André Bollier
Naissance | |
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Nom de naissance |
André William Bollier |
Nationalité | |
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École polytechnique (à partir de ) |
Activités |
Résistant (à partir de ), militaire |
Grade militaire | |
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Distinctions |
André Bollier, né le et mort le résistant français, Compagnon de la Libération.
, est unIl est inhumé à la nécropole nationale de la Doua[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Il intègre l'École polytechnique en 1938. Mobilisé en , il participe aux combats en 1940, ce qui lui vaut d'être grièvement blessé en Alsace, le . Fait prisonnier par les troupes allemandes, il est libéré en raison de la gravité de ses blessures et retourne comme étudiant à l'École polytechnique.
Résistance
[modifier | modifier le code]Au printemps 1941, il entre dans la Résistance grâce à son camarade de promotion à Polytechnique, Jean-Guy Bernard. Il s'occupe d'abord de la distribution du journal clandestin Les Petites Ailes de France, puis, aidé par l'imprimerie Martinet, se consacre à la fabrication du journal Combat, tâche singulièrement périlleuse car c'est une de celles qui attirent le plus facilement l'attention des services de répression, comme la Gestapo ou la police française.
André Bollier invente un procédé de photogravures qui permet de composer le journal à Lyon et de l'imprimer dans plusieurs endroits. Il développe un réseau qui compte jusqu'à quatorze imprimeries. Pour augmenter encore le tirage, il change la machine lyonnaise en , puis en , et choisit à ces deux occasions un appareil plus puissant que le précédent. Pour acheter de grosses quantités de papier sans être repéré, il crée le Bureau de recherches géodésiques et géophysiques, ainsi qu'une entreprise, qui n'ont en réalité aucune activité. Ce labeur inlassable permet à l'équipe dirigée par André Bollier d'imprimer, au début de 1944, un million et demi d'exemplaires de Combat et de tracts clandestins, qui sont diffusés dans l'ancienne zone non occupée.
Le , la Gestapo finit par l'arrêter. Il est torturé et condamné à mort, mais parvient à s'évader le . Tenant à continuer le combat, André Bollier reprend sa place dans l'atelier clandestin d'imprimerie, rue Viala à Lyon. Un mois plus tard, la Gestapo assiège l'atelier, épaulée par la milice française. André Bollier, blessé, se suicide en se tirant une balle en plein cœur[2] pour ne pas tomber une nouvelle fois vivant aux mains de l'ennemi et ses auxiliaires ; toute son équipe est tuée, à l'exception de Marie Guézennec grièvement blessée (dite "Lucienne" née Marie Annette Morat, alors épouse Servillat)[2].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Chevalier de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 20 janvier 1946[2]
- Croix de guerre –
- Médaille de la Résistance française avec rosette (3 aout 1946)[3]
Hommages posthumes
[modifier | modifier le code]- Une rue de Lyon, longeant l'École normale supérieure lettres et sciences humaines, porte son nom.
- Une rue à Saint-Maur-des-fossés, sa ville natale, porte aussi son nom.
- Toujours à Saint-Maur-des-fossés, au Lycée d'Arsonval un bâtiment porte son nom.
- Une plaque au 35 rue Viala dans le 3e arrondissement de Lyon, à l'emplacement de son imprimerie clandestine, lui rend hommage ainsi qu'à Paul Jaillet (1902-1944) et à Francisque Vacher (1906-1944)[4], tués le même jour.
Publication
[modifier | modifier le code]- Vianney Bollier, André Bollier "Vélin" : Artisan héroïque des journaux clandestins (1920-1944), Paris, éditions du Félin, , 224 p. (ISBN 978-2-86645-988-8).
Inhumation
[modifier | modifier le code]André Bollier est inhumé[2],[5] à la Nécropole nationale de la Doua, à Villeurbanne (carré A, rang 11, tombe n°8). Son corps a préalablement été exhumé[6],[2]du Cimetière de la Guillotière pour être transféré à Villeurbanne.
Références
[modifier | modifier le code]- Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Le Cherche midi, , 385 p. (ISBN 978-2-7491-2169-7, lire en ligne), p. 144.
- « André BOLLIER », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
- « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- Maurice Charras, « Monuments Lyon huitième : Plaque 35 rue Viala » [archive du ], sur lyon.monplaisir.free.fr, (consulté le ).
- « André BOLLIER », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
- Philippe Landru, « Lyon (69) : cimetière de la Guillotière », sur landrucimetieres.fr, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Biographie détaillée sur le site de l'Ordre de la Libération.
- [PDF] Discours prononcé par son fils Vianney Bollier le 7 mai 2011 au lycée de Saint-Maur
- Vidéo cultureGnum "Mon père ce héros : André Bollier, 1920-1944" (32 min)
- André Bollier "Vélin", Les Éditions du Félin, mars 2023
- Résistance à Lyon
- Compagnon de la Libération
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la médaille de la Résistance française avec rosette
- Élève de l'École polytechnique
- Histoire de la presse écrite
- Personne torturée pendant la Seconde Guerre mondiale
- Naissance en mai 1920
- Naissance dans le 16e arrondissement de Paris
- Décès en juin 1944
- Décès dans le 3e arrondissement de Lyon
- Décès à 24 ans
- Suicide par arme à feu en France
- Suicide par arme à feu dans le cœur
- Personnalité inhumée à la nécropole nationale de la Doua
- Militaire français mort lors de la Seconde Guerre mondiale