Albert Villemaux
Albert Villemaux | |
Fonctions | |
---|---|
Maire de Nouvion-sur-Meuse | |
– (5 ans) |
|
Groupe politique | Parti communiste français |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Pontavert, Aisne |
Date de décès | (à 49 ans) |
Lieu de décès | camp de Oranienburg-Sachsenhausen |
Nature du décès | épuisement |
Nationalité | France |
Parti politique | Parti communiste français |
Profession | Cheminot |
Résidence | Ardennes |
modifier |
Albert Villemaux, né le à Pontavert, dans l'Aisne, et assassiné au camp de Oranienburg-Sachsenhausen le , était un homme politique, un cheminot, un militant anticolonialiste et un résistant français. Il est mort en déportation, dans un camp de concentration nazis, en 1944.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il est le fils d'un meunier. Lors de la Première Guerre mondiale, il est déjà interné par les occupants allemands, pour faits de résistance, de 1915 à 1918. Il épouse Marie Docq le , à Brévilly. Ils auront trois enfants, Roger, Jean et Hugues. Dès 1921, il adhère au Parti communiste français, quelques mois à peine après le congrès de Tours qui marque la création de ce mouvement[1]. En 1922, son employeur, la Compagnie des chemins de fer de l'Est, le nomme au dépôt de Lumes-triage, à côté de Nouvion-sur-Meuse, important relais ferroviaire[2]. Il y est peintre. Il devient adjoint au maire, à Nouvion-sur-Meuse, en 1925. Dans la même période, la police perquisitionne son domicile, à la suite de son activité anticolonialiste et contre la Guerre du Rif[3].
Il devient maire de Nouvion en 1935. Le , avec Lucien Sampaix, il accueille Maurice Thorez, de passage. Mais il est révoqué en par le gouvernement Daladier à la suite de l'interdiction du Parti communiste[3].
Il doit fuir sa ville après l'offensive de mai 1940 et se voit interné à Dijon par le gouvernement français pour ses activités communistes. Il revient dans les Ardennes en tant que cheminot fin 1940.
Dès son retour, Arthur Meert, Jules Ruchot et Justin Eloy se réunissent avec Albert pour commencer des actes de résistance comme collecter des armes. Il est notamment chargé de récupérer les armes abandonnées sur les lieux de combat de mai-[3]. En , il fonde avec ses amis une structure locale de l'OCM. Ils procèdent aux premiers sabotages[4]. Le , il adhère au FTPF. Il devient sous-lieutenant de la Résistance-Fer, une structure de résistance et de sabotage des cheminots. Manifestant le contre le STO, il est arrêté par la feldgendarmerie[4]. Prisonnier à Rethel, Saint-Quentin puis Compiègne, il est interné au camp d'Oranienburg-Sachsenhausen en . Mis à contribution pour l'effort de guerre nazis, il procède à de nouveaux actes de sabotage sur des pièces d'aviation. Découvert, il est condamné à subir un régime sévère. Il meurt d'épuisement le [5].
Hommages
[modifier | modifier le code]Il fut cité à l'ordre « du gouvernement britannique pour services rendus à la cause alliée ». La place de l'hôtel de ville de Nouvion porte son nom.
Références
[modifier | modifier le code]- Dardart 2008, p. 193.
- Le Maitron, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier
- Dardart 2008, p. 194.
- Dardart 2008, p. 195.
- Dardart 2008, p. 196.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Sources
[modifier | modifier le code]- Gérald Dardart, Les Ardennes dans la guerre 1939-1945, Éditions De Borée, , 430 p. (ISBN 978-2-84494-823-6), « André Villemaux, de la Résistance communiste à la Résistance-Fer », p. 193-198.
- Philippe Lecler, Le temps des partisans : suivi de Mémorial de Berthaucourt, La Résistance et sa répression dans les Ardennes, Éditions Dominique Guéniot, , 191 p..
- « Villemeaux Albert, Martin, Auguste, Albert », sur le site https://maitron.fr, Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne.