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Anny Flore

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Anny Flore
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière de Loupiac (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marie Antoinette QuiéVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Anny ou Annie Flore, de son vrai nom Marie Antoinette Quié, née le à Cahus dans le Lot[1] et morte le à Boulogne-Billancourt, est une chanteuse et actrice française.

Anny Flore est élevée dans la banlieue parisienne à Pierrefitte-sur-Seine par ses parents, la mère ouvrière agricole et le père travailleur en usine. Elle débute comme cousette dans un atelier de couture à Paris, puis devient petite main et enfin mannequin chez Maggy Rouff. En 1939, elle se présente à l'un des nombreux concours de chant organisés par Radio Cité où elle interprète le succès de Lucienne Delyle, Si petite, ce qui va lui faciliter l'entrée au Petit Casino. Elle y débute en 1940 et chante dans quelques autres cabarets parisiens. Après un premier disque enregistré en 1945 en Belgique pour le label Rythme, elle signe un contrat d'exclusivité avec la maison de disques Pathé, à laquelle elle sera fidèle tout au long de sa carrière. Elle enchaîne les prestations au cabaret et music-hall et participe à de nombreuses émissions de radio.

Ses premières chansons appartiennent au registre réaliste : La Fille du patron, Madame la chance et Les Deux Rengaines où elle reprend, en 1946, un texte qu'Édith Piaf avait chanté en 1944. Ses compositeurs et paroliers sont alors Marguerite Monnot, Daniel White, Jacques Larue, Henri Contet

Elle change de style et adopte un nouveau répertoire moins tragique fait « de valses populaires sans drame ni filles perdues » (Lallemand)[réf. incomplète] qui va en faire une des principales représentantes du patrimoine populaire français avec Lucienne Delyle, et Yvette Giraud. La valse tourne rencontre le succès. Suivent La Petite Arlésienne, Deux sous d'violettes, Paname, C'est la faute du vent, Entre Pigalle et Blanche ou encore Ma douce vallée. Elle fait confiance à de jeunes auteurs et compositeurs comme Jacques Dutailly ou Robert Lamoureux (auteur des paroles de La Petite Arlésienne).

Elle est choisie comme marraine du Racing Club de Paris (alors une des plus prestigieuses équipes de football en France) pour lequel elle enregistre La Chanson du Racing. Elle est aussi marraine du boxeur Robert Villemain à qui elle dédie sa chanson Mon Champion. Elle chantera au Vélodrome d'Hiver à l'occasion des Six jours de Paris et participe à de nombreuses manifestations dans toute la France à la gloire de sa terre natale le Quercy. Anny Flore joint à cette carrière musicale, à partir de 1951, une participation à des œuvres cinématographiques comme Deux sous de violettes, La Fête à Henriette (générique du film) ou encore Ce coquin d'Anatole, Les Deux Monsieur de Madame et Méfiez-vous des blondes où elle incarne la chanteuse. Flore est également la créatrice de la chanson du film Deux sous de violettes (1951) dont le texte fut écrit par Jean Anouilh et la musique par Georges van Parys. Cette chanson devient sa chanson fétiche, reprise plus tard par Arletty.

À partir de 1955, elle sort une série de neuf 33 tours intitulée Mon cahier de chansons, en référence au cahier dans lequel elle écrivait adolescente le texte des chansons de Berthe Sylva, où elle interprète les succès du début du siècle dont ceux de Bénech et Dumont, Vincent Scotto, Daniderff, Gaston Gabaroche. Ce répertoire lui permet de poursuivre tournées et enregistrements et de résister à la vague yéyé ; elle joue dans plusieurs music-halls parisiens : Pacra, l'Alhambra, le Moulin Rouge. En 1958, elle remporte le prix international de la chanson française à Monte-Carlo avec Entre Pigalle et Blanche, qui fut reprise par Patachou.

Après avoir participé à plusieurs émissions de La Chance aux chansons, elle y fera ses adieux en 1984, alors atteinte du cancer. Elle est décédée à l'hôpital Ambroise Paré à Boulogne-Billancourt le et est inhumée au cimetière de Loupiac (Lot)[2].

Anny Flore avait une fille et quatre petits-enfants.

Discographie

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Série Mon cahier de chansons

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Informations fournies depuis le catalogue sur la pochette (verso) des disques no 1 et no 6, ces disques n'étant pas répertoriés dans le catalogue de la BNF en ligne ; compléments sur les auteurs et compositeurs en cours.

Mon cahier de chansons no 1 1955 (Pathé-Marconi AT1072), orchestre direction Jacque-Simonot

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Mon cahier de chansons no 2 1956 (Pathé-Marconi AT1079), Orchestre direction Émile Decotty

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Mon cahier de chansons no 3 (Pathé-Marconi AT1103)

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Mon cahier de chansons no 4 (Pathé-Marconi AT1120)

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  • Arrêtez les aiguilles
  • La femme à la rose
  • Joujou, paroles Ernest Dumont, musique Ferdinand-Louis Bénech
  • Le petit ballon rouge
  • L'âme des violons
  • On n'a pas tous les jours vingt ans
  • Le jouet
  • Le Tango des fauvettes
  • Cœur de voyou
  • Le raccommodeur de faïence

Mon cahier de chansons no 5 (Pathé-Marconi AT1125)

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Mon cahier de chansons no 6 (Pathé-Marconi ST1146), orchestre direction Georges Alloo

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Autres enregistrements

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Filmographie

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Elle interprète la bande originale de plusieurs films et joue également le rôle de la chanteuse dans d'autres productions[5],[6] :

En novembre 2022, une place du 17e arrondissement de Paris a été rebaptisée en son honneur[8]. La station de la ligne 3b du tramway, située près de cette place et ouverte à la circulation en 2024[9], porte également son nom.

Références

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  1. (fr) Alain-Pierre Noyer, Dictionnaire des chanteurs francophones de 1900 à nos jours : 900 biographies d'interprètes, 6000 titres de chansons, Paris, Conseil international de la langue française, , 210 p. (ISBN 978-2-85319-209-5, BNF 35049657), « Anny Flore », p. 73.
  2. « Loupiac. Une exposition sur une vedette oubliée de la chanson », La Dépêche du midi,‎ (lire en ligne)
  3. Auteur et compositeurs n.p., car (BNF 37966511) notice imprécise.
  4. (BNF 37966511).
  5. « Anny Flore » (présentation), sur l'Internet Movie Database
  6. (fr) Anny Flore sur la Bibliothèque du film (consulté le 15 mai 2010).
  7. (fr) Maurice Bessy, Raymond Chirat et André Bernard, Histoire du cinéma français : encyclopédie des films, vol. 4 : 1951-1955, Paris, Pygmalion, , 495 p. (ISBN 978-2-85704-303-4, BNF 35051194), chap. 27 (« Deux sous de violettes »), p. 104.
  8. « 2022 DU 139 Dénomination place Anny Flore (17e). », sur paris.fr, (consulté le )
  9. « Le tramway T3 prolongé au printemps 2024 », sur paris.fr, (consulté le ).