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Anna Bella Geiger

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Anna Bella Geiger
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Pedro Pinchas Geiger (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Liste détaillée

Anna Bella Geiger (née en 1933 à Rio de Janeiro au Brésil) est une artiste multidisciplinaire brésilienne d'ascendance judéo-polonaise[1], reconnue pour son travail, caractérisé par l’utilisation de différents médias.

Originaire d'Ostrowiec Świętokrzyski, en Pologne, les parents d'Anna Bella Geiger déménagent au Brésil dix ans avant sa naissance[2].

Anna Bella Geiger obtient d'abord un diplôme en littérature et en langue à l'université fédérale de Rio de Janeiro, puis, dans les années 1950, elle étudie l'art à l'Instituto Fayga Ostrower.

En 1954, elle s'installe à New York où elle suit des cours d'histoire de l'art du Metropolitan Museum of Art avant de repartir pour Rio de Janeiro, l'année suivante. En 1965, elle participe à un atelier libre de gravure au Museo de Arte Moderno, où elle côtoie d'autres élèves devenus des artistes réputés comme Ruth Bess et Anna Letycia Quadros (en). Elle commence à y enseigner trois ans plus tard.

Elle retourne à New York en 1969 pour donner des cours à la Columbia University, avant de se réinstaller définitivement au Brésil en 1970[3]. Depuis, elle est professeure à l'Escola de Artes Visuais Parque Lage.

Connue comme peintre, Anna Bella Geiger abandonne ce support, au milieu des années 1960, pour expérimenter d’autres médiums plus aptes à rendre compte du contexte social mouvementé de l'époque. Elle commence ainsi à s'intéresser aux films Super 8 et à la vidéo[4]. Jusque-là associée à l'art abstrait, Anna Bella Geiger commence, dans les années 1970, à inclure des éléments figuratifs à ses œuvres. Sa pratique se diversifie grâce à la gravure photographique, au photomontage, à l'assemblage, à la sculpture et à la vidéo.

Dans les années 1980, Anna Bella Geiger se concentre sur la peinture, puis, au début des années 1990, sur des images cartographiques moulées en métal et sur des constructions de boîtes à archives en fer incorporant des métaux tressés et des peintures à la cire chaude[1].

En plus de la peinture et de la gravure, son travail actuel combine l'art de l'installation et la vidéo. À Rio de Janeiro en 2006, l'artiste met au point l'installation Circé, qui comprend un modèle réduit de ruines de l’Égypte ancienne et une vidéo de performance; l'installation est recréée en 2009[5].

En 1987, Anna Bella Geiger publie, avec le professeur et critique d’art Fernando Cocchiarale l'ouvrage : Abstracionismo geométrico e informal : a vanguarda brasileira nos anos cinquenta[6] (Abstraction géométrique et informelle : l'avant-garde brésilienne dans les années 1950).

En 2005, les travaux de l'artiste sont inclus dans la revue électronique Confraria do Vento, publiée par Márcio-André, Victor Paes et Ronaldo Ferrito, en collaboration avec le département d'études supérieures de l'Université fédérale de Rio de Janeiro.

En 1983, Anna Bella Geiger devient membre de la John Simon Guggenheim Memorial Foundation.

Collections

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Les œuvres d'Anna Bella Geiger sont présentes dans les collections du Museum of Modern Art de New York[7], du Victoria and Albert Museum de Londres[8], du musée national d'Art moderne - Centre Georges-Pompidou à Paris, du musée Fogg de Cambridge, de la Fondation Getty à Los Angeles, du Museu Serralves à Porto, de l'Association d'art de Francfort, de Francfort-sur-le-Main, du Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía à Madrid, du Museum of Contemporary Art de Chicago et du National Museum of Women in the Arts à Washington.

Notes et références

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  1. a et b (en-US) Benjamin Genocchio, « International Perspectives on Being Polish », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) « Anna Bella Geiger: Sami strzeliliśmy sobie w stopę [wywiad] », sur Culture.pl (consulté le )
  3. (pt-BR) Instituto Itaú Cultural, « Anna Bella Geiger », sur Enciclopédia Itaú Cultural (consulté le )
  4. Damarice Amao, « Anna Bella Geiger », AWARE : Archives of Women Artists, Research and Exhibitions,‎ (lire en ligne)
  5. Zucca Productions: Circe, retrieved 10 March 2011
  6. (en) « Fernando Cocchiarale », sur BRAZIL, (consulté le )
  7. (en) « Anna Bella Geiger », sur www.moma.org/ (consulté le )
  8. (en) « The Eye [Olho] | Geiger, Anna Bella | V&A Search the Collections », sur V and A Collections, (consulté le )

Bibliographie

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  • Shtromberg, Elena. Art systems : Brazil and the 1970s. University of Texas Press, 2016.
  • Ministério da Cultura. Anna Bella Geiger. BrasilArte Contemporânea. Arco Madri le .
  • Sansi-Roca, Roger. Fetishes and monuments : Afro-Brazilian art and culture in the twentieth century. Livres Berghahn, New York, 2007 (ISBN 978-1-84545-363-3).
  • Navas, Adolfo M. Anna Bella Geiger : Situations de passeurs terrestres. Casa da Palavra, 2007 (ISBN 85-7734-040-6).
  • Butler, Cornelia; Mark, Lisa Gabrielle. Wack ! : Art and the feminist revolution. MIT Press, 2007 (ISBN 978-0-914357-99-5).
  • Amaral, Aracy A . ; André Toral. Arte e sociedade no Brasil. São Paulo : Callis, 2005 (ISBN 85-98750-02-6).
  • Sullivan, Edward; Ramirez, MariCarmen (2004). "Utopies inversées : l'art d'avant-garde en Amérique latine". Yale University Press (ISBN 978-0-300-10269-7)2004 .
  • Heller, Jules ; Heller, Nancy G. North American women artists of the twentieth century, a biographical dictionary. Routledge, 1997 (ISBN 0-8153-2584-3).
  • Puerto, Cecilia. Artistes femmes latino-américaines, Kahlo et Look Who Else : une bibliographie sélective et annotée (collection de références artistiques). Greenwood Press, 1996 (ISBN 0-313-28934-4).
  • Brazil Ministério das Relações Exteriores (1980); Biennale Di Venezia '80: Antonio Dias, Anna Bella Geiger, Paulo Roberto Leal, Carlos Vergara Ministério das Rela¸ões Exteriores, Brasil

Liens externes

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