Bouzeron
Bouzeron | |||||
Vue générale. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Chalon-sur-Saône | ||||
Intercommunalité | Le Grand Chalon | ||||
Maire Mandat |
Claude Gay 2020-2026 |
||||
Code postal | 71150 | ||||
Code commune | 71051 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bouzeronnais[1],[2] | ||||
Population municipale |
126 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 34 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 53′ 25″ nord, 4° 43′ 38″ est | ||||
Altitude | Min. 221 m Max. 405 m |
||||
Superficie | 3,7 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Chagny | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
| |||||
modifier |
Bouzeron est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
[modifier | modifier le code]Ce village viticole est situé à proximité de Chagny, et à environ 15-20 kilomètres de Beaune et 25 kilomètres de Chalon-sur-Saône.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Remigny | Chagny | |||
N | ||||
O Bouzeron E | ||||
S | ||||
Chassey-le-Camp | Rully |
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]Géologie et relief
[modifier | modifier le code]Le socle date de l'ère primaire, des séries marines se sont déposées ensuite à l'ère secondaire, les remplissages des bassins continentaux se sont faites à l'ère tertiaire et les formations superficielles élaborées au tertiaire et au Quaternaire[3].
Le sous-sol géologique du val de Bouzeron[4] : le fond de la vallée est constitué par des calcaires durs. À l'entrée de cette vallée, en sortant de Chagny, on rencontre un court passage de marnes, puis les niveaux de base du Rauracien ou faciès calcaire de l'Oxfordien. Ce sont des calcaires oolithiques ou graveleux, avec intercalations de quelques niveaux à chailles. Ils sont en contact par un accident, une faille avec les formations du Callovien puis, au-dessous, du Bathonien supérieur. Si les bancs sont minces par le Callovien, (dalle nacrée de Beaune), ils sont très épais pour les assises supérieures du Bathonien. Les deux coteaux qui enserrent la vallée sont de nature rocheuse ininterrompue. On y retrouve toutefois des bancs de marnes intercalés et affleurant en bordure du coteau. Ce sont donc ces coteaux de marnes argoviennes, ou faciès marneux de l'Oxfordien, qui supportent le vignoble.
Toutes les sols sont argilo-calcaires[5]. Le vignoble et le village présentent un escarpement divers selon les endroits, mais en moyenne assez pentu.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Le cours d'eau est nommé le Nantil (périodique).
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 835 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Rochepot », sur la commune de La Rochepot à 8 km à vol d'oiseau[8], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 849,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Bouzeron est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14] et hors attraction des villes[15],[16].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (52,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (33,1 %), forêts (26 %), zones agricoles hétérogènes (23,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17,6 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Autrefois appelé Boserontis villa[18].
Histoire
[modifier | modifier le code]Antiquité
[modifier | modifier le code]Il existe des vestiges d'un camp attribué aux Romains et d'un monastère.
Moyen Âge et Renaissance
[modifier | modifier le code]Le village est donné par le roi Charles le Chauve, en 872, aux moines de l'abbaye Saint-Marcel-lès-Chalon, qui y avaient un établissement. Au XIIIe siècle, une chapelle occupée par des moines servait de couvent ; leur spécialité était de produire du vin de consommation courante et depuis ce lieu-dit s'appelle l'Hermitage[19].
Période moderne
[modifier | modifier le code]Claude Courtépée faisait l'éloge du vin d'aligoté de Bouzeron.
Période contemporaine
[modifier | modifier le code]Le village a été marqué par la Seconde Guerre mondiale parce qu'il était situé près de la ligne de démarcation et qu'il y avait une activité de résistance par des passages clandestins[20].
La création de l'AOC « bourgogne aligoté de Bouzeron » est décidée par trois viticulteurs (M. Chanzy, M. Chemorin et M. Cogny) en 1974[21]. L'appellation aligoté est décrétée en 1979, ce qui augmente les prix[21]. Ainsi les vignes en plaine sont supprimées afin de favoriser les vignes en coteaux. Ensuite les viticulteurs du village demandent l'appellation aligoté de Bouzeron à l'INAO. En 1997 ils obtiennent la reconnaissance de l'AOC Bouzeron[21] qui devient ainsi la cinquième appellation de la Côte chalonnaise, mais la première et la seule appellation villages reconnue en France pour le cépages des aligotés.
Avec la canicule de 2003, les vendanges débutent pour certains domaines cette année-là à la mi-août, soit avec un mois d'avance, des vendanges très précoces, jamais vues depuis 1422 et 1865 d'après les archives[22].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques
[modifier | modifier le code]Administration municipale
[modifier | modifier le code]Bouzeron dépend de la sous-préfecture de Saône-et-Loire à Chalon-sur-Saône. Le conseil municipal est composé de 11 membres conformément à l’article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[23]. À l'issue des élections municipales de 2008, Claude Gay a été réélu maire de la commune.
Listes des maires
[modifier | modifier le code]Canton et intercommunalité
[modifier | modifier le code]Cette commune fait partie du canton de Chagny, comptant presque 15 000 habitants en 1999. Claudette Brunet-Leschenault est conseiller général de ce canton depuis 1998. Depuis le , la commune fait partie de la communauté d'agglomération du Grand Chalon.
Instance judiciaire et administrative
[modifier | modifier le code]Dans le domaine judiciaire, la commune dépend aussi[Quoi ?] de la commune de Chalon-sur-Saône qui possède un tribunal d'instance et un tribunal de grande instance, d'un tribunal de commerce et d'un conseil des prud'hommes. Pour le deuxième degré de juridiction, elle dépend de la cour d'appel et de la cour administrative d'appel de Dijon[24].
Politique environnementale
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].
En 2021, la commune comptait 126 habitants[Note 2], en évolution de −13,1 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramides des âges
[modifier | modifier le code]Enseignement
[modifier | modifier le code]Il n'y a plus d'école primaire depuis 1986[29]. Les écoles (primaires et secondaires) les plus proches se situent à Chagny.
Santé
[modifier | modifier le code]Il n'y a pas de médecin dans le village. L’hôpital le plus proche se trouve à Chagny.
Cultes
[modifier | modifier le code]Le culte catholique est pratiqué dans l'église de la commune, les offices ont lieu en alternance avec d'autres paroisses.
Sports
[modifier | modifier le code]Le sentier balisé permet la pratique de la randonnée.
Économie
[modifier | modifier le code]Vignoble
[modifier | modifier le code]Village viticole unique en France, car le seul en appellation village Aligoté. Sa superficie de production est de 60 hectares de vignes[30], exclusivement en vins blancs (cépage aligoté), mais sans premier cru. Il y a 17 exploitations viticoles qui produisent cette appellation, dont cinq sont situées sur la commune de Bouzeron[31].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Marcel, du XIIe siècle, au parvis formé par des dalles funéraires.
- Vestiges du couvent au lieu-dit Clos des Moines.
- Camp dit romain de la montagne de l'Hermitage.
- Un lavoir et une fontaine du XIXe siècle.
- Maisons à toits bourguignons.
- Un phare aéronautique qui servait à la signalisation des avions, et qui a été remplacé par une antenne de télévision, il y a environ soixante ans.
- En haut d'une colline, à mi-côte : deux bornes armoriées du XVe siècle servant de limite aux baronnies de Monton et de Bouzeron, avec armes gravées sur chaque face (classées MH en 1915).
Patrimoine local
[modifier | modifier le code]L'ODG de Bouzeron organise chaque année, début avril la « Fête du Bouzeron et du persillé » ou il y a l'alliance du vin et du jambon persillé avec dégustations des vins de Bouzeron, et restauration avec ce type de charcuteries[32].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- France Lechenault, radical de gauche, maire de Bouzeron de 1935 à 1995, conseiller général de 1945 à 1988, sénateur de Saône-et-Loire de 1977 à 1986.
- Aubert de Villaine, viticulteur de notoriété internationale et maire de Bouzeron de 2001 à 2008.
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- La Saône-et-Loire. Les 573 communes, éditions Delattre, Granvilliers, 2006, 255 pages, (ISBN 2-915907-23-4)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Lex Jacquelot, Le Langage populaire de Mâcon et des environs, Slatkine Reprints, Genève, 1978, p. 54
- habitants.fr
- News from Bouzeron, Compte-rendu du lycée viticole de Beaune (stage "Terroir" des 1er pro en 2000), p. 7
- News from Bouzeron, Compte-rendu du lycée viticole de Beaune (stage "Terroir" des 1er pro en 2000), p. 8
- News from Bouzeron, Compte-rendu du lycée viticole de Beaune (stage "Terroir" des 1er pro en 2000), p. 9
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Bouzeron et La Rochepot », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « La Rochepot », sur la commune de La Rochepot - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « La Rochepot », sur la commune de La Rochepot - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Bouzeron ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- La Saône-et-Loire : Les 573 communes, page sur Bouzeron, p. 31.
- News from Bouzeron, Compte-rendu du lycée viticole de Beaune (Stage "Terroir" des 1er pro en 2000), p. 3
- News from Bouzeron, Compte-rendu du lycée viticole de Beaune (Stage "Terroir" des 1er pro en 2000), p. 5
- News from Bouzeron, Compte-rendu du Lycée viticole de Beaune (Stage "Terroir" des 1er pro en 2000), p. 15
- La Revue du vin de France n°482S : Le Millésime 2003 en Bourgogne, p. 109.
- « nombre des membres du conseil municipal des communes », sur Legifrance (consulté le ).
- « Annuaire des juridictions », sur le site du ministère de la Justice (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- News from Bouzeron, Compte-rendu du lycée viticole de Beaune (stage "Terroir" des 1er pro en 2000), p. 2
- Bourgogne Aujourd'hui no 78, p. 34.
- Site d'Infos-Chalon, page sur la 9e fête du Bouzeron et du persillé, consulté le 2 avril 2012
- Le Journal de Saône-et-Loire, édition locale Chalon du 20 mars 2012, p. 13