Dewoitine D.551
Constructeur | Société nationale des constructions aéronautiques du Midi |
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Rôle | intercepteur |
Nombre construits | 3 prototypes |
Équipage | |
1 | |
Motorisation | |
Moteur | Hispano-Suiza 12Y |
Nombre | 1 |
Puissance unitaire | 1000 ch |
Dimensions | |
Envergure | 11,00 m |
Longueur | 8,20 m |
Hauteur | 2,81 m |
Surface alaire | 13,95 m2 |
Masses | |
À vide | 1 800 kg |
Maximale | 2 300 kg |
Performances | |
Vitesse maximale | 662 km/h |
Plafond | 10 000 m |
Rayon d'action | 1 100 km |
Armement | |
Interne | 5 mitrailleuses MAC 34 de 7,5 mm |
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Le Dewoitine D551 est un avion de chasse développé entre le dernier trimestre 1939 et le mois de juin 1940 par Émile Dewoitine au sein de la Société nationale des constructions aéronautiques du Midi afin de réaliser des missions d'interception. Le projet fut stoppé net par l'armistice du 22 juin 1940, les prototypes sont détruits à la veille des premiers essais en vol.
Depuis l'année 2013, l'association Réplic'Air tente de reconstituer l'appareil dans le but de le faire voler pour la première fois en 2018.
Historique
[modifier | modifier le code]En septembre 1939, avec le début de la Seconde Guerre mondiale, l'ingénieur aéronautique Émile Dewoitine lance un nouveau projet d'avion de chasse d'arrêt afin de remplacer le Dewoitine D.520, inférieur en vitesse mais plus maniable que le principal chasseur allemand, le Messerschmitt Bf 109.
Le bureau d'étude de Dewoitine s'est basé sur le modèle D.550 créé pour battre des records de vitesse tout en étant plus simple à produire que le D.520. Une première version armée du D.550, dénommée D.550-C1, fut testée en vol par Michel Détroyat qui, s'il souligna les qualités de vol et de vitesse de l'appareil, signala des faiblesses de l'appareil (visibilité, vitesse à l'atterrissage). Un nouveau nom fut affecté au projet, D.551, en même temps qu'un cahier des charges :
- 1 canon sur le moteur et 6 mitrailleuses de voilures ;
- 410 L de capacité réservoir ;
- 1 moteur de 1 300 ch. ;
- poids maximum au décollage d'environ 2 200 kg ;
- vitesse en palier comprise entre 650 et 680 km/h.
Les prototypes du D.551 ne respectaient pas ce cahier des charges en étant armées de 5 mitrailleuses MAC 34 de 7,5 mm.
À la suite de l'armistice du 22 juin 1940, l'ensemble des prototypes furent détruits malgré une tentative de camouflage de deux exemplaires en avion de sport sous la dénomination D.560[1].
Projet de reconstitution d'un exemplaire en état de vol
[modifier | modifier le code]À partir des quelque 650 pièces techniques contenues dans le fonds spécialisé en aéronautique des archives départementales de la Haute-Garonne, les membres de l'association Réplic'Air se sont donné comme objectif de reconstituer l'appareil. Les archives étant partielles (les archives techniques sur le Dewoitine D.520 représentent plus de 4 000 pièces), de la rétroconception a été effectuée pour certains éléments. Si le moteur, un Hispano-Suiza 12Y, est bien d'origine, les éléments impossibles à obtenir aujourd'hui de la même manière qu'à l'époque sont réalisés avec des techniques modernes, comme l'impression 3D tandis que la modélisation de l'appareil fait appel à la conception assistée par ordinateur via le logiciel CATIA[2],[3]. Des tests en soufflerie ont été effectués fin juillet 2018 à l'ONERA de Lille[4].
Références et sources
[modifier | modifier le code]- Notes
- « Un peu d’histoire »
- Gevillaine 2017.
- « La conception du D551 en étapes. »
- « L'ONERA souffle le Dewoitine D551 de Réplic'Air - Aerobuzz », Aerobuzz, (lire en ligne, consulté le )
- Sources
- Valérie Gevillaine, « La renaissance high-tech d'un warbird de légende », Science & Vie Hors-série — Spécial aviation 2017, , p. 82-86 (ISSN 1962-574X)
- « Le projet Dewoitine D551 par Réplic’Air »
- Gil Roy, « Réplic’Air s’attaque au Dewoitine D551, le chasseur qui n’a jamais volé », sur aerobuzz.fr
- « Dewoitine D-551 », sur aviafrance.com
- Musée Safran, « Le Musée Safran participe à la reconstruction d'un Dewoitine D551 »,
- Laurent Lagneau, « Avec l’impression 3D, il sera possible de faire voler un avion de la Seconde Guerre Mondiale », sur opex360