Aller au contenu

Aster maritime

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Tripolium pannonicum

L'Aster maritime, Tripolium pannonicum (synonyme ancien Aster tripolium L.) est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Astéracées. La plante pousse au bord de la mer, dans les prés-salés.

Description

[modifier | modifier le code]

C'est une plante à fleur herbacée vivace ou bisannuelle, halophile typique des marais salés de 20 à 60 cm de haut possédant des fleurs groupées en capitules. Les fleurs du centre (tubes) sont jaunes, les fleurs en languettes, périphériques des capitules (ligulées, improprement appelées pétales) sont lilas à blanc. L'inflorescence est un corymbe de capitules[1].

La floraison a lieu de juillet à novembre, sur les falaises et dans les prés-salés. Les feuilles sont vertes à nervure centrale marquée ; les radicales ovales, les caulinaires lancéolées et étroites. Très ramifiées, ses tiges sont glabres et charnues[1].

Écologie et répartition

[modifier | modifier le code]

L'aster maritime est originaire d'Europe, d'Afrique du Nord et des régions tempérées d'Asie. On peut le rencontrer en France sur toutes les côtes dans les prés-salés et aussi plus rarement dans quelques lieux salés à l'intérieur des terres comme en Lorraine. Par exemple, la plante pousse dans les estrans de la baie du Mont-Saint-Michel et de la baie de Somme[1].

La Collète des prés salés est une espèce d'abeilles qui vit dans les prés-salés d'Europe de l'Ouest et a synchronisé sa biologie sur la floraison de l'Aster maritime. Son pollen et son nectar lui permettent de nourrir ses larves[2].

La plante est comestible crue ou cuite surtout en période juvénile (taille de la feuille de 5 à 20 mm). Elle se cuisine très facilement et se marie avec toutes viandes et poissons. Elle est récoltée à partir du mois d'avril jusqu'en août par des cueilleurs professionnels patentés (plus la plante est jeune, plus les feuilles sont tendres ; en fin de saison, les feuilles sont plus ligneuses, donc moins appétissantes)[1].

Systématique

[modifier | modifier le code]

Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Tripolium pannonicum (Jacq.) Dobrocz.[3]. L'espèce a été initialement classée dans le genre Aster sous le basionyme Aster pannonicus Jacq.[3] et a longtemps été connue sous le nom mis en place par Linné Aster tripolium.

Tripolium pannonicum a pour synonymes[3] :

  • Aster carnosus Gilib.
  • Aster depressus Kit.
  • Aster longicaulis Desf.
  • Aster longicaulis Desf. ex DC.
  • Aster macrolophus H.Lév. & Vaniot
  • Aster maritimus Salisb.
  • Aster palustris Lam.
  • Aster pannonicus Jacq.
  • Aster papposissimus H.Lév.
  • Aster salignus Schrad., 1809
  • Aster salinus Schrad.
  • Aster succulentus Gilib.
  • Aster tripolium L.
  • Eurybia maritima Gray
  • Fimbristima maritima (Salisb.) Raf.
  • Galatella pannonica (Jacq.) Galasso, Bartolucci & Ardenghi
  • Galatella tripolium (L.) Galasso, Bartolucci & Ardenghi
  • Tripolion maritimum (Salisb.) Raf.
  • Tripolium linnaeanum Vasjukov & Saksonov
  • Tripolium longicaule Dufour
  • Tripolium maritimum (Salisb.) H.Lév.
  • Tripolium pannonicum (Jacq.) Schur, 1866
  • Tripolium vulgare Nees

Noms français

[modifier | modifier le code]

Ce taxon porte en français les noms vulgarisés et normalisés suivants : Aster maritime[4],[5],[3], Aster de Hongrie[4],[3], Tripolium de Pannonie[4],[3], Tripolium de Hongrie[4],[3]. Localement, la plante porte également les noms vernaculaires Oreille de cochon et Épinard de mer[1].

Parmi ces noms français, Aster maritime est le nom dont l'usage est le plus recommandé[5].

Galerie d'images

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d et e Benoît Larroque et Jean Favennec, Guide de la flore du littoral sableux méditerranéen : De la Camargue au Roussillon, Éditions Sud Ouest, , 277 p. (ISBN 9782817704487), p. 159
  2. (en) Kara Alicia Hardy, « Investigation into the habitat requirements of the Sea Aster mining bee in both man-made and natural habitats: Implications for conservation management actions to improve habitat opportunities with a view to enabling the reconnection of isolated populations », Report for Buglife, Peterborough,‎ (lire en ligne) Accès libre
  3. a b c d e f et g GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 17 septembre 2024
  4. a b c et d MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 17 septembre 2024
  5. a et b Tela Botanica, <https://www.tela-botanica.org>, licence CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, consulté le 17 septembre 2024

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :