Chartreuse de Poleteins
Chartreuse de Poleteins | ||||
Représentation de la chartreuse (dessin au crayon) datant de 1852. | ||||
Présentation | ||||
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Culte | Catholique | |||
Type | Abbaye | |||
Rattachement | Ordre des Chartreux | |||
Début de la construction | 1230 | |||
Fin des travaux | 1238 | |||
Géographie | ||||
Pays | France | |||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | |||
Département | Ain | |||
Ville | Mionnay | |||
Coordonnées | 45° 53′ 49″ nord, 4° 55′ 03″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : Ain
Géolocalisation sur la carte : Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : France
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La chartreuse de Poleteins est une ancienne abbaye de moniales chartreuses, en activité du XIIIe au début du XVIIe siècle, située dans l'Ain, sur la commune de Mionnay.
Histoire
[modifier | modifier le code]Elle est fondée en 1230 ou 1238, grâce à un don de Marguerite de Baugé, femme de Humbert V de Beaujeu[1], et dont leur fille Jeanne de Beaujeu, fut la prieure.
Le pape Innocent IV encouragea et soutint financièrement le développement de ce monastère[2].
La chartreuse est particulièrement connue pour sa quatrième prieure (entre 1286 et 1310), Marguerite d'Oingt, poétesse, mystique et érudite[2].
La première crise importante qui frappe le monastère a lieu en 1457, lors d'une grande épidémie de peste noire. Douze religieuses succombent à la maladie. La seconde est l'invasion du monastère par les huguenots, en 1562 : les moniales sont forcées de quitter leur isolement et de se réfugier à Montluel[3].
Après l'apaisement des tensions religieuses consécutif à la signature de l'Édit de Nantes, Bernard Barjot, recteur de la chartreuse de Lyon est délégué à Rome dès 1605 pour obtenir la restitution de la chartreuse de Poleteins où il décede en 1607[4], les religieuses regagnent le monastère, mais, réunies en chapitre, elles sont obligées de constater que l'idéal monastique n'est plus le même ; elles intègrent donc en 1605, un autre monastère, celui de La Salette au diocèse de Lyon[2].
Claude de Hée, recteur de la chartreuse de Lyon de 1607 à 1616, réside et administre Poleteins à partir de 1616[4].
En 1639, le général de l'ordre accorde les revenus de la maison de Poleteins à la chartreuse de Lyon[3].
À la Révolution française, le monastère est vendu à un particulier. En 1873, la dernière chapelle subsistante est détruite[2]. Aujourd'hui, à l'emplacement de la chartreuse de Poleteins, s'élève un château du XIXe siècle[5] entourés de bâtiments qui forment le haras de Polletins[6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Une page d’histoire : les huit chartreuses de l’Ain », sur catholique-belley-ars.cef.fr, Diocèse de Belley-Ars (consulté le ).
- (it)« Poleteins : Cartusia Poletarum, Poletrensis seu Poletensis – Cartusia Cellæ Beatæ Mariæ », sur cartusialover.altervista.org, Cartusia lover (consulté le ).
- Vachet, Adolphe, Les anciens couvents de Lyon, Lyon, Emmanuel Vitte, (lire en ligne), p. 291.
- Beyssac, Jean, « Fondation de la chartreuse de Lyon; Les prieurs de la chartreuse de Lyon », Bulletin de la Diana, t. 22, , p. 321-322 (lire en ligne, consulté le )
- « Château de Polleteins », notice no IA01000238, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Farm », sur harasdepolletins.com, Haras de Polletins (consulté le ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Lefebvre, F.A., Saint Bruno et l’Ordre des chartreux, t. 2, Paris, Librairie catholique internationale, , 682 p. (lire en ligne), p. 251.
- Beyssac, Jean, « Notre-Dame de Poleteins », Bulletin de la Diana, t. 22, , p. 301 (lire en ligne, consulté le ).