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CHRC

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CHRC

Présentation
Pays Drapeau du Canada Canada
Siège social Québec, Québec
Propriétaire Cadrin-Tanguay-Roy
Slogan La Radio AM des Sports
Langue Français
Statut commerciale privée
Historique
Création
Disparition à 18 h 6
Diffusion hertzienne
AM 800 kHz
Diffusion câble et Internet

CHRC, aussi connue sous le nom de Québec 800[1] et Info 800 était une station de radio dans la ville de Québec (Canada), la dernière en opération dans cette ville. Elle diffusait sur la bande AM à la fréquence 800 kHz avec une puissance de 50 000 watts, ce qui lui permet d'être entendue partout dans la grande région de Québec et dans la région de Chaudière-Appalaches. La station est entrée en ondes le et a cessé d'émettre le à 18 h 6. C'était une station reconnue pour ses émissions sur l'actualité et le sport.

La station CHRC est apparue sur les ondes le , à la fréquence de 880 kHz. Elle a changé plusieurs fois de fréquence de diffusion avant de se stabiliser à 800 kHz en 1942. En 1930, elle comptait cinq employés et diffusait seulement quelques heures par jour. Le compositeur d'opéra, J.-Ulric Voyer, fut durant 4 ans son directeur artistique[2].Ses locaux étaient situés à l'hôtel Victoria, à l'angle de la côte du Palais et de la rue Saint-Jean. Le nombre d'employés était passé à 30 en 1942. Cinq ans plus tard, la station emménage dans les locaux de la rue Saint-Jean qu'elle occupera jusque dans les années 1970[3].

Déjà en 1943, l'émission Radiomonde a reçu 103 000 lettres en un an. Les années 1950 à 1975 ont constitué l'âge d'or de CHRC. La station dominait le monde de la radio à Québec et les animateurs avaient le statut de vedettes[3]. Parmi les noms les plus connus, on retrouve ceux de Jacques Boulanger, qui commence sa carrière à CHRC en 1958 avant de devenir une des vedettes de la télé de Radio-Canada[4], de Richard Garneau qui y entame aussi sa brillante carrière[5], Winston McQuade qui devint directeur des programmes en 1970 puis poursuivi sa carrière à Radio-Canada pendant plus de 30 ans, du comédien Roger Lebel[6], de l'ancien maire de Québec Jean Pelletier[7], de l'écrivain et humoriste Albert Brie[8], de Jean Boileau[9], homme à tout faire entre 1949 et 1959, animateur du matin et commentateur sportif avec Maurice Descarreaux, de Roch Prou, de Benoit Thibault, de Gaston Blais et de nombreux autres, sans oublier des femmes exceptionnelles comme Georgette Lacroix[10], Simone Bussières et la pionnière de toutes, Nana Duvilliers[11].

Au début des années cinquante, Albert Brie auteur-comédien-réalisateur (Chez Miville) propose une série qui mystifie le public de CHRC. Le père Tobie est une composition d'un vieux calèchier de Québec, une création dont l'interprète demeure secret pendant toute la durée de la série ; le public est convaincu qu'il s'agit d'un véritable caléchier, ce vieux Tobie qui chialait sur tout et sur rien et qui ne laissait personne indifférent. Ce rôle était personnifié par Jean Boileau, qui mettait à profit ses talents d'imitateur et de comédien[11].

L'année 1970 est marquée par l'arrivée d'André Arthur, qui sera avec son émission de ligne ouverte la vedette de la radio matinale. Le journaliste sportif Marc Simoneau est également à cette époque une personnalité majeure de CHRC.

En 1973, la station déménage de la rue Saint-Jean vers le Chemin Sainte-Foy dans un édifice moderne acquis par ses propriétaires en août 1972. La station sera présente à ce endroit jusqu'en février 2009[12].

Entre 1997, date du déplacement de CBV vers la bande FM, et sa fermeture en 2012, CHRC est restée la seule station AM en opération à Québec.

Entre et , la station était connue sous le nom de Info 800, un peu comme la station-sœur de CHRC, qui est CINF à Montréal et appartenant à Corus Québec.

La station a été vendue le au groupe Cadrin-Tanguay-Roy (Michel Cadrin, Patrick Roy et Jacques Tanguay). En février 2009, la station déménage ses locaux au Colisée Pepsi de Québec.

Le , les propriétaires annoncent la fermeture prochaine de la station[13]. Tietolman-Tétrault-Pancholy Media[14] ainsi que Bell Media[15] se sont montrés intéressés à acquérir la station. Ces démarches n'ont toutefois pas abouti et la fermeture s'est produite le suivant[3],[16].

Le fonds d’archives CHRC est conservé au centre d’archives BAnQ Québec de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[17].

En 1949, CHRC a commencé à opérer une station-sœur sur les ondes FM, CHRC-FM; c'était la première station FM à Québec. Cette station a été renommée CHOI-FM en 1976 mais a eu les mêmes propriétaires que CHRC jusqu'en 1997.

Notes et références

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  1. Patricia Cloutier, « Québec 800, une station presque neuve », Le Soleil, vol. 113, no 9,‎ , p. 33 (lire en ligne)
  2. L'oncle Gaspard, « Un grand ami de la musique », L'Événement,‎ , p. 4
  3. a b et c Samuel Auger, « CHRC: l'âge d'or de la reine du AM », Le Soleil, vol. 116, no 270,‎ , p. 7 (lire en ligne).
  4. « Jacques Boulanger »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Québec Info Musique (consulté le ).
  5. Ian Bussières, « Richard Garneau (1930-2013): à l'école du Petit Séminaire et de CHRC », sur Le Soleil, (consulté le ).
  6. « Le coffre aux souvenirs - ROGER LEBEL (5 juin 1923 – 18 juin 1994) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Star Québec, (consulté le ).
  7. « Jean Pelletier (1935 – 2009) - Officier (1990) », sur Ordre national du Québec (consulté le ).
  8. Jean-François Nadeau, « Albert Brie, les derniers mots du silencieux », sur Le Devoir, (consulté le ).
  9. « Avis de décès - Jean Boileau », sur Fédération québécoise des sociétés de généalogie, (consulté le ).
  10. Claudette Samson, « Georgette Lacroix s'éteint à 87 ans », Le Soleil, vol. 112, no 218,‎ , p. 19 (lire en ligne).
  11. a et b Pauline L. Boileau, Mémoire en Liberté, Québec, Édité à compte d'auteur, , 404 p. (ISBN 978-2-9811578-2-9), p. 151
  12. « L'année des changements à CHRC », Le Soleil,‎ , p. 59 (lire en ligne [PDF])
  13. Marc Allard, « Secoués… mais pas surpris », Le Soleil, vol. 116, no 256,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  14. (en) Steve Faguy, « TTP Media applying for 850AM, wants to buy CKGM and CHRC », sur Fagstein,
  15. « Bell Media serait intéressée par un rachat de la station radio », sur Le Journal de Québec,
  16. Mylène Moisan, « CHRC: la voix dort », Le Soleil, vol. 116, no 271,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  17. « Fonds CHRC (P723) », sur Bibliothèque et Archives nationales du Québec (consulté le )
  18. a b c d e f g h i et j En fonction lors de la fermeture en septembre 2012
  19. a et b Historique de CHRC, sur Archives Radio Monde

Liens externes

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