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Christian Sabatié

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Christian Sabatié

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Fiche d'identité
Naissance (83 ans)
Allez-et-Cazeneuve (France)
Taille 1,73 m (5 8)[1]
Surnom « Chagage », « M. Caramel » [2]
Poste Pilier, talonneur
Carrière en junior
PériodeÉquipe 
Sainte-Livrade XIII
U.S. Villeneuve
Carrière en senior
PériodeÉquipeM (Pts)a
1961-1976
1976-1978
1978-??
U.S. Villeneuve
Sainte-Livrade XIII
A.S. Clairac
Carrière en équipe nationale
PériodeÉquipeM (Pts)b
1964-1972 France 29 (3)

a Compétitions nationales et continentales officielles uniquement.
b Matchs officiels uniquement.

Christian Sabatié, né le à Allez-et-Cazeneuve (Lot-et-Garonne), est un joueur international français de rugby à XIII évoluant au poste de pilier dans les années 1960 et 1970. Son fils, Pierre Sabatié, est également joueur international français de rugby à XIII.

Enfant d'Allez-et-Cazeneuve, il découvre le rugby à XIII dans la commune voisine au club de Sainte-Livrade XIII avant de parfaire sa formation dans le grand club de la région l'U.S. Villeneuve en junior avec à ses côtés les frères Christian et Jean-Pierre Clar, et Jacques Gruppi. Rapidement intégré à l'équipe première où il y joue toute sa carrière sportive, C. Sabatié sous la houlette, entre autres, de Jep Lacoste, réalise le doublé Championnat de France 1964-Coupe de France 1964, ainsi que de nombreuses autres finales entre 1962 et 1975, en ayant pour coéquipiers les précités ainsi que Daniel Pellerin, Raymond Gruppi, Jacques Dubon, Jacques Merquey et Gérard Crémoux.

Ses performances remarquées en club l'amènent à être durant plusieurs années titulaire au poste de pilier de l'équipe de France avec la Tournée de 1964 et deux participations à la Coupe du monde en 1968 et 1970, prenant une part active aux côtés de Jean Capdouze et Georges Aillères au beau parcours de la sélection en 1968 les emmenant en finale, perdue contre l'Australie. Sous ce même maillot bleu, il connaît des victoires prestigieuses contre les meilleures sélections du monde : l'Australie, la Grande-Bretagne, la Nouvelle-Zélande, l'Angleterre et le pays de Galles.

Sabatié a joué sous les couleurs de Villeneuve-sur-Lot, avec lequel il reportait un triple historique [3]. Dans la vie civile, il travaille comme mécanicien[4]. Son fils, Pierre Sabatié, est également joueur de rugby à XIII international français.

1968 : finaliste de la Coupe du monde

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En mai-, l’Australie et la Nouvelle-Zélande organisent la quatrième édition de la Coupe du monde de rugby à XIII, compétition créée en 1954 sous l'impulsion de l'ancien président de la fédération française Paul Barrière en invitant les trois autres nations majeures de rugby à XIII : l'Australie, la Grande-Bretagne et la Nouvelle-Zélande. Ce concept est maintenu depuis à intervalle irrégulier avec ces quatre mêmes nations. Christian Sabatié est sélectionné au poste de pilier par Antoine Jimenez et entraîné par Jep Lacoste pour cette édition aux côtés de ses coéquipiers villeneuvois Jean-Pierre Clar, Jacques Gruppi et Daniel Pellerin[5],[6].

Christian Sabatié prend part au poste de pilier au match d'ouverture de la Coupe du monde contre la Nouvelle-Zélande le au Carlaw Park en banlieue d'Auckland devant près de 18 000 spectateurs[7]. L'adversaire néo-zélandais perd dès la 12e minute leur joueur Brian Lee, expulsé définitivement pour une manchette sur André Ferren, et dut évoluer en infériorité numérique toute la rencontre[7]. Le demi français Jean Capdouze livre alors un duel de buteurs contre son homologue Ernie Wiggs avant de marquer un essai à la suite d'une relance de Jean-Claude Cros et d'une percée de Jean-Pierre Lecompte épaulé par Michel Molinier pour emmener J. Capdouze à marquer entre les poteaux[7]. Dès lors, malgré une supériorité en mêlée fermée des Néo-Zélandais, la France conserve son avance jusqu'à la fin du match pour s'imposer 15-10[7].

La seconde rencontre face à la Grande-Bretagne s'avère être décisive pour une place en finale à la suite de la défaite de cette dernière face au grand favori australien[8]. Programmée en Nouvelle-Zélande, les deux équipes s'affrontent le au Carlaw Park devant près de 15 000 spectateurs[9]. Un temps pluvieux sévit sur la pelouse qui rend impossible la tenue d'un jeu ordonné. Devant cette difficulté, les Britanniques mènent 2-0 à la mi-temps sur une pénalité de Bev Risman[9]. Mais la seconde mi-temps tourne à l'avantage des Français forts d'un pack d'avants dominant et du jeu au pied de J. Capdouze, Roger Garrigue et Jean-Pierre Clar, et les Français parviennent à s'imposer sur un essai de Jean-René Ledru pour porter le score final à 7-2[9]. La France se qualifie pour la finale pour la seconde fois de son histoire après l'édition de 1954.

Finale de la Coupe du monde 1968

Pour la troisième rencontre de poule, la France va sur les terres australiennes après deux rencontres en Nouvelle-Zélande, celle-ci oppose les deux équipes qualifiées pour la finale le , la France et l'Australie. Afin de mieux préparer la finale qui se déroule deux jours après cette rencontre joué au Lang Park de Brisbane, les deux équipes font tourner leurs effectifs, mais C. Sabatié est tout de même aligné[10]. Ce match s'achève sur un score sévère pour la France qui est nettement battue 37-4 et amène l'Australie à se poser comme le grand favori de la finale[11],[12].

C. Sabatié se trouve dans le treize titulaire pour cette finale qui se déroule le au Sydney Cricket Ground devant près de 54 000 spectateurs[13] en composant la première ligne française avec Yves Bégou et Georges Aillères. Dans un stade acquis à sa cause, l'Australie, dirigée par la charnière Billy Smith et Bob Fulton, réalise une haute performance en dominant l'équipe de France grâce à un jeu varié, dynamique et une domination territoriale. Les Français subissent le jeu australien malgré la vaillance de sa défense[13]. Battue 20-2, C. Sabatié, victime d'une fracture aux côtes dans cette finale, et la France terminent ainsi vice-champions du monde et espèrent entrevoir par cet exploit la volonté d'un renouveau du rugby à XIII dans son pays[14].

Coupe du monde

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Détails du parcours de Christian Sabatié en Coupe du monde.
Édition Rang Résultats France Résultats Sabatié Matchs Sabatié
Australie 1968 Finaliste 2 v, 0 n, 2 d 2 v, 0 n, 2 d 4/4
Angleterre 1970 Troisième 1 v, 0 n, 2 d 1 v, 0 n, 2 d 3/3

Légende : v = victoire ; n = match nul ; d = défaite.

Détails en sélection

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Matchs internationaux de Christian Sabatié
Date Adversaire Résultat Compétition Poste Points Essais Pen. Drops
sous les couleurs de la France
1. Nouvelle-Zélande 16-24 Tournée Talonneur - - - -
2. Nouvelle-Zélande 8-18 Tournée Talonneur - - - -
3. Nouvelle-Zélande 2-10 Tournée Talonneur - - - -
4. Nouvelle-Zélande 14-3 Test-match Pilier - - - -
5. Nouvelle-Zélande 6-2 Test-match Pilier - - - -
6. Nouvelle-Zélande 28-5 Test-match Pilier - - - -
7. Grande-Bretagne 18-13 Test-match Pilier - - - -
8. Australie 7-7 Test-match Pilier - - - -
9. Australie 10-3 Test-match Pilier - - - -
10. Australie 16-13 Test-match Pilier - - - -
11. Grande-Bretagne 13-22 Test-match Pilier 3 1 - -
12. Grande-Bretagne 8-19 Test-match Pilier - - - -
13. Nouvelle-Zélande 15-10 Coupe du monde Pilier - - - -
14. Grande-Bretagne 7-2 Coupe du monde Pilier - - - -
15. Australie 4-37 Coupe du monde Pilier - - - -
16. Australie 2-20 Coupe du monde Pilier - - - -
17. Pays de Galles 8-2 Coupe d'Europe Pilier - - - -
18. Angleterre 11-11 Coupe d'Europe Remplaçant - - - -
19. Pays de Galles 11-15 Coupe d'Europe Pilier - - - -
20. Angleterre 14-9 Coupe d'Europe Pilier - - - -
21. Nouvelle-Zélande 15-16 Coupe du monde Pilier - - - -
22. Grande-Bretagne 0-6 Coupe du monde Pilier - - - -
23. Australie 17-15 Coupe du monde Pilier - - - -
24. Australie 4-7 Test-match Pilier - - - -
25. Grande-Bretagne 16-8 Test-match Pilier - - - -
26. Grande-Bretagne 2-24 Test-match Pilier - - - -
27. Nouvelle-Zélande 11-27 Test-match Pilier - - - -
28. Grande-Bretagne 9-10 Test-match Pilier - - - -
29. Grande-Bretagne 10-45 Test-match Pilier - - - -

Détails en club

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Saison Championnat Coupe Sélection
Comp. Class. Comp. Class. Comp. M Pts Ess. Buts Dp.
1961-1962 US Villeneuve Championnat de France Finaliste Coupe de France
1962-1963 Championnat de France 1/4 finale Coupe de France
1963-1964 Championnat de France Vainqueur Coupe de France Vainqueur TO 3 - - - -
1964-1965 Championnat de France Finaliste Coupe de France 1/8 finale
1965-1966 Championnat de France Barrage Coupe de France Finaliste 4 - - - -
1966-1967 Championnat de France Barrage Coupe de France 1/8 finale
1967-1968 Championnat de France 1/4 finale Coupe de France 1/2 finale CM 9 3 1 - -
1968-1969 Championnat de France 1/4 finale Coupe de France Finaliste
1969-1970 Championnat de France 1/2 finale Coupe de France Finaliste CE 4 - - - -
1970-1971 Championnat de France 1/4 finale Coupe de France 1/8 finale CM 6 - - - -
1971-1972 Championnat de France 1/4 finale Coupe de France Finaliste 3 - - - -
1972-1973 Championnat de France 1/2 finale Coupe de France 1/4 finale
1973-1974 Championnat de France Finaliste Coupe de France 1/16 finale
1974-1975 Championnat de France 1/2 finale Coupe de France 1/8 finale
1975-1976 Championnat de France 1/2 finale Coupe de France

Références

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  1. (en) « Vol. 49 No. 17 (May 12, 1968) », sur Trove (consulté le ).
  2. P. B., « M. «caramel» s'en souvient... », La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. L'épopée du 13 vert
  4. 49 No. 17 (May 12, 1968)
  5. « Les sélectionnés », Sud Ouest,‎ , p. 10.
  6. André Legros, « Douze joueurs du Sud-Ouest iront aux Antipodes », Sud Ouest,‎ , p. 10.
  7. a b c et d « Premier succès devant la Nouvelle-Zélande », Sud Ouest,‎ , p. 9.
  8. « Le Treize de France croit en ses chances », Sud Ouest,‎ , p. 9.
  9. a b et c « La France en finale de la Coupe du monde », Sud Ouest,‎ , p. 8.
  10. « Répétition avant la finale pour la France et l'Australie », Sud Ouest,‎ , p. 10.
  11. « La France « éliminée » par l'Australie (4-37) », Sud Ouest,‎ , p. 11.
  12. « Pour la France, à Sydney la revanche serait un exploit », Sud Ouest,‎ , p. 11.
  13. a et b J.-C. Delesalle, « Les Australiens trop « costauds » pour un Treize de France courageux », Sud Ouest,‎ , p. 10.
  14. J.-C. Delesalle, « Bravo aux Tricolores », Sud Ouest,‎ , p. 10.

Liens externes

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