en Californie et finit par se diriger vers l'est. Elle joue dans une pièce en un acte intitulée A Matter of Duty, écrite par Agnes Burton[22],[23].
Alors que le spectacle se déroule au Majestic Theater, à Chicago dans l'Illinois, en , Augarde est frappée d'une crise d'appendicite et meurt peu de temps après à l'issue d'une opération ratée[24]. Elle a 30 ans. Ses funérailles ont lieu à Chicago, le . Ses cendres sont ensuite envoyées à sa mère dans une urne conçue pour ressembler à une boîte de maquillage[25],[26],[27].
Références
[modifier | modifier le code]- Sardeson 1999, p. 18.
- Sardeson 1999, p. 17. John Vernham (mort en 1921)
- Sardeson 1999, p. 21-22. Augustus Wells Augarde (1865-1946)
- Sardeson 1999, p. 20. Louise Adele Augarde (plus tard King, 1863-1909)
- Sardeson 1999, p. 27.
- (en) « Christmas Carnival IV », The Stage, , p. 11.
- (en) « Amusements in Manchester », The Era, , p. 9.
- (en) « The London Theatres », The Era, , p. 12.
- (en) « Dublin », The Era, , p. 12
- (en) « Amusements in Glasgow », The Era, , p. 7.
- Sardeson 1999, p. 47.
- Parker 1916, p. 22.
- Traubner 2003, p. 204.
- Sardeson 1999, p. 50.
- (en) « Lady Madcap », The Play Pictorial, vol. 5, no 31, , p. 77.
- (en) « Lyric Theatre (advertisement) », London Standard, , p. 4.
- Browne et Austin 1908, p. 24, 66.
- Sardeson 1999, p. 54-56.
- Sardeson 1999, p. 56.
- (en) « Peggy Machree », Theatre Magazine, vol. 9, no 96, , p. 40-41.
- (en) « Stage Romance », Manchester Courier, , p. 18.
- (en) Adrienne Augarde sur l'Internet Broadway Database
- (en) « Other Strong Cards Billed for Next Week », The San Francisco Call, , p. 10 (lire en ligne).
- (en) J.H. Richards, The Nation, vol. 96, p. 317.
- Sardeson 1999, p. 74.
- (en) « Adrienne Augarde », The New York Times, , p. 13.
- (en) « Make-Up Box as a Funeral Urn », The New York Times, , p. 8.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Walter Browne et F.A. Austin, Who's who on the Stage : Adrienne Augarde, New York, B.W. Dodge & Co, , p. 24, 66. .
- (en) John Parker, Who's Who in the Theatre : Adrienne Augarde, Sleaford, Pitman, (ISBN 0948639253), p. 22.
- (en) Sandra Sardeson, Born to Music : The Story of the Augarde Family in England, Sleaford, Heritage Lincolnshire, (ISBN 0948639253). .
- (en) Richard Traubner, Operetta : a theatrical history, Routledge, (ISBN 0-415-96641-8), p. 204. .
Liens externes
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- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
Source de la traduction
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Adrienne Augarde » (voir la liste des auteurs).