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Cénotaphe de Baudelaire

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Cénotaphe de Baudelaire
Détail du cénotaphe de Baudelaire en 2005.
Artiste
Date
Type
Technique
Sculpture
Localisation
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Le cénotaphe de Baudelaire est un cénotaphe sculpté par José de Charmoy et inauguré le au cimetière du Montparnasse, dans le 14e arrondissement de Paris, en l'honneur du poète Charles Baudelaire.

Localisation

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Ce monument funéraire est situé entre les 26e et 27e divisions du cimetière du Montparnasse, à l'extrémité est de l'avenue transversale. Il est accolé au mur séparant la partie ouest du cimetière et la rue Émile-Richard.

En tant que cénotaphe, il ne contient pas le corps de Baudelaire ; celui-ci repose dans une tombe — partagée avec sa mère et avec son beau-père, le général Aupick — située dans la 6e division du même cimetière[1],[2].

La sculpture est le fruit d'une souscription publique lancée dans La Plume du [3], 25 ans après la mort de Baudelaire, par Léon Deschamps, qui reprend une idée déjà énoncée plus tôt par d'autres (Léon Cladel, Roger Marx). Mais le projet fit l'objet d'une querelle initiée par Ferdinand Brunetière dans la Revue des Deux Mondes du suivant : ce critique, adepte du classicisme, jugeait l'œuvre baudelairienne malsaine et indigne d'être célébrée par des hommages publiques[4].

Bien qu'Auguste Rodin se soit engagé à réaliser l'œuvre, et malgré l'adhésion d'un grand nombre d'hommes de lettres de l'époque, cette querelle prit une telle ampleur qu'il faudra dix ans pour que le projet finisse par se concrétiser : réalisé par un sculpteur de moindre renommée, José de Charmoy, qui fit don de son œuvre, il sera inauguré le [2]. Il n'y eut à ce moment-là, et contrairement à la légende, aucun scandale dans la presse quant à cette œuvre. L'inauguration en fut dirigée par Armand Dayot, secondé par Jules Troubat, et avec la participation de Marguerite Moreno et Clovis Hugues, entre autres[5].

Dans son Guide des curiosités funéraires de Paris, Anne-Marie Minvielle le décrit comme « fantastique et sombre »[6].

Le cénotaphe de Charles Baudelaire fait l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques par arrêté du [7].

Liste des membres du comité

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Notes et références

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  1. « La tombe de Charles Baudelaire », sur paristoric.com (version du sur Internet Archive).
  2. a et b Éric Biétry-Rivierre, « À Honfleur, Baudelaire dans les nuages », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous »,‎ , p. 28–29 (lire en ligne).
  3. Léon Deschamps, « Léon Cladel », La Plume, no 79,‎ , p. 339 (lire en ligne) puis « Le monument de Charles Baudelaire », La Plume, no 80,‎ , p. 357–358 (lire en ligne).
  4. Ferdinand Brunetière, « Revue littéraire : La statue de Baudelaire », Revue des Deux Mondes, 3e série, vol. 113,‎ , p. 212–224 (lire en ligne) [lire sur Wikisource].
  5. « Histoire de la statue », dans Guyaux et al. 2007, p. 41–43 [lire en ligne].
  6. « Ne cherchez pas Baudelaire au Père-Lachaise », Le Parisien, (consulté le ).
  7. « Cénotaphe de Charles Baudelaire », notice no PA75140020, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

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Bibliographie

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  • André Guyaux (dir.), Aurélia Cervoni, Guillaume Peigné et Sébastien Porte, La querelle de la statue de Baudelaire :  – , Paris, Presses de l'université Paris-Sorbonne, coll. « Mémoire de la critique », , 709 p. (ISBN 978-2-84050-497-9, lire en ligne).
  • Patrice Vermeren, « Le cénotaphe de Charles Baudelaire et l'existence présumée de l'Humanité : (Mort des Humanités ou cénotaphe de l'humanisme ? », dans Richard Ayala Ardila (dir.), Humanismo y tecnología, Villavicencio, Universidad Santo Tomás (USTA) et Corporación Universitaria Autónoma de Nariño, coll. « Humanidades y Formación integral » (no 7), , 156 p. (ISBN 978-958-782-270-0 et 978-958-782-271-7, lire en ligne), p. 33–46.

Liens externes

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