Discussion:Abdelwahab Meddeb
Origine morisque
[modifier le code]Serait-il possible d'ajouter une référence par rapport aux origines présumées andalouses de Abdelwahab Meddeb. TheSword (d) 13 octobre 2010 à 01:27 (CEST)
Régime Ben Ali
[modifier le code]Tout un paragraphe est consacré à la dénonciation d'une connivence entre Abdelwahab Meddeb et le régime Ben Ali. Cependant, lorsqu'on y regarde de plus près, dans les faits énoncés et dans les sources fournies, rien ne lie clairement Abdelwahab Meddeb à Ben Ali. Voici ci-dessous les arguments qui étayent le retrait de ce paragraphe :
- En début de paragraphe : a tenu des propos que des commentateurs considèrent comme élogieux : Quels commentateurs ? Font-ils figure d'autorité en la matière ? Sont-ils neutres ?
- La citation relevée de son livre ne fait à aucun moment allusion au régime de Ben Ali, il parle juste du modèle tunisien. Le reste a été complètement interprété par les contributeurs qui ont ajouté ce paragraphe.
- Dans la ref du monde diplomatique, il n'est à aucun moment démontré que Abdelwahab Meddeb entretenait une quelconque relation avec le régime Ben Ali. Il fait simplement état d'un homme qui ne manifeste pas contre le régime et qui évite la confrontation, ce qui est différent d'être partisan au régime.
- Vincent Geisser reproche également à Abdelwahab Meddeb de ne pas être engagé dans la lutte contre le régime, ce qui ne signifie en rien qu'il en est un partisan.
- La ref Oumma.com prétend publier un document qui "prouve" le soutien de Abdelwahab Meddeb au régime Ben Ali, mais ce document n'est qu'un communiqué annonçant une réception à l'ambassade tunisienne à Paris en l'honneur d'Abdelwahab Meddeb et de ses bouquins qui ont reçu des récompenses.
En d'autres termes, nous avons d'un côté Abdelwahab Meddeb qui semblait passif vis-à-vis du régime de Ben Ali, et en face des opposants au régime de Ben Ali qui reprochent à Abdelwahab Meddeb sa passivité... De là à dire qu'il soutenait le régime, on rentre ici dans une guerre idéologique qui ne concerne plus du tout Wikipédia. Il faudrait s'appuyer sur des faits relayés par des sources secondaires fiables (Oumma.com est un site trop engagé pour l'utiliser en référence) pour affirmer que Abdelwahab Meddeb soutenait le régime Ben Ali.
Ci-dessous le texte retiré :
Tunisie et régime Ben Ali
Abdelwahab Meddeb a tenu des propos que des commentateurs ont considéré comme élogieux envers le régime de Zine el-Abidine Ben Ali, par exemple dans son ouvrage Contre-prêches publié en 2006 :
« Lorsqu’on se promène à Tunis dans cette atmosphère d’amitié entre les sexes, on se dit que la solution est simple, que le remède à la maladie [de l’islam] est à portée de main, qu’il ne représente pas un secret et une énigme exigeant de recourir au devin ou au sorcier. On se dit aussi que cette maladie n’est pas incurable. Mais on se demande aussi pourquoi l’exemple tunisien n’est pas davantage connu, pourquoi il ne constitue pas une référence, pourquoi il ne s’érige pas lui-même en modèle[1]. »
Cette position fait l’objet de critiques, notamment de la part de Vincent Geisser ou d’Alain Gresh, qui l’accusent de passer sous silence ou de minimiser les nombreuses exactions du régime[2]. Selon Vincent Geisser, « Abdelwahab Meddeb décrit dans ses différents ouvrages « La maladie de l’islam » mais il n’a jamais écrit un seul mot sur « La maladie de Ben Ali », les centaines de femmes violées dans les commissariats de police, les journalistes agressés, les milliers de jeunes Tunisiens poussés à risquer leur vie sur les barques de la mort »[3]. Le site Oumma.com le décrit quant à lui comme un « intellectuel chéri par le régime Ben Ali » qui « n’a jamais invité dans ses émissions de France Culture le moindre écrivain tunisien opposant ou indépendant »[4]. L'auteur récuse cependant ces accusations :
« Il s’agit d’un chapitre en effet de Contre-prêches où je fais l’éloge non pas du régime de Ben Ali mais d’un Tunis qui, sous sa dictature, continue de donner place à la femme libre ; Tunis est la seule ville d’islam (avec Istanbul) où nous rencontrons des femmes souveraines, dévoilées, affranchies, sûres d’elles, en cohérence avec le féminisme et la théorie du genre [...] J’ai été peut-être l’intellectuel le plus éloigné de ce régime, sans aucun lien d’aucune sorte alors que certains de nos amis ont essayé de le réformer de l’intérieur et ont échoué, pour admettre qu’il n’était pas réformable[5]. »
- Abdelwahab Meddeb, Contre-prêches, éd. du Seuil, Paris, 2006[réf. incomplète]
- (fr) Alain Gresh, « La maladie d’Abdelwahab Meddeb et la révolution tunisienne », Nouvelles d’Orient, 27 juillet 2011
- (fr) Vincent Geisser, « Islam light : un produit qui se vend bien », Oumma.com, 4 février 2008
- (fr) « Abdelwahab Meddeb intellectuel chéri par le régime de Ben Ali », Oumma.com, 24 janvier 2011
- (fr) Naceureddine Elafrite, « Tunisie. Abdelwahab Meddeb : « L’islamisme est une interprétation pauvre, bête et détestable de l’islam » », Le Courrier de l'Atlas, 11 décembre 2012
--Picasa (d) 24 avril 2013 à 17:48 (CEST)
- Geisser et Gresh n'accusent pas Meddeb de faire partie du régime Ben Ali, mais simplement d'avoir largement approuvé les actions de ce régime, y compris les plus violentes.
- Meddeb a par exemple écrit: « Nous n’avions pas protesté quand Ben Ali avait procédé à l’éradication des islamistes par la terreur en 1990-1991. Nous en étions même soulagés. »
- Par haine des "islamistes" (terme d'ailleurs très vague), Abdelwahab Meddeb était donc prêt à accepter un climat de terreur et de répression très brutale.
- On peut aussi mentionner que Meddeb ait fait l'éloge du régime de domination coloniale français.
- --Morillo54 (d) 15 mai 2013 à 03:35 (CEST)
- L'affaire n'est pas très claire : Abdelwahab Meddeb s'est affirmé plus favorable à la violence du régime Ben Ali qu'à la violence des islamistes extrémistes ? En quoi est-ce un fait marquant ? Si ce monsieur n'a jamais prêché activement le régime Ben Ali, il est inutile d'aller chercher ses torts dans 2-3 phrases trop vagues pour être pertinemment interprétées... --Picasa (d) 20 mai 2013 à 12:54 (CEST)
- On peut noter toutefois que Meddeb a accepté de se rendre en mars 2004 à la réception organisée en son honneur par le régime Ben Ali.
- --Morillo54 (d)
- La source sensée appuyer cette affirmation [1] s'appuie elle-même sur cette source [2], qui, outre son admissibilité discutable, ne fait que proposer un copié-collé d'un contenu sensé être officiel mais qui n'existe malheureusement plus. Voyons cependant ce que dit ce texte qui mérite d'être publié sur une source admissible pour être utilisée:
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- Dans le cadre des efforts de l’Ambassade visant à encourager les intellectuels et hommes de lettres tunisiens résidant en France, l’Ambassadeur Moncer Rouissi a offert une réception en l’honneur de l’écrivain et poète Abdelawahab Meddeb, récompensé par le Prix François Mauriac pour son livre " La maladie de l’Islam " et le Prix Max Jacob pour son recueil de poèmes ".
- La matière des oiseaux ". Y ont été conviés des représentants des milieux littéraires, des médias et du corps diplomatique ainsi que de nombreux amis de la Tunisie. Dans son allocution de bienvenue, M. Moncer Rouissi a exprimé tout son plaisir d’honorer Abdelawahab Meddeb l’écrivain, le poète, le penseur et l’homme de lettres. Il a salué en lui la richesse de la production littéraire et la profondeur de la réflexion sur l’Islam et ses rapports avec son environnement social et politique.
- M. Samir Marzouki, ancien Directeur de l’Ecole Normale Supérieure, a pour sa part salué la pensée originale de Abdelawahab Meddeb, " un des meilleurs écrivains tunisiens ", qui a consacré sa vie à " une oeuvre de réflexion et de rapprochement entre les peuples ".
- Enfin, l’universitaire Mezri Haddad a rendu hommage à l’oeuvre de Abdelwahab Meddeb qui y parait un " redoutable opposant aux thèses intégristes " ».
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- En suivant les éléments de ce texte, qui ne dit nul part que le régime Ben-Ali est l'organisateur de cet événement, le rajout le plus approprié serait le suivant: "En , après avoir obtenu la Prix François-Mauriac pour son livre La Maladie de l'Islam, Abdelwahab Meddeb a été convié à une réception en son honneur à l'ambassade de Tunisie à Paris." Malheureusement, cette information n'a aucun intérêt encyclopédique.
- --Picasa (d) 31 mai 2013 à 16:45 (CEST)
- L'affaire n'est pas très claire : Abdelwahab Meddeb s'est affirmé plus favorable à la violence du régime Ben Ali qu'à la violence des islamistes extrémistes ? En quoi est-ce un fait marquant ? Si ce monsieur n'a jamais prêché activement le régime Ben Ali, il est inutile d'aller chercher ses torts dans 2-3 phrases trop vagues pour être pertinemment interprétées... --Picasa (d) 20 mai 2013 à 12:54 (CEST)
Cette polémique mérite toutefois une brève mention, avec les arguments des uns et des autres.--5.49.209.177 (discuter) 28 mai 2014 à 11:15 (CEST)
Chaire Samuel Fischer
[modifier le code]Au passage, je retire également cette phrase:
En 2012, il est invité par l'Université libre de Berlin pour occuper la chaire Samuel Fischer Guest Professorship for Literature.
Il se trouve qu'il n'a été que simple professeur invité à pratiquer sur le campus pendant le semestre d'été 2012, ce qui ne semble pas faire l'objet d'un réel intérêt encyclopédique --> Abdelwahab Meddeb ist Samuel Fischer Gastprofessor im Sommersemester 2012, Freie Universitat Berlin, 22 mai 2012
--Picasa (d) 31 mai 2013 à 17:00 (CEST)
Islam et modernité
[modifier le code]Je retire le paragraphe que je colle ci-dessous sur l'Islam et la modernité. Voici les raisons qui motivent un tel choix:
- Le lien de la source est brisé, aucun moyen de savoir si cette émission a jamais existé et quelle en fut son contenu
- Le texte décrit un positionnement philosophique de la personne qu'il est donc impossible de vérifier
Lors du débat qu'il tient face à Tariq Ramadan, pendant l'émission Ce soir (ou jamais !) du [1], Meddeb explicite la condition pour concilier l'islam avec la modernité. Pour lui, seule l'avancée vers la laïcité peut dégager l'islam des archaïsmes qui l'entravent. Il appelle donc au dépassement de la charia et à l'abrogation du jihad (fût-il défensif) par l'islam officiel, c'est-à-dire celui des États. Il explique aussi que l'accès à la modernité exige une rupture avec sa propre origine qui engendre un « travail du deuil » dans la « douleur de la scission » (Hegel). Ainsi sauve-t-il de l'islam sa dimension spirituelle et l'éthique de la nuance théorisée et vécue par les maîtres du soufisme. Un tel legs spirituel s'accommoderait parfaitement avec la condition moderne et participerait même à son enrichissement. Meddeb appelle donc les musulmans à élaborer une « transmutation des valeurs » (Nietzsche) qui devrait les amener à cesser de juger les actes et les paroles sur le seul critère dichotomique du châtiment et de la récompense, de l'Enfer et du Paradis. Les recours à de telles références élémentaires appauvrissent à ses yeux le champ de l'expérience intérieure et la réduisent à un « marchandage de bazar » tout en renforçant la censure sociale et la police des mœurs : ce sont là pour lui des tentations intégristes attentatoires à la liberté individuelle et à l'intégrité du corps, lesquelles constituent les deux acquis précieux de la modernité dont l'islam ne peut éluder ni différer l'adoption.
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