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Courtetain-et-Salans

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Courtetain-et-Salans
Courtetain-et-Salans
Mairie de Courtetain-et-Salans.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Pontarlier
Intercommunalité Communauté de communes des Portes du Haut-Doubs
Maire
Mandat
Sandrine Corne
2020-2026
Code postal 25530
Code commune 25175
Démographie
Gentilé Aucun
Population
municipale
91 hab. (2022 en évolution de +8,33 % par rapport à 2016)
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 15′ 28″ nord, 6° 25′ 04″ est
Altitude Min. 530 m
Max. 726 m
Superficie 6,85 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Valdahon
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Courtetain-et-Salans
Liens
Site web http://www.courtetain-salans.fr

Courtetain-et-Salans est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

En partant de la vallée du Doubs vers les plateaux et la montagne, c'est une succession de crêtes et de vallons qu'il faut franchir. Courtetain-et-Salans occupe, à 541 mètres d'altitude, l'un de ces vallons, venant après une crête culminant à 726 mètres. Le village est construit dans cet axe, d'ouest en est.

Entrée du village.

Les maisons principales se trouvent toutes à une certaine distance, de part et d'autre de la route. La raison en est qu'il y avait là autrefois une ligne d'étangs, lesquels ne furent définitivement comblés qu'au début du XIXe siècle. Le mot étang se retrouve d'ailleurs dans la toponymie ancienne. Lorsqu'il fallut à cette époque se construire mairie, école et église, il n'y avait pas d'autre choix que l'extrémité nord de Courtetain, dans la direction de Salans, le hameau qui lui est associé.

Le plus ancien nom connu est « Cortetant » (1562). La dénomination « Cortestaing » (1632) n'a été que très éphémère puisqu'il a été remplacé par « Courtetang » dès 1648.

Le hameau rattaché à Courtetain s'appelait autrefois « In villa Salingo » (fin Xe siècle) avant de devenir « Salans » (1582).

Le nom actuel « Courtetain-et-Salans » est de 1767[1].

Géographie

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Archéologie

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Aucune indication de type archéologique n'a été fournie dans les deux agglomérations. Par contre, au lieu-dit les Carrons, près de la route de Salans à Bremondans, un matériau gallo-romain atteste un habitat. Sur une petite hauteur, le lieu-dit Chatey paraît évoquer un antique poste de guet[1].

Communes limitrophes

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Communes limitrophes de Courtetain-et-Salans
Passavant Vaudrivillers Lanans
Ouvans
Orsans Courtetain-et-Salans Landresse
Vellerot-lès-Vercel

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 274 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 10,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Adam-lès-Vercel », sur la commune d'Adam-lès-Vercel à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 9,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 510,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,4 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −22,9 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Accès et transports

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Le CD 120 (Aïssey-La Violette) traverse le village qui est situé à 12 km au nord de Vercel, à 18 km au sud de Baume-les-Dames et à 35 km à l’est de Besançon.

Au , Courtetain-et-Salans est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (51,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,6 %), prairies (26,7 %), zones agricoles hétérogènes (25,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Les habitants de Courtetain-et-Salans au début du XXe siècle.
Rue Principale de Courtetain au début du XXe siècle.

C'est d'une famille suzeraine (les Wurtemberg) et de la seigneurie de Passavant que dépendront jusqu'à la Révolution Courtetain-et-Salans, ces deux villages maintenant réunis mais souvent séparés dans l'histoire. Les vassaux qui tinrent le fief pour les Wurtemberg furent les familles de Leugney et d'Orsans. Deux commanderies y avaient aussi des terres et des sujets, celle des frères Saint-Jean de Jérusalem de La Villedieu et celle de Dammartin-les-Templier.

Au cours de la guerre de Dix Ans (1635-1644), les Suédois incendièrent totalement le village de Salans. La peste eut une part importante dans l'hémorragie d'habitants et l'on fit un cimetière spécial, à l'orée du bois. Cent ans plus tard, en 1738, le maire de Salans évoque cette période et ses conséquences : « Les propriétés étaient désertes et entre les mains des habitants de Courtetain, plus épargnés, à qui le commandeur de Malte de la Villedieu les avait louées par une redevance qui devait cesser dès que le seigneur replacerait de nouveaux colons à Salans ».

Déjà en 1691, le village de Salans avait retrouvé ses habitants mais n'a pu récupérer son territoire et ses droits d'avant la guerre de dix ans. Après maintes démarches faites par le maire, il rappelle « qu'es années 1630 et 1636 il y avait un village a Salans ». Les deux communes étaient des territoires distincts à cette époque et traitaient séparément leurs affaires. Seuls étaient indivis les communaux et les bois, ce qui provoqua deux procès, en 1597 et 1727, mais pas très méchants.

Le maire, en 1738, réclame avec plus d'insistance encore l'indépendance totale de Salans telle qu'auparavant et le droit de jouir des communaux. En fait, c'est la fusion totale qui adviendra, scellée par un acte du . Il est dit dans cet acte que, depuis quelques années déjà, les deux communautés se sont réunies mais sans le sanctionner par un acte, que par ailleurs il n'y a plus ni bornes ni limites et que s'il fallait les rétablir, de grands procès ne manqueraient pas de survenir. Elles décident en conséquence d'avoir à l'avenir territoires communs et indivis. Les deux villages, relevant de deux paroisses différentes, continueront comme par le passé leurs devoirs envers elles et leurs écoles.

Le communal de Chasalans, de son côté, a donné lieu à deux procès animés. Le premier en 1564 qui opposait Salans et Landresse à Ouvans. Même 200 ans plus tard si l'on en juge par cette inscription sur une cloche de l'église de Landresse : « J'appartiens aux habitants de Landresse et de Salans et non à ceux d’Ouvans » (1787). Le second procès, entre 1789 et 1795, et qui voit Salans et Landresse se disputer la propriété de ce communal qui sera finalement partagé en deux.

C'est au début du XIXe siècle que Courtetain va devenir un village grâce aux adductions d'eau de 1790 et de 1827 qui alimentent deux fontaines (toujours existantes). À partir de là les étangs perdent leur utilité et leur inconvénients apparaissent, ils seront comblés quelques années plus tard. Une école (1838) et une église (1834) vont apporter l'indépendance par rapport à Leugney et Landresse et favoriser, en principe, la fusion des deux communautés (Courtetain et Salans). En fait, la force des habitudes et certains impondérables continueront à jouer quelques tours aux contrats officiels pendant de longues années[1].

Voici les noms des familles présentes en 1750 à Courtetain : André, Bassignot, Clerget, Courtois, Faivre, Gullaud, Jeune, Jobard, Moniot, Petitcuenot, Richard, Robbe, Rouge, Simon, Tournier, Trouillot, Vuillemin. Certaines sont toujours présentes au village[1].

Politique et administration

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Le village ayant moins de 100 habitants, le conseil municipal est composé initialement de 7 membres.

Liste des maires au cours du XXIe siècle
Période Identité Étiquette Qualité
2001 2008 Claire Gullaud SE  
2008 2014 Sandrine Corne[14] DVD Chef d'entreprise
2014 2020 Sandrine Corne[14] DVD Chef d'entreprise
2020 2026 Sandrine Corne[14] DVD Chef d'entreprise

L'économie du village est depuis toujours essentiellement rurale. Ainsi en 1755 il y avait 15 exploitants ; il ne reste aujourd'hui plus que huit exploitations. Une grande partie des personnes retraités exerçait dans le domaine de l'agriculture. Depuis quelques années commencent à se développer des activités tertiaires.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].

En 2022, la commune comptait 91 habitants[Note 2], en évolution de +8,33 % par rapport à 2016 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
195249253215227223217197212
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
196196210193183185182171167
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1421571291171101069710491
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
959577777679777586
2015 2020 2022 - - - - - -
849191------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Population 1657 : 137, 1688 : 147, 1755 : 253.

Lieux et monuments

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  • L'église de la Nativité-de-Notre-Dame a été édifiée en 1834 par l'architecte Chevillet.
  • L'ancienne école, actuelle mairie, a été édifiée en 1838. Son concepteur est l'architecte Perrier.
  • Une fromagerie a été créée en 1930 et depuis la fermeture de celle-ci en 1992 le bâtiment a abrité un magasin et maintenant un garage automobile.
  • Un monument aux morts a été dressé sur la place devant l'église et la mairie en hommage aux personnes défuntes lors des combats. Il y a les noms des quatre habitants du village décédés durant la Première Guerre mondiale. Il n'est pas survenu de décès lors des guerres suivantes dans la commune.

Personnalités liées à la commune

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Louis Pergaud.

Louis Pergaud, dans son roman La Guerre des boutons relate l'opposition de deux clans issus de cette commune et de la commune voisine (Landresse).

Les écoliers de Salans... ce sont ceux de Velrans, du Velrans de la Guerre des Boutons de Louis Pergaud, roman publié en 1912 par l'instituteur de Landresse. Les lieux-dits de la bataille : Chasalan, la Saute, le Bois du Teuré, appartiennent au territoire de Salans. Les litiges concernant Chasalan, entre Landresse et Salans, dans les années 1789 et 1795, n'étaient sûrement pas inconnus de Pergaud quand il opposa, dans son roman, les Velrans et les Longeverne (Landresse)[1].

Notes et références

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  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a b c d et e Dictionnaire des communes (doc pdf)
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Courtetain-et-Salans et Adam-lès-Vercel », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Adam-lès-Vercel », sur la commune d'Adam-lès-Vercel - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Adam-lès-Vercel », sur la commune d'Adam-lès-Vercel - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  10. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a b et c Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.

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Articles connexes

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Lien externe

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