Classe Embuscade
Classe Embuscade | ||||||||
L'Embuscade, à gauche sur la photo. | ||||||||
Caractéristiques techniques | ||||||||
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Type | Batterie flottante | |||||||
Longueur | 39,50 m[1] | |||||||
Maître-bau | 15,80 m | |||||||
Tirant d'eau | 3,7 à 4 m | |||||||
Déplacement | 1 440 à 1 615 tonnes | |||||||
Propulsion | 2 hélices 2 machines Schneider |
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Puissance | 2 x 120 ch | |||||||
Vitesse | 8,5 nœuds (15,7 km/h) | |||||||
Caractéristiques militaires | ||||||||
Blindage | Ceinture : 14 cm Batterie : 12 cm Pont = 1 cm |
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Armement | 4 canons de 19 cm | |||||||
Autres caractéristiques | ||||||||
Équipage | 290 hommes | |||||||
Histoire | ||||||||
Architecte | Lemoine | |||||||
Constructeurs | Chantiers de l'Océan, Bordeaux | |||||||
A servi dans | Marine nationale | |||||||
Période de construction |
1862-1866[2] | |||||||
Période de service | 1867-1889[3] | |||||||
Navires construits | 4 | |||||||
Navires démolis | 4 | |||||||
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La classe Embuscade est la quatrième classe de batteries flottantes construites en France pour la Marine française, dans les années 1860. Dernières de leur type, les progrès réalisés en armement et dans la machinerie vont ensuite converger vers l'apparition de béliers cuirassés dont le Taureau est le premier exemplaire français.
Genèse et conception
[modifier | modifier le code]En 1853, éclate la guerre de Crimée, qui va montrer la nécessité de construire des batteries flottantes. En 1854 Pierre Armand Guieysse conçoit des plans d'une telle installation qui va former la classe Dévastation. 10 unités sont commandées le [4], 5 sont construites et trois d'entre elles sont remorquées vers la mer Noire où elles participent avec succès à la bataille de Kinbourn, le . Elles réduisent le fort russe au silence en quelques heures, et la plupart des boulets ennemis ricochent sur leur cuirassé, sauf un qui passera par un panneau tuant deux marins[5]. Leur efficacité n'étant plus à démontrer, les évènements de la guerre de Sécession vont alors accélérer la construction de telles batteries cette fois destinées à défendre les côtes françaises[1].
La construction des quatre batteries côtières de classe Embuscade est lancée à Bordeaux en 1862, aux Chantiers de l'Océan. Elles sont construites entièrement en fer comme leur prédécesseures de classe Arrogante, d'après un concept validé le par le Conseil des travaux. D'un déplacement de 1 440 à 1 615 tonnes, elles disposent de deux hélices mues par deux moteurs Schneider de 120 chevaux, leur permettant une vitesse maximale de 8,5 nœuds (15,7 kilomètres par heure), soit 1,5 nœuds de plus que les Arrogante. Longues de 39,50 mètres, larges de 15,80 mètres et dotées d'un tirant d'eau variant de 3,27 à 4 mètres, elles sont armées de 4 canons de 19 cm et sont manœuvrées par un équipage de 290 hommes[1].
Unités
[modifier | modifier le code]Nom | Chantier[6],[2] | Quille | Lancement | Mise en service | Destin |
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Embuscade | Chantiers de l'Océan (Bordeaux) | Rayée des listes en 1885 | |||
Imprenable | Rayée des listes en 1882 | ||||
Protectrice | Rayée des listes en 1889 | ||||
Refuge | Rayée des listes en 1884 |
Histoire
[modifier | modifier le code]Les quatre batteries flottantes sont lancées à Bordeaux de 1865 à 1866. L'Embuscade arme pour essais le . Elle est remorquée à Lorient en octobre puis mise en réserve à Cherbourg l'année suivante. En 1870, elle est armée et rejoint Bordeaux et Rochefort, avant d'y être désarmée l'année suivante. En réserve jusqu'en 1880, elle est ensuite utilisée comme navire de défense mobile en 1884 avant d'être rayée des listes en 1885. L'Imprenable est désarmée de 1871 à 1882 à Cherbourg avant d'être rayée des listes puis utilisée comme ponton de réglage des torpilles de 1883 à 1914[1].
La Protectrice arme pour essais à Lorient le avant d'être mise en réserve à Cherbourg. Elle rejoint Le Havre en 1870 pour participer à la défense de la ville. Endommagée après une collision avec un musoir en 1871, elle est utilisée pour des essais d'artillerie en 1872 avant d'être désarmée et rayée des listes en 1889[1]. La Refuge quant à elle est armée en 1866. Elle réarme à Brest de juillet à , avant d'être rayée des listes en 1884 puis utilisée comme ponton caserne de défense mobile[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Gille 1999, p. 16.
- Clouet 2017.
- Gille 1999, p. 15.
- Gille 1999, p. 13.
- Gille 1999, p. 14.
- Gille 1999, p. 12.
- Gille 1999, p. 17.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Éric Gille, Cent ans de cuirassés français, Nantes, Marines éditions, , 160 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-909675-50-5, présentation en ligne)
- Paul Dislère, La marine cuirassée, Gauthier-Villars, , 237 p. (lire en ligne)
- (en) Roger Chesneau et Eugène M. Koleśnik, Conway's All the World's Fighting Ships (1860-1905), [détail de l’édition]
- (en) James Phinney III Baxter, The Introduction of the Ironclad Warship, Harvard University Press, (lire en ligne)
- (en) Jack Greene et Alessandro Massignani, Ironclads at War : The Origin and Development of the Armored Warship, 1854–1891, Pennsylvania, Da Capo Press, , 423 p. (ISBN 0-938289-58-6)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Alain Clouet, « La flotte de Napoléon III : Batteries flottantes »,