Commanderie de Falletans
Commanderie de Dole
Commanderie de Falletans | ||||
Présentation | ||||
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Fondation | Templiers 1132 | |||
Reprise | Hospitaliers 1312 | |||
Géographie | ||||
Pays | France | |||
Région | Franche-Comté | |||
Département | Jura | |||
Ville | Falletans | |||
Géolocalisation | ||||
Coordonnées | 47° 05′ 08″ nord, 5° 32′ 42″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : Jura
Géolocalisation sur la carte : Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : France
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La Commanderie de Falletans, aussi dite de Dole, est une commanderie hospitalière anciennement templière, édifiée dans la première moitié du XIIe siècle, à Falletans, à proximité de la ville de Dole, dans l'actuel département du Jura, alors au comté de Bourgogne.
Histoire
[modifier | modifier le code]La commanderie de Falletans est fondée vers , avec l'appui du comte Renaud III de Bourgogne, par les chevaliers du Temple, entre le Doubs et la forêt de Chaux.
À la dissolution de l'ordre, en , les chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem prennent possession des lieux jusqu'à ce que ces derniers soient vendus comme bien national, en 1791. La commanderie a alors une allure de manoir, flanqué de tours et ceint de murailles, près de laquelle sont une chapelle et une tuilerie[1]. Il ne reste aujourd'hui de visible que les vestiges d'un bâtiment construit à l'époque moderne avec les pierres de l'ancien donjon[2].
Organisation
[modifier | modifier le code]Ordre du Temple (jusqu'en )
[modifier | modifier le code]- La maison de Besançon qui dépendait d'abord de la commanderie d'Arbois fut rattachée à cette commanderie avant la fin du XIIIe siècle[3],[4].
Ordre de saint-Jean de Jérusalem
[modifier | modifier le code]La commanderie du Temple de Dole[5] appelée ensuite commanderie de Dole n'a jamais porté le nom de commanderie de Falletans du temps des Hospitaliers, cette dénomination étant postérieure à l'existence de la commanderie. Elle faisait partie du grand prieuré et de la langue d'Auvergne[6] et se trouvait au sein de la comté de Bourgogne et du diocèse de Besançon.
- La maison de Fay[7] devint membre de Dole à la suite de la dévolution des biens de l'ordre du Temple.
En , les membres et annexes de la maison du Temple de Dole étaient[8] :
- L'Abergement Saint-Jean, la maison du Temple d'Arbois, la maison du Temple dans la cité de Besançon, la maison du Temple de Girefontaine et la maison du Temple de Saligney
En , la commanderie de Dole se composait de :
- la maison de Falletans et de ses annexes à Baverans, Chevinay (peut-être Chevigny), Des Glangneaux (localisation inconnue), Gredisans, La Loye, Orchamps, et Parcey[9].
- les maisons de Neublans-Abergement, Le Bouchaud, de L'Étoile, de Saligney et pour un temps de Changin[9].
Légendes et phénomènes
[modifier | modifier le code]Borne des quatre Commandeurs[10]
[modifier | modifier le code]Au sein du parc de la Commanderie se trouve une borne ancienne en pierre dont trois faces sont ornées du visage d'un Grand Maître de l'Ordre du Temple. La dernière face est lisse, face au sud. Une fois par siècle, à une date bien précise (le de l'année 14 de chaque siècle), la lumière du soleil déformée par les nuages dessine le visage de Jacques de Molay sur la face lisse durant quelques instants. Des personnes initiées se présentent alors pour observer le phénomène à la date anniversaire. Des travaux récents effectués dans le parc ont vu la borne être déplacée peu de temps avant la date pour le XXIe siècle. De toutes parts, les initiés ont contesté ce déplacement et la borne des quatre Commandeurs est revenue à sa place. Cette pierre mystique continue d'alimenter les rumeurs.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Rousset 1853.
- Aubardier et Binet 1997.
- Locatelli 1992, p. 439.
- Fiétier 1978, p. 1241.
- (la) 1373 : « Preceptoria seu domus Templi de Dola » (Moyse 1973, p. 474).
- Parinet 1931, p. 3.
- Lavirotte 1853, p. 280–282.
- Moyse 1973, p. 474-477.
- Niepce 1883.
- Élodie Horn, « La légende des commandeurs disparaît avec sa dernière pierre », Le Progrès, (consulté le ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- J.-L. Aubardier et M. Binet, Les Sites Templiers en France, Ouest-France, .
- Roland Fiétier, La cité de Besançon de la fin du XIIe au milieu du XIVe siècle : étude d'une société urbaine, Lille, Honoré Champion, , 1732 p.
- César Lavirotte, Congrès archéologique de France, séances générales tenues à Dijon en : Mémoire statistique sur les établissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-jean de Jérusalem en Bourgogne, XIXe session, , 398 p., p. 280–282 [lire en ligne].
- René Locatelli, Sur les chemins de la perfection : Moines et chanoines dans le diocèse de Besançon vers – (thèse de lettres soutenue sous le titre De la réforme grégorienne à la monarchie pontificale, le diocèse de Besançon, v. –, à Lyon-II, ), Saint-Étienne, Publications de l’université de Saint-Étienne, coll. « Travaux et recherches / CERCOR » (no 2), , 536-XXII p. (ISBN 978-2-86272-024-1), p. 431–449 [lire en ligne].
- Gérard Moyse, « Les hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem dans le diocèse de Besançon en », Mélanges de l'École française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes, vol. 85, no 2, , p. 455–514 (DOI 10.3406/mefr.1973.2293, lire en ligne).
- Léopold Niepce, Le Grand-Prieuré d'Auvergne : Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, Bâle - Genève, Librairie générale Henri Geors, , XI-352 p. (lire en ligne).
- E. Parinet, « Le Grand prieuré et les Grands prieurs d'auvergne », Mémoires de la société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, t. XXV, , p. 1–40 [voir en ligne sur Gallica].
- A. Rousset, Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de Franche-Comté et des hameaux qui en dépendent, Besançon, imprimerie Bintot, .