Congrès de Lille (PS)
Congrès de Lille | ||
Date | 3 au 5 avril 1987 | |
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Lieu | Lille | |
Lionel Jospin réélu premier secrétaire | ||
Premier secrétaire élu | Lionel Jospin | |
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Le congrès de Lille est le 66e congrès ordinaire du Parti socialiste français qui s'est déroulé du 3 au 5 avril 1987.
Contexte
[modifier | modifier le code]Le congrès de Lille intervient un an après la défaite aux élections législatives de 1986 qui provoque le retour de la droite au pouvoir avec la première cohabitation.
Le congrès a pour objectif de préparer la future élection présidentielle de 1988 sans savoir si François Mitterrand est candidat à sa réélection.
Listes des contributions générales déposées
[modifier | modifier le code]La phase des contributions générales et thématiques précède celle des motions. Elle permet de faire valoir des idées de groupe qui se rassemblent lors de celles des motions, beaucoup moins nombreuses.
Cinq contributions nationales sont déposées[1] :
- Rassembler pour gagner : présentée par Lionel Jospin, Bertrand Delanoë, Claude Estier, Laurent Fabius, Pierre Joxe, Louis Mermaz, Dominique Strauss-Khan, Daniel Vaillant (mitterrandistes), Jean Poperen et Jean-Marc Ayrault (poperenistes).
- Pour le pays, une nouvelle frontière pour le Parti : présentée par Socialisme et République (ex-CERES) de Jean-Pierre Chevènement, Christian Bataille, Jean-Marie Bockel et Georges Sarre.
- Les voies de la reconquête : présentée par Michel Rocard, Claude Évin, Gérard Fuchs, Louis Le Pensec, Marie-Noëlle Lienemann, Alain Richard, Michel Sapin.
- Socialisme et réalité : présentée par Pierre Mauroy, Gérard Collomb, Michel Delebarre.
- Transcourants : présentée par Jean-Pierre Worms, François Hollande, Jean-Yves Le Drian.
Une contribution préparatoire nommée « le Monde du 14 janvier » , inspirée du mouvement étudiant de novembre 1986 et marquée à gauche, est présentée par le groupe Question socialiste (Julien Dray, Isabelle Thomas) rejoint par Convergence recherches initiative pour une alternative socialiste (CORIAS), une scission du CERES, et par quelques mitterrandistes comme Jean-Luc Mélenchon[2]
Congrès
[modifier | modifier le code]Seule une motion unique intitulée « Rassembler pour gagner » menée par Lionel Jospin et regroupant l'ensemble des courants, est déposée.
Elle obtient 6 257 mandats (98,4 %) ; 5 mandats sont en "contre" et 82 en abstention. Le parti rejette toute idée de dérive centriste. Les anciens Premiers ministres, Laurent Fabius, Pierre Mauroy, et les anciens ministres Pierre Bérégovoy, Jack Lang, Édith Cresson, Henri Emmanuelli ainsi que Louis Mermaz reviennent au Secrétariat national. L'idée d'un crédit-formation, offrant une deuxième chance aux exclus du système scolaire, figure dans la motion finale.
Lionel Jospin est réélu premier secrétaire avec pour mission de préparer la prochaine élection présidentielle.
Suite
[modifier | modifier le code]Nommé ministre en mai 1988, après la réélection de Mitterrand, Lionel Jospin démissionne du poste de premier secrétaire. Pour lui succéder, le président de la République propose son ancien premier ministre Laurent Fabius, mais Lionel Jospin et une partie des mitterrandistes s'y opposent. Une primaire est alors organisée au sein du courant majoritaire A-B (mitterrandiste-mauroyiste) entre Laurent Fabius et Pierre Mauroy. Pierre Joxe tente sans succès d'éviter l'affrontement en proposant la candidature de Louis Mermaz. Finalement, Pierre Mauroy l'emporte par 63 voix contre 54 à M. Fabius, qui obtient la présidence de l'Assemblée nationale comme lot de consolation[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Le Poing et la Rose, janvier 1987.
- « Avant le congrès du PS Une contribution inspirée du mouvement étudiant », Le Monde, 15 janvier 1987.
- « PS : histoires de premiers secrétaires, », Le Monde, (consulté le )