Com'Publics
Com'Publics est une société de lobbying française, sise à Paris, rue de Sèze, créée le 4 novembre 1994.
Marc Teyssier d'Orfeuil[1] est son fondateur et dirigeant[2],[3]. La société est fondée en [4].
En 2007, la société compte une dizaine de salariés et réalise un chiffre d'affaires de 1,6 million d'euros[5].
Activité
[modifier | modifier le code]Lobbying en France
[modifier | modifier le code]Com'Publics déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant qui n'excède pas 800 000 euros sur l'année 2018[6].
Elle déclare en 2018 avoir réalisé 67 actions de représentation d'intérêts, pour le compte de mandants divers[6].
Marc Teyssier d'Orfeuil indique aller « à la pêche aux ministres » après les séances de questions au gouvernement du jeudi, et dispose d'un accès aux locaux du Sénat[7].
Un dîner organisé le au ministère de la Transition écologique et solidaire entre François de Rugy, Marc Teyssier d'Orfeuil et des représentants d'Engie, et pour lequel le ministre indique aux membres de son cabinet : « c’est un dîner informel comme j’en ai déjà organisé d’autres. Ce n’est pas un dîner officiel, il ne doit d’ailleurs pas apparaître dans l’agenda public », crée une polémique[3],[8].
La participation de plusieurs députés, dont Marion Lenne, au restaurant « Chez Françoise », où elle apparaît avec ses collègues Aina Kuric (Marne), Liliana Tanguy (Finistère) et Jean-Bernard Sempastous (Haute-Pyrénées), à une soirée organisée par le cabinet de lobbying Com'Publics le pour les 20 ans de l'agence, fait également controverse[9].
Clubs parlementaires
[modifier | modifier le code]La société s'est spécialisée dans la création et l'animation de clubs parlementaires[5],[10],[11]. Elle organise régulièrement des déjeuners de parlementaires au restaurant « Chez Françoise », que le quotidien Le Figaro qualifie de « cantine de luxe des politiques »[7]. Le cabinet Boury, Tallon et Associés et l'agence Com'Publics ont créé, en 2018, 80 % des clubs parlementaires actifs en France[7].
Pour Jocelyne Porcher, Com'Publics est ainsi « une société de soutien au lobbying parlementaire. L’objectif est de toucher directement les élus et ainsi d’orienter la législation. Ce que la société explique sans tabou : " Vous avez besoin de modifier la législation, Com’Publics vous accompagne pour obtenir des normes qui vous protègent ". Des actions qui se traduisent, par exemple, par la rédaction d’amendements ensuite transmis aux parlementaires »[12],[13],[14].
Afin de mettre en relation divers professionnels et des parlementaires, les clubs parlementaires proposent repas, rencontres, colloques ou déplacements. Les clubs réalisent également des notes d'analyse, des revues de presse et des actions de représentations d'intérêts[13],[15].
Le budget annuel d'un club parlementaire peut varier de quelques dizaines de milliers d'euros à 400 000 euros[13]. Selon Marc Teyssier d'Orfeuil, qui organise plusieurs clubs parlementaires, « je suis payé par des sociétés privées qui me commandent du lobbying. Le club fonctionne avec des cotisations : de 5 000 à 30 000 euros selon la taille des entreprises »[14].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Marc Teyssier d'Orfeuil », sur Le Huffington Post (consulté le )
- Pascale Tournier, « Qui est Thierry Coste, la goutte d'eau qui a fait partir Hulot ? », sur www.lyoncapitale.fr, (consulté le )
- Alexandra Jaegy, « Selon Ouest-France, François de Rugy a organisé un dîner avec un lobby de l'énergie au ministère », sur BFMTV, (consulté le )
- Sylvain Chazot, « La soirée déguisée de quatre députés LREM avec des lobbyistes », Libération, (lire en ligne)
- Luc Bronner, « Des plaques d'immatriculation au cochon, le travail d'un lobbyiste », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « Fiche Organisation « Haute Autorité pour la transparence de la vie publique », sur www.hatvp.fr (consulté le )
- Judith Waintraub, « Le vrai pouvoir des lobbys », Le Figaro, (lire en ligne)
- Arnaud WAJDZIK, « INFO OUEST-FRANCE. Les dîners secrets de François de Rugy avec des lobbyistes », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- Sylvain Chazot, « La soirée déguisée de quatre députés LREM avec des lobbyistes », Libération, (lire en ligne)
- François Vignal, « « Amis du cochon », « amateurs de Havane » : le Sénat se penche sur le », sur Public Senat, (consulté le )
- Louis Nadau, « «Amis du cochon», «amateurs de Havanes» : haro sur l'opacité des clubs parlementaires », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- Jocelyne Porcher, Cochons d'or : l'industrie porcine en questions, Versailles, Quae, (lire en ligne), « Violence symbolique et distorsions communicationnelles », p. 214-215
- Haute autorité pour la transparence de la vie publique 2016, p. 16
- Yann Saint-Sernin, « Clubs parlementaires : "Ce serait pire si c’était interdit" », SudOuest.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Frédéric Sallet et Yann Saint-Sernin, « Voyage au cœur des clubs parlementaires : entre opacité et lobbying », SudOuest.fr, (lire en ligne, consulté le )