Ceux qui m'aiment prendront le train
Réalisation | Patrice Chéreau |
---|---|
Scénario |
Patrice Chéreau Danièle Thompson Pierre Trividic d'après une idée originale de Danièle Thompson |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Téléma Canal+ France 2 Cinéma France 3 Cinéma Azor Films |
Pays de production | France |
Genre | Drame |
Durée | 122 minutes |
Sortie | 1998 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Ceux qui m'aiment prendront le train est un film français réalisé par Patrice Chéreau, sorti en 1998.
Synopsis
[modifier | modifier le code]Jean-Baptiste Emmerich, né à Limoges, artiste peintre scandaleux et tyrannique mort à Paris, veut qu'on l'enterre à Limoges au cimetière de Louyat. C'est par cette phrase qu'il règle ses dernières volontés, lui qui voyait arriver la mort et ne voulait pas partir en laissant les autres en paix.
Sous couvert d'enterrement, ce film dissèque une journée d'une quinzaine de personnages en crise, rassemblés autour d'un mort, dont la présence et le regard les faisaient exister, qui ont perdu tout repère et se retrouvent obligés de se confronter les uns aux autres. Cet homme, en quittant ces vivants qu'il avait si fort influencés, les laisse face à des questions que sa présence faisait oublier.
Fiche technique
[modifier | modifier le code]- Titre : Ceux qui m'aiment prendront le train
- Titre international : Those Who Love me Can Take the Train
- Réalisateur : Patrice Chéreau
- Scénario : Patrice Chéreau, Danièle Thompson et Pierre Trividic, d'après une idée originale de Danièle Thompson
- Costumes : Caroline de Vivaise
- Décors : Richard Peduzzi et Sylvain Chauvelot
- Musique : Éric Neveux
- Supervision musicale : Amélie de Chassey, Anne-Marie Durox, Valérie Albert et Charles-Henri de Pierrefeu
- Son : Guillaume Sciama
- Mixage : Jean-Pierre Laforce
- Image : Éric Gautier, AFC
- Montage : François Gédigier
- Pays d'origine : France
- Budget : 8,5M€[1]
- Producteur délégué : Charles Gassot
- Sociétés de production : Téléma, Canal+, France 2 Cinéma, France 3 Cinéma et Azor Films
- Producteur exécutif : Jacques Hinstin
- Directeur de production : Patrick Lancelot
- Société de distribution : Films Lions Gate
- Assistants réalisateurs : Stéphane Metge, Sébastien Deux et Virginie Guillot
- Casting : Margot Capelier et Pascal Béraud
- Scripte : Suzanne Durrenberger
- Assistants opérateurs : Stéphane Fontaine, Sophie Lemaire et Valérie Vignol
- Monteuse son : Nadine Muse
- Monteur paroles : Laurent Rouan
- Assistantes monteuses : Laurence Briaud, Béatrice Herminie et Soazic Veillon
- Post-synchro : Jacques Levy, Françoise Maulny-Levy, Christophe Pinel et Jean-Louis Lebras
- Genre : drame
- Durée : 122 minutes
- Sortie : ( France)
- Film interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en France
Distribution
[modifier | modifier le code]- Jean-Louis Trintignant : Jean-Baptiste / Lucien Emmerich
- Charles Berling : Jean-Marie
- Valeria Bruni Tedeschi : Claire
- Vincent Perez : Viviane
- Dominique Blanc : Catherine
- Roschdy Zem : Thierry
- Pascal Greggory : François
- Bruno Todeschini : Louis
- Sylvain Jacques : Bruno
- Marie Daëms : Lucie
- Nathan Cogan : Sami
- Olivier Gourmet : Bernard
- Delphine Schiltz : Elodie
- Chantal Neuwirth : Geneviève
- Thierry de Peretti : Dominique
- Geneviève Brunet : Marie-Rose
- Didier Brice : Cédric
- Guillaume Canet : L'auto-stoppeur
- Nicolas Maury : un Limougeaud qui embrasse Valeria Bruni-Tedeschi
Production
[modifier | modifier le code]Genèse et développement
[modifier | modifier le code]Sur son lit de mort, François Reichenbach confie à Danièle Thompson sa volonté d'être inhumé à Limoges où il a passé ses vacances dans sa jeunesse. Devant les protestations de la scénariste, faisant valoir qu'il ne serait pas commode de lui rendre visite, le cinéaste a répondu « Ceux qui m'aiment prendront le train ». L'idée de ce film vient des obsèques du cinéaste François Reichenbach faisant ainsi descendre sa famille et ses amis à Limoges en 1993. Danièle Thompson faisait partie des voyageurs[2].
Casting
[modifier | modifier le code]Vincent Perez est un habitué de l'univers de Patrice Chéreau (Théâtre Nanterre-Amandiers, Hôtel de France, La Reine Margot). Il y joue une femme transgenre en cours de transition. Elle opte pour le prénom Viviane car elle trouve que cela fait « fée ». Elle aime par-dessus tout les chaussures et se rêve en boulangère. (« - Et Viviane, tu trouves ça comment ? - Oui, c'est bien. Ça fait fée. C’est classe Viviane, ça fait pas du tout pétasse. - Oui, c'est ça surtout, ça fait pas pétasse. ça c’est quand même super… »)[3].
Premier rôle au cinéma pour Nicolas Maury (un Limougeaud qui embrasse Valeria Bruni-Tedeschi).
Pascal Gregory est le critique d'art qui présente le mort aux spectateurs. Seul dans le noir du train à l'arrêt il réécoute l'enregistrement de son dernier entretien avec le peintre qui vient de mourir. Tête à tête d'un mort et d'un vivant.
Tournage
[modifier | modifier le code]Le monde ferroviaire
[modifier | modifier le code]Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici.Le tournage a lieu au début du film à Paris dans les gares de Paris-Austerlitz et de Paris-Est, à la gare de Gisors puis de Saint-Sulpice-Laurière et de La Souterraine, ainsi que dans le train qui mène les acteurs à Limoges.
À la 25e minute du film, la première vue complète du train en permet de constater qu'il est tracté par une CC 72000. Pourtant, à la 39e minute de ce film l'unique vue complète du train qui repart de la gare de La Souterraine est tracté par une BB 67400 (gros plan sur la locomotive à la 40e sans que le numéro de série soit lisible)...
Le train qui passe à toute vitesse en gare de La Souterraine est tracté par la BB 9305.
Autres lieux de tournage
[modifier | modifier le code]Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici. Le tournage se poursuit dans la Haute-Vienne :
|
|
Clin d'œil
[modifier | modifier le code]Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici. La musique du film dont on peut entendre un extrait dans le film est la bande originale du film La Revanche de Freddy réalisé par Jack Sholder en 1985.
Bande originale du film
[modifier | modifier le code]
Sortie | |
---|---|
Enregistré |
1997-1998 |
Durée | 62 min 20 s |
Langue | français, anglais |
Genre | Variété française |
Format | CD |
Auteur | Divers artistes |
Compositeur |
Divers artistes Éric Neveux |
Producteur | Éric Neveux |
Label | Disques Barclay |
No | Titre | Durée | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1. | All Is Full of Love | 4 min 30 s | |||||||
2. | Keeper of the flame | 3 min 23 s | |||||||
3. | Western eyes | 3 min 59 s | |||||||
4. | Welcome to Limoges | 1 min 48 s | |||||||
5. | That's Life | 4 min 13 s | |||||||
6. | I Will Survive | 5 min 09 s | |||||||
7. | Don't Forget the Nite | 2 min 42 s | |||||||
8. | Save the Last Dance for Me | 2 min 47 s | |||||||
9. | ¿ Quien tiene la culpa ? | 3 min 15 s | |||||||
10. | Who will love me now ? | 5 min 18 s | |||||||
11. | Timewatching | 4 min 42 s | |||||||
12. | Symphonie no 10 - Adagio | 21 min 01 s | |||||||
62 min 20 s |
On peut entendre d'autres morceaux dans le film qui ne figurent pas sur la bande originale :
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par le site IMDb. Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici.
- Last Goodbye (en) et Mojo Pin (en) - Jeff Buckley
- Nuit magique - Catherine Lara
- Nuestra juventud - Charles Aznavour
- Break on Through (To the Other Side) - The Doors
- Better Things - Massive Attack
- Evocation - Banda de cornetas y tambores Nuestra Señora del Sol (es)
Accueil
[modifier | modifier le code]Box-office
[modifier | modifier le code]En Europe, le film a été vu par 606 393 spectateurs[4], dont 514 584 en France[1].
Interview
[modifier | modifier le code]« Je sais maintenant ce que le cinéma m'apporte, ce que je ne peux trouver qu’au cinéma. Il ne faut pas séparer violemment le cinéma du théâtre comme on le fait, même si je sais bien que nous sommes dans un pays où les frontières ont du mal à être franchies. Ainsi, lorsque je rencontre des gens qui me demandent mes projets, et que je réponds que je viens de terminer un film et que j’en écris un autre — ce qui est vrai — « Mais le théâtre ? » interrogent-ils. « Non, pas de projets immédiats. » « Quel dommage ! » s’écrient-ils alors. Il n’y a pas de dommage. Le cinéma et le théâtre ne sont pas des univers séparés et incompatibles, quoi qu’on dise. Toute révérence gardée, je préfère me rappeler l’exemple de Citizen Kane, dont le générique porte à un moment la très belle mention : Tourné avec les acteurs du Mercury Theatre... (Patrice Chéreau, à propos du film)[5] »
Distinctions
[modifier | modifier le code]Récompenses
[modifier | modifier le code]Sélection et nominations
[modifier | modifier le code]- Festival de Cannes 1998 : sélection officielle
- César 1999 :
- Meilleur film
- Meilleur acteur pour Pascal Greggory
- Meilleur acteur dans un second rôle pour Jean-Louis Trintignant et Vincent Perez
- Meilleur scénario pour Patrice Chéreau, Danièle Thompson, Pierre Trividic
- Meilleur montage pour François Gédigier
- Meilleurs décors pour Richard Peduzzi, Sylvain Chauvelot
- Meilleur son pour Jean-Pierre Laforce, Nadine Muse, Guillaume Sciama
Notes et références
[modifier | modifier le code]- JP, « Ceux qui m\'aiment prendront le train (Those Who Love Me Can Take the Train) (1998)- JPBox-Office », sur www.jpbox-office.com (consulté le ).
- Frédéric Bonnaud, « Patrice Chéreau, affinités électives », sur Cinémathèque.fr, (consulté le )
- Toma, « Citation [Et Viviane, tu trouves ça] du film "Ceux qui m’aiment prendront le train" - KaaKooK », sur www.kaakook.fr (consulté le ).
- « LUMIERE : Film: Ceux qui m'aiment prendront le train », sur lumiere.obs.coe.int (consulté le ).
- (fr) Extrait de l'entretien accordé par le réalisateur au site de cinéma ecrannoir.fr.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Film français sorti en 1998
- Film dramatique français
- Film choral français
- Film dont l'action se déroule en une journée
- Film réalisé par Patrice Chéreau
- Film tourné à Paris
- Film tourné dans la Haute-Vienne
- Film tourné à Limoges
- Film tourné dans la Creuse
- Film se déroulant dans un train
- Film se déroulant à Paris
- Film se déroulant dans la Creuse
- Film se déroulant dans la Haute-Vienne
- Film se déroulant à Limoges
- Film ferroviaire
- Film sur la mort
- Film français sur la transidentité
- Film sur l'homosexualité
- Film sur la famille
- Film sur la peinture
- Film avec un César de la meilleure réalisation
- Film avec un César de la meilleure photographie
- Film avec un César de la meilleure actrice dans un second rôle