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Aire protégée au Portugal

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La première aire protégée du Portugal créée dans le pays est le parc national de Peneda-Gerês, en 1971, soit trois ans avant la fin du régime Salazariste, en 1974. C'est le seul parc national[1]. La législation portugaise distingue ensuite cinq catégories d'aires protégées : les parcs naturel, les réserves naturelles, les paysages protégés, les monuments naturels, les parcs naturels régionaux et les paysages protégés régionaux, les réserves naturelles locales, les paysages protégés locaux et enfin une aire protégée privée[2]. Les aires protégées sont gérés soit au niveau national soit au niveau régional par le Réseau National des Aires Protégées (Rede Nacional de Áreas Protegidas, RNAP)[3]. Comme dans les autres pays de l'Union européenne, il existe au Portugal un réseau de sites Natura 2000. De plus, au titre de conventions internationales, le Portugal dispose de sites Ramsar, de réserves de biosphère de l'Unesco ainsi qu'un site naturel classé au patrimoine mondial.

Histoire et législation

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Avec la Révolution des Œillets, en 1974, le Portugal redevient démocratique. Dès sa rédaction, la constitution de 1976 prévoit, dans son article 66, des dispositions relatives à « l'environnement et la qualité de vie », inspirées par le contexte international favorable.

Le territoire portugais dans son ensemble est organisé par des plans d'aménagement dit « Plan sectoriel » qui font l'objet de consultations publiques. Les aires protégées sont aménagées de la même manière que le reste du territoire national.

Le premier « Parc naturel » créé est celui de Monteshino, en 1976. C'est en 1993 que le réseau national apparaît et que la législation est définie. La loi relative aux aires protégées a été réformée en 2008 puis en 2014.

Un unique ministère avait pour attribution l'environnement et l'aménagement du territoire, en 2018.

L’Institut de la Conservation de la Nature et de la Flore (Instituto da Conservação da Natureza e das Florestas, ICNF) est l'organe administratif autonome chargé de la coordination des aires protégées, via le Réseau National des Aires Protégées (Rede Nacional de Áreas Protegidas, RNAP)[3].

La biodiversité des aires protégées

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Au travers de ses subéraies (forêt de chênes lièges, le Portugal est le premier producteur mondial de liège[4]), maquis, prairies ou encore ses dunes et ses falaises littorales le Portugal accueille 3600 espèces de plantes, 69 de mammifères terrestres, 313 oiseaux, 17 amphibiens et 34 reptiles[5].

Une étude portant sur l'herpétofaune, les gymnospermes, les ptéridophytes et les bryophytes a trouvé que 89 % des espèces étaient représentées dans le réseau d'aires protégées du Portugal, en particulier tous les amphibiens et reptiles. Cependant 13 espèces de mousses de la liste rouge ne sont présentes dans aucune aire protégée[6].

Le tourisme dans les aires protégées

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Une étude menée sur 14 aires protégées, entre 1996 et 2009, a montré que l'accessibilité (déterminée par la densité de routes) d'une aire protégée est le premier facteur influençant le nombre de visiteurs. L'observation ornithologique semble être une activité qui attire les visiteurs vers les espaces naturels protégés, en effet le nombre de visiteurs par an augmente avec le nombre d'espèces d'oiseaux en danger et à la présence de zones humides[7].

L'état fait du tourisme de nature l'un des produits touristiques stratégiques nationaux et un programme national a été lancé dès 1998.

Localisation des aires protégées

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  Peneda-Gerês
Corno do Bico Montesinho
Lagoa de Bertiandos et São Pedro de Arco Réservoir d'Azibo
Littoral nord Alvão
Dunes de São Jacinto Douro Internacional
Paul de Arzila  
Montes de Santa Olaia et Ferrestelo Serra da Estrela
Serras de Aire et Candeeiros Serra da Malcata
Monte de São Bartolomeu Serra do Açor
Berlengas Tejo internacional
Serra de Montejunto Pegadas de Dinossauros
C. Lapiaz de Granja dos Serrões Paul do Boquilobo
Granja dos Serrões et Negrais Serra de São Mamede
  Açude da Agolada
Sintra-Cascais Centro Histórico de Coruche
Carenque Açude do Monte da Barca
Arriba Fóssil da C. Caparica Estuaire de Tejo
Pedreira do Avelino Estuaire de Sado
Lagosteiros Lagunes de St. André et Sancha
Pedra da Mua Vallée de Guadiana
Gruta do Zambujal Fonte Benémola
Arrábida S.C.Marim-V.R.S. António
Sudoeste Alentejano et Costa Vicentina Ria Formosa
  Rocha da Pena et Fonte Benémola

Aires protégées de portée nationale

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Les aires protégées de portée nationales sont créées et gérées par l'ICNF. Une collectivités territoriale ou une ONGE peut proposer la création d'une nouvelle aire protégée de portée nationale, cependant l'ICNF gardera la main sur sa classification.

Forêt méditerranéenne dans le parc national de Peneda-Gerês.

Parc national

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Un parc national est une zone qui contient principalement des échantillons représentatifs de régions naturelles caractéristiques, de paysages naturels et humanisés, d'éléments de biodiversité et géologiques, ayant une valeur scientifique, écologique ou éducative.

La classification d'un parc national vise à protéger les valeurs naturelles existantes, à conserver l'intégrité des écosystèmes, à la fois en termes d'éléments constitutifs et de processus écologiques inhérents, et à adopter des mesures compatibles avec les objectifs de leur classification[8].

L'unique parc national, créé sous le régime salazariste, en 1971 est le parc national de Peneda-Gerês. Il occupe une superficie de 72 000 ha de montagne, de gorges et de ravines.Loup et bouquetins y sont présents. Situé au nord du Portugal, à la frontière avec l'Espagne, il forme une réserve de biosphère transfrontière avec le parc national de Baixa Limia-Serra do Xurés (es).

Parc naturel

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Un parc naturel est défini comme une zone contenant des écosystèmes à prédominance naturelle ou semi-naturelle, où la préservation à long terme de la biodiversité peut dépendre de l'activité humaine, et qui assure un flux durable de produits et services naturels. Le classement d'un Parc Naturel vise à protéger les ressources naturelles existantes, contribuant au développement régional et national, et à l'adoption de mesures compatibles avec les objectifs de son classement[8].

L'ICNF présente sur son site internet une liste des parcs naturels[9].

Parc naturel Superficie (km²) Année de création N° WDPA
Parc naturel du Alvão 72,03 1983 13989
Parc naturel de l'Arrábida 176,53 1976 1340
Parc naturel du Douro International 870,11 1998 169019
Parc naturel du Litoral Norte 87,63 1987 388854
Parc naturel de Montesinho 742,29 1979 18946
Parc naturel de Ria Formosa 179,01 1978 4724
Parc naturel de la Serra da Estrela 891,36 1976 1338
Parc naturel de la Serra de São Mamede 560,59 1989 20673
Parc naturel des Serras de Aire et Candeeiros 383,92 1979 5783
Parc naturel du Sud-Ouest Alentejano et Costa Vicentina 895,72 1988 18945
Parc naturel de Sintra-Cascais 144,51 1981 5809
Parc naturel du Tejo Internacional 264,91 2000 388861
Parc naturel du Vale do Guadiana 696,69 1995 143012

Réserve naturelle

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Une réserve naturelle est définie comme une zone contenant des caractéristiques écologiques, géologiques et physiographiques ou d'autres types d'attributs ayant une valeur scientifique, écologique ou éducative et qui n'est pas habitée de façon permanente ou significative[8].

L'ICNF présente sur son site internet une liste des réserves naturelles[9].

Réserve naturelle Superficie (km²) Année de création N° WDPA
Réserve naturelle des Berlengas 95,6 1981 4796
Réserve naturelle des Dunes de São Jacinto 9,96 1979 13331
Réserve naturelle de l'Estuaire de Sado 239,71 1980 4722
Réserve naturelle de l'Estuaire de Tejo 144,16 1976 1339
Réserve naturelle des Lagunes de Santo André et de Sancha 52,66 2000 388859
Réserve naturelle de Paul de Arzila 5,87 1988 18942
Réserve naturelle de Paul de Boquilobo 8,18 1980 4725
Réserve naturelle du marais maritime de Castro Marim et Vila Real de Santo António 23,08 1975 4723
Réserve naturelle de la Serra da Malcata 161,59 1981 5808

Paysage protégé

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Monument naturel

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Un monument naturel désigne un site naturel qui en raison de son caractère unique, de sa rareté ou de sa représentativité en termes écologiques, esthétiques, scientifiques et culturels, nécessite sa conservation et le maintien de son intégrité.

Le classement d'un monument naturel vise à protéger les valeurs naturelles, telles que des occurrences notables du patrimoine géologique, dans l'intégrité de ses caractéristiques et dans les zones qui l'entourent, avec l'adoption de mesures compatibles avec les objectifs de son classement.

Ils sont au nombre de 7 en 2020.

Aires protégées de portée régionale ou locale

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Les aires protégées de portée régionales ou locales sont créées et gérées par les municipalités ou des associations de communes, conformément aux décrets-lois n°13/93, pour 4 des paysages naturels et n°142/2008, modifié par le n°242/2015, pour les autres catégories[11].

Paysage protégé au sens de la loi de 1993

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Il en existe 4 en 2020 :

Parc naturel régional

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  • Parc naturel régional de la vallée du Tua

Réserve naturelle locale

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Paysage protégé régional

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Il en existe 3 en 2020 :

Paysage protégé local

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Il en existe 5 en 2020 :

Aire protégée privée

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Les aires protégées de statut privé peuvent être créées par simple formulaire avec l'accord des propriétaires fonciers depuis 2015.

Conventions internationales

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Natura 2000

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Les sites Natura 2000 ont été proposés par l'ICNF, l'organisme gestionnaire.

En décembre 2018, le Portugal comptait 166 sites dont :

La superficie totale était de 57 062 km2, soit 20,7 % de la surface terrestre et marine du territoire du Portugal.

Parmi les sites Natura 2000 :

Selon une étude de 2020, les portugais sont peu ou mal informés concernant l'existence du réseau Natura 2000, ce qui concorde avec d'autres études menées ailleurs en Europe[12].

Réserves de biosphère

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Le Portugal possède 12 réserves de biosphère, dont trois sont transfrontières avec l'Espagne. La première a été créée en 1981.

Patrimoine mondial

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Le Portugal compte un site naturel classé au patrimoine mondial de l'UNESCO :

Sites Ramsar

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La convention de Ramsar est entrée en vigueur au Portugal le . En janvier 2020, le pays compte 31 sites Ramsar, couvrant une superficie de 1 324,87 km2.

Notes et références

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Références

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  1. Amélia De Matos Nunes Oliveira Martins, « La protection de la nature du niveau international au niveau national -Une étude de la protection nationale « parc » en France et au Portugal », Dissertação com vista à obtenção do grau de Mestre, Facultad de Nireito, Universitad nova de Lisboa,‎ , p. 41.
  2. (pt) « Áreas Protegidas », sur icnf.pt (consulté le ).
  3. a et b (pt) « Rede Nacional de Áreas Protegidas — ICNF », sur www2.icnf.pt (consulté le )
  4. « Le liège : de l’industrie au tourisme », sur lepetitjournal.com (consulté le )
  5. « Portugal - Land of the lost lynx », sur www.fauna-flora.org
  6. (en) M. Auraujo, « Distribution patterns of biodiversity and the design of a representative reserve network in Portugal », Diversity and distribution,‎ (DOI 10.1046/j.1472-4642.1999.00052.x, lire en ligne)
  7. (en) L. Rosalino et C. Grilo, « What drives visitors to Protected Areas in Portugal: accessibilities, human pressure or natural resources? », Journal of Tourism and Sustainability, no 1(1),‎ (lire en ligne)
  8. a b et c (pt) « Tipologias — ICNF », sur www2.icnf.pt (consulté le )
  9. a et b (pt) « Reservas Naturais — ICNF », sur www2.icnf.pt (consulté le )
  10. (pt) « Sobre », sur Instituto das Florestas e da Conservação da Natureza, IP-RAM (consulté le )
  11. « portée régionale et locale » (consulté le )
  12. Sofia S. Oliveira, Joana Pereira, Paulo Santos et Ruth Pereira, « Awareness and Knowledge of Portugal Residents about Natura 2000 », MDPI, no 12(22),‎ (lire en ligne)
  13. UNESCO Centre du patrimoine mondial, « Forêt Laurifère de Madère », sur UNESCO Centre du patrimoine mondial (consulté le )

Liens externes

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