Anna Chennault
陳香梅
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Chen Xiangmei |
Nationalités |
chinoise ( - américaine ( - |
Formation |
Université Lingnan (en) |
Activités | |
Père |
Chen Yingrong (d) |
Mère |
Liao Xiangci (d) |
Conjoint |
Claire Lee Chennault (de 1947 à 1958, sa mort) |
Enfant |
Cynthia Louise Chennault (d) |
Parti politique | |
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Membre de |
Committee of 100 (en) |
Anna Chennault, née sous le nom de Chen Xiangmei (陳香梅) le [1] et morte le , est une femme politique du Parti républicain américain. Elle est l'épouse du général américain Claire Lee Chennault.
Histoire
[modifier | modifier le code]Née à Pékin, Chen Xiangmei est diplômée d'un baccalauréat universitaire ès lettres de l'université Lingnan de Hong Kong (en) en 1944[1]. Elle devient correspondante de guerre pour l'agence de presse centrale de 1944 à 1948 et écrit pour le journal Hsin Ming de Shanghai de 1944 à 1949. Elle est la sœur cadette de Cynthia Chan qui était infirmière pour l'armée américaine dans le groupe de Claire Chennault à Kunming. Alors qu'elle rend visite à sa sœur, elle rencontre Claire Chennault, de 30 ans son aîné[2], et ils se marient en 1947.
Après la mort de son mari, Anna Chennault travaille pour le transport civil aérien (en) à Taipei, Taïwan (de 1946 à 1957) et est vice-présidente des affaires internationales de la compagnie des Tigres volants que son mari avait fondé, et présidente de TAC International (à partir de 1976). Elle est occasionnellement correspondante pour l'agence de presse centrale (à partir de 1965) et correspondante aux États-Unis pour le journal Hsin Shen (à partir de 1958). Elle diffuse Voice of America de 1963 à 1966.
Aux États-Unis, elle reçoit une nomination du président Richard Nixon au comité des conseillers présidentiels pour le John F. Kennedy Center for the Performing Arts et le comité national américain pour l'UNESCO (à partir de 1970). Elle est présidente du secours des réfugiés chinois de 1962 à 1970 et sert comme présidente de la fondation du général Claire Chennault après 1960[3].
Chennault est membre du comité national du district de Columbia du Parti républicain (à partir de 1960) et dirige l'assemblée national républicaine des Asiatiques. Elle est assistée par de nombreux sino-américains pour se former en politique.
Accords de paix de Paris
[modifier | modifier le code]Dans le livre Nixon, A Life de Jonathan Aitken, Patrick Hillings, ancien membre du congrès ayant accompagné le voyage du candidat à Taipei en 1967, note que Nixon aurait déclaré après une rencontre avec Mrs. Chennault : « Éloignez-la de moi, Hillings, c'est un moulin à paroles. »
Selon les dossiers secrets du président Lyndon B. Johnson sur les officiels du Viêt Nam du Sud et ses adversaires politiques, Anna Chennault aurait joué un rôle crucial dans la campagne de Nixon visant à préserver l'indépendance de ses alliés du Sud. Elle arrange les contacts avec l'ambassadeur sud-vietnamien Bùi Diễm que Nixon rencontre en secret en à New York. Il est possible que c'est du fait de l'intercession de Chennault que les Républicains ont conseillé à Saigon de refuser de participer aux négociations, en promettant un meilleur marché une fois élu. Les rapports du FBI montrent que Chennault a téléphoné à Bùi Diễm le en déclarant « Tenez-bon, nous allons gagner ». Avant les élections, le président Johnson « soupçonna Richard Nixon de sabotage politique qu'il estime être de la trahison ».
Du fait que Nixon gagna la présidentielle, personne ne fut jugé pour cette violation à la loi Logan. Cartha DeLoach (en), alors vice-directeur du FBI, mentionne dans son livre Hoover's FBI que son agence était capable de connecter un simple appel téléphonique venant du candidat à la vice-présidence d'alors Spiro Agnew à Anna Chennault, des détails non-enregistrés dont Johnson pensent qu'ils ont été transmis à Nixon.
Dans le livre d'éducation d'Anna, le général Chennault lui dit « Nous, pilotes, devons faire les tâches les plus éprouvantes mais vous prenez le gâteau ». Elle déclare que les derniers contacts avec l'équipe de Nixon furent faits par téléphone à John Newton Mitchell, via des numéros personnels qui changeaient chaque jour, comme c'était son habitude. Une semaine après l'élection de Nixon et la réconciliation avec Johnson lors d'une déclaration commune annonçant la politique au Viet Nam, Mitchell demanda à Chennault d'intercéder de nouveau, cette fois pour convaincre Saigon de rejoindre les négociations. Elle refusa. Selon son récit, Nixon l'aurait personnellement remerciée en 1969, elle se plaint, et répondit : « Oui, j'apprécie cela. Je sais que vous êtes un bon soldat[4] ».
Elle meurt le chez elle à Washington à la suite de complications d'un accident vasculaire cérébral[5].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Ordre de Lafayette (en) (1966)
- Récompense de l'association de la Chine libre (1966)
- Récompense de l'alliance sino-américaine (1971)
Livres
[modifier | modifier le code]- Catherine Forslund, Anna Chennault: Informal Diplomacy and Asian Relations (2002) (ISBN 0-8420-2833-1)
- Hyung-chan Kim, chief editor, Distinguished Asian Americans, A Biographical Dictionary, Greenwood Press (1999), p. 55, 56.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Anna Chennault est l'auteure de plusieurs livres :
- Anna Chennault, Chennault and the Flying Tigers: Way of a Fighter, New York, NY Paul S. Eriksson, Inc, January 1, 1963 éd..
- Anna Chennault, A Thousand Springs: The Biography of a Marriage, New York, NY Paul S. Eriksson, Inc, January 1, 1962 éd..
- Anna Chennault, The Education of Anna, Times Books; Second Printing edition, 1980e éd. (ISBN 978-0-8129-0844-2), p. 242.
- The Education of Anna (1980)
- Song of Yesterday (1961) in Chinese
- M.E.E. (1963) in Chinese
- My Two Worlds (1965) in Chinese
- The Other Half (1966) in Chinese
- Letters from the U.S.A. (1967)
- Journey among Friends and Strangers (1978, Chinese edition)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- “The Trials of Henry Kissinger” documentaire de Eugene Jarecki (vidéo, 1 h 19). Interview d'Anna Chennault sélectionnée en séquence sur le sabotage de la campagne de Nixon sur les accords de paix de Paris : début 15 min 20 s – fin 20 min 10 s.
- Papers, 1939-2004 (inclusive), 1955-1989 (bulk). Schlesinger Library, Radcliffe Institute, Harvard University.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « Anna Chennault, Behind-the-Scenes Force in Washington, Dies at 94 », sur The New York Times, (consulté le )
- Rebecca Chan Chung, Deborah Chung and Cecilia Ng Wong, "Piloted to Serve", 2012
- Franklin Ng, "Anna Chen Chennault," Distinguished Asian Americans: A Biographical Dictionary, Hyung-chan Kim, ed., Greenwood Publishing Group, Westport, CT, 1999, p. 55
- (en) Catherine Forslund, Anna Chennault : Informal Diplomacy and Asian Relations, Rowman & Littlefield, , 180 p. (ISBN 978-0-8420-2833-2, présentation en ligne)
- (en-US) Matt Schudel, « Anna Chennault, secret Nixon envoy, Washington figure of ‘glamour and mystery,’ dies at 94 », Washington Post, (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le )