Dennis Taylor
Dennis Taylor | ||
Dennis Taylor en 2004 | ||
Fiche d'identité | ||
---|---|---|
Nom complet | Dennis Taylor | |
Nationalité | Nord-irlandaise | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Coalisland, Irlande du Nord | |
Professionnel | 1972 - 2000 | |
Meilleur classement | 2e (1979-1980) | |
Gains | 1 426 294 £[1] | |
Break le plus élevé | 141 | |
Centuries | 79 | |
Victoires en tournois (par catégorie) | ||
Classés | 2 | |
Non classés | 17 | |
Victoires en tournois (triple couronne) | ||
Championnat du monde | 1 (1985) | |
Masters | 1 (1987) | |
Dernière mise à jour : 17 octobre 2021 | ||
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Dennis Taylor est un ancien joueur de snooker, originaire d'Irlande du Nord, né le à Coalisland, dans le comté de Tyrone, devenu professionnel en 1971 et retiré en 2000.
Sa carrière professionnelle est principalement marquée par une victoire au championnat du monde 1985 ; une victoire qui s'est jouée sur la bille noire finale, en manche décisive, contre Steve Davis[2]. Taylor sort aussi victorieux d'un autre tournoi classé ; le Grand Prix 1984, et remporte un total de 17 tournois non classés. Il prend la 2e place du classement pour la saison 1979-1980, son meilleur classement en carrière.
Il maintient son implication dans le snooker en commentant régulièrement les retransmissions télévisées sur la BBC[3]. À la mise en place de la tournée mondiale seniors en 2018, Taylor retrouve le tapis vert pour disputer quelques matchs d’exhibition.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse
[modifier | modifier le code]Né en 1949 à Coalisland, dans le comté de Tyrone, en Irlande du Nord, Denis Taylor est le fils d'un conducteur de camion[4].
Carrière de snooker (1972-2000)
[modifier | modifier le code]Début de carrière (1972-1979)
[modifier | modifier le code]Taylor passe professionnel en 1972[5], et fait ses débuts en championnat du monde en 1973, s’inclinant dès le premier tour face à Cliff Thorburn[6]. Après avoir échoué à deux reprises en demi-finales du championnat du monde en 1975[7] et 1977[7], il parvient à atteindre sa première finale dans cette compétition en 1979. Il ne parvient pas à remporter le titre, perdant 24-16 face au jeune débutant Terry Griffiths[8]. À l'issue de la saison, il devient no 2 mondial de la discipline, juste derrière Ray Reardon.
Titre de champion du monde en 1985
[modifier | modifier le code]Dennis Taylor commence la saison 1984-85 sous les meilleurs auspices, après avoir atteint pour la troisième fois de sa carrière le stade des demi-finales du championnat du monde en 1984 (qu’il perd au profit de Steve Davis). En septembre, la mort soudaine de sa mère le bouleverse profondément, et il est obligé de déclarer forfait pour le tournoi international Jameson. Il remporte son premier tournoi comptant pour le classement en 1984, le Grand Prix, s’imposant en finale face à Cliff Thorburn, sur le score de 10-2[9].
Plus tard dans cette saison, il atteint une nouvelle fois la finale du championnat du monde en 1985, où il affronte Steve Davis, numéro un mondial, champion du monde en titre et joueur dominant des années 1980. Davis règne sans partage pendant la première session, menant 8 manches à 0[10]. Les commentaires vont bon train et on s’attend déjà à un nouveau titre pour l’Anglais. Cependant, à la surprise générale, Taylor parvient à effectuer une remontée spectaculaire, passant de 7-9[11] à 15-17, pour terminer sur un score de 17 manches partout[12], poussant Davis à disputer une partie décisive. Le score est de 62-44 pour Davis dans cette manche finale[13]. Seules les billes brune, bleue, rose et noire sont sur la table. Tandis que Davis n’a besoin que d’empocher la brune pour s’assurer du titre, Taylor doit impérativement prendre toutes les couleurs. Il blouse la brune d'une assez grande distance dans la poche droite en bas de la table (coup qu'il considère comme l'un des meilleurs qu’il ait jamais réalisé sous pression), puis une bleue difficile et une rose non moins évidente, les deux dans la poche gauche du bas de la table[2]. Le score est alors de 62-59, et pour la première fois dans l’histoire du championnat du monde, le titre va se décider sur la dernière bille, la noire[14],. Taylor empoche la noire après que Davis eut manqué une coupe fine dans la poche du haut[15]. Le match se termine à plus de minuit, sous les vives acclamations du public. Les scènes d’euphorie d'après match ont été suivies sur la BBC par plus de 18 millions de téléspectateurs, constituant un record d’audience à cet horaire pour la chaîne[14]. À l'interview précédant la remise du trophée, Davis commentera froidement que tout a été en noir et blanc (« It's all there in black and white »).
Carrière post-champion du monde
[modifier | modifier le code]Taylor parvient à se hisser de nouveau en finale du Grand Prix, en automne 1985, et encore une fois, il est opposé à Steve Davis, dans un match qui se prolonge jusqu'à la manche décisive. L’histoire ne se répète pas et Taylor s’incline 10-9[16]. Comme tous les joueurs qui remportent pour la première fois un titre de champion du monde, Taylor dut affronter la « malédiction du Crucible » (« Crucible Curse »). Il s’inclina dans l’édition 1986, dès le premier tour, face à Mike Hallett[17], reconnaissant de manière humoristique la défaite en accrochant un mouchoir blanc au bout de la queue en signe de reddition. Il remporte l’année suivante le Masters, face à Alex Higgins, par 9 manches à 8[18]. C’est ce même Higgins qui menaça de le tuer à l’issue de la finale de la coupe du monde qui opposa l’équipe d’Irlande du Nord à l’équipe du Canada[19],[20],[21], finale que l’Irlande du Nord devait perdre. Taylor prit ces menaces au sérieux, et fut bien décidé à l’emporter la prochaine fois que les deux hommes se rencontreraient autour d’une table de snooker. C’est ainsi que lors du Masters d'Irlande de 1990, Dennis l’emporta sur son adversaire[22]. Il parvint à atteindre la finale, mais, nerveusement éprouvé par son match face à Higgins, il perdit 9-4 face à Davis. Taylor et Higgins se sont par la suite réconciliés.
Retraite sportive
[modifier | modifier le code]Sa forme physique commença à décliner dans les années 1990, et il se retira du circuit professionnel en 2000[8]. À la suite d'une défaite au premier tour du championnat du monde seniors le , Dennis Taylor annonce son retrait du circuit seniors, mettant un terme à une carrière longue de 49 ans[23].
Après le snooker
[modifier | modifier le code]Aux côtés d'autres joueurs de snooker, Taylor a figuré dans le clip de la musique « Snooker Loopy »[24]. La chanson plaît d'ailleurs beaucoup aux britanniques ; elle reste onze semaines au programme de la radio de Grande-Bretagne, et se hisse à la sixième place des chansons les plus écoutées de l'époque. Dennis Taylor est renommé pour les lunettes spéciales à grande monture qu'il portait pour chaque match, de manière à lui donner une meilleure vue générale de la table[25]. Il fut également un des premiers joueurs à développer des compétences d'ambidextre, se forçant à jouer de la main gauche afin d'éviter l'utilisation du râteau. Dans la musique, cette image de Taylor est développée[26], ce qui amuse beaucoup John Virgo[27].
Après son retrait du circuit professionnel, Taylor continue de jouer quelques matchs caritatifs, et, surtout, devient commentateur au service de la BBC[28].
Palmarès
[modifier | modifier le code]Légende | Catégorie | Titres | Finales |
Tournois classés[29] | 2 | 4 | |
Tournois non classés | 17 | 20 | |
Tournois en équipes | 3 | 2 | |
Tournois pro-am | 1 | 0 | |
Gras | Tournois de la triple couronne[30] |
Titres
[modifier | modifier le code]Finales perdues
[modifier | modifier le code]Autres victoires
[modifier | modifier le code]- Championnat du monde de trickshot – 1997, 1998, 1999[33]
Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Statistics for Dennis Taylor - Professional Results »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur cuetracker.net, Cuetracker.
- « Taylor snatches the 'black-ball final' », sur ESPN.co.uk (consulté le ).
- (en) By Phil Yates, « Top five commentary tales », The Times, (ISSN 0140-0460, lire en ligne, consulté le )
- Donna Ferguson, « Ten seconds of snooker made me £60,000: Dennis Taylor on money », sur This is Money, (consulté le ).
- (en-GB) « Dennis Taylor: 'I had £200 in the bank when I became a snooker player' », The Telegraph, (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
- « Dennis Taylor », sur web.archive.org, (consulté le ).
- « Embassy World Championship », sur web.archive.org, (consulté le ).
- (en-US) « Dennis Taylor », sur World Snooker (consulté le ).
- « Grand Prix », sur web.archive.org, (consulté le ).
- (en) Steve Davis, Interesting: My Autobiography, Random House, (ISBN 978-1-4735-0248-2, lire en ligne)
- « The greatest Crucible final | On This Day | ESPN.co.uk », sur web.archive.org, (consulté le ).
- Shane Hannon, « The Dennis Taylor Interview: That '85 black ball final, the impact of his mother's death, and snooker's heyday », sur Off The Ball (consulté le ).
- (en) « Great Sporting Moments: Dennis Taylor defeats Steve Davis 18-17 at the », sur The Independent, (consulté le ).
- (en-GB) « 1985: The black ball final », BBC, (lire en ligne, consulté le )
- (en-GB) « When the nation went snooker loopy », The Telegraph, (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
- (en-GB) John Dee, « Snooker: Ebdon quick to sit on fence », Telegraph, (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
- « User account | NewsBank », sur infoweb.newsbank.com (consulté le ).
- « Masters », sur web.archive.org, (consulté le ).
- (en-GB) « Dennis Taylor: 'Alex Higgins and I blew hot and cold but our infamous row was a storm in a teacup' », belfasttelegraph, (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Night my hero let me down », sur independent (consulté le ).
- (en-GB) John Rawling, « Alex Higgins obituary », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
- (en-US) « Top 5 Snooker Bust-Ups », sur World Snooker, (consulté le ).
- (en) « Dennis Taylor announces retirement after 49-year playing career », sur eurosport.com, Eurosport, (consulté le ).
- (en-GB) « When snooker went loopy », BBC, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Creator of Dennis Taylor's spectacles », sur The Irish Times (consulté le ).
- « Rendement salarial de l’éducation, maîtrise des compétences et utilisation des compétences », Stratégie 2019 de l'OCDE sur les compétences, (DOI 10.1787/54ac3a71-fr, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Snooker Greats: Dennis Taylor, Jimmy White and John Virgo »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur website (consulté le ).
- Jack Martin, « Irish snooker legend Dennis Taylor recalls 'magical' World Championship memories on eve of this year's tournament », sur The Irish Post (consulté le ).
- Le classement mondial a été inauguré au cours de la saison 1976/1977.
- Championnat du monde, championnat du Royaume-Uni et Masters
- Vainqueur du dernier groupe
- La victoire s'est jouée en fonction du score cumulé
- « Past Masters: Dennis Taylor », (consulté le ).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives au sport :