Aller au contenu

Antoine-Louis Séguier

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Antoine-Louis Séguier
Antoine-Louis Séguier (1726-1792)
Fonction
Fauteuil 27 de l'Académie française
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 65 ans)
TournaiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Membre de
Distinction
( il refusa d'être décoré de l’ordre de Saint-Lazare )

Antoine-Louis Séguier ( à Paris - à Tournai) est un magistrat et avocat français.

Il est reçu avocat du roi en 1748, avocat général au Grand Conseil en 1751, puis au Parlement de Paris en 1755. ll démissionne en avril 1771 et se retire « volontairement à une terre éloignée de Paris »[1]. En 1774, il reprend sa charge d'avocat général au parlement et l'exerce jusqu'en 1789.

Protégé de Louis XV, il est élu membre de l'Académie française en 1757: pour sa réception il fait un discours qui est un éloge de Fontenelle[2].

Il laisse des mémoires, des réquisitoires et quelques autres discours. Le plus célèbre est celui prononcé lors du lit de justice du 12 mars 1776, tenu pour l'enregistrement de deux édits de Turgot, celui qui remplace la corvée royale par une taxe payée par les propriétaires et celui qui supprime les jurandes pour libéraliser le travail[3]: Seguier y voit une révolution qui subvertit la monarchie et l'ordre social.

Il est hostile aux philosophes des Lumières, qu'il qualifie de « secte impie et audacieuse » et dont il dénonce la « fausse sagesse »[4].

Il poursuit les auteurs de livres "séditieux". Ainsi demande-t-il que soient détruits par le feu sept ouvrages, dont le Système de la nature paru à Londres en 1770, signé Mirabaud, dont l'auteur est le baron d'Holbach. Il requiert aussi l'autodafé du Catéchisme du Citoyen, publié anonymement en 1775 par l'avocat bordelais Guillaume Joseph Saige.

Il est reçu dans la Confrérie des Pénitents blancs de Montpellier en 1772 et en devient prieur en 1778[5].

Il émigre dès les débuts de la Révolution en 1790 et meurt en Belgique en 1792. Il est enterré dans l'église Saint-Jacques à Tournai (pierre tombale à l'entrée à droite).

Le il épouse Marguerite Henriette Vassal, fille de Jean Vassal, écuyer, secrétaire du roi près la chambre des comptes de Montpellier et receveur général des finances du Languedoc et Julie Duveil. Ils ont pour enfants :

  1. Jules Flammermont, Le chancelier Maupeou et les Parlements, Paris, A. Picard, 1883, p. 370.
  2. « Discours de réception d’Antoine-Louis Séguier / Académie française », sur academie-francaise.fr (consulté le ).
  3. Discours reproduit par Jules Flammermont et Maurice Tourneux (éd.), Remontrances du Parlement de Paris au XVIIIe siècle, Paris, 1888-1898, vol. 3, p. 345.
  4. Extrait de son réquisitoire du 18 août 1770, cité dans plusieurs ouvrages dont Raymond Trousson, Visages de Voltaire: XVIIIe – XIXe siècles, Paris, Honoré Champion, 2001, p. 59.
  5. Archives de la Confrérie des Pénitents blancs de Montpellier
  6. Archives nationales, base Leonore, LH/2492/68, dossier de Légion d'honneur numérisé (sans extrait de baptême).
  7. Antoine-Jean-Matthieu Séguier. Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, des principales familles nobles du Royaume, (etc), Volume 8, 1827, p. 243-244. Archives nationales, base Leonore, LH/2492/67, dossier de Légion d'honneur numérisé (avec extrait de baptême).

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]