Fengdu
Fengdu (丰都 / 酆都, , littéralement : capitale de l'abondance ou encore capitale de la mort) est un lieu de la géographie religieuse chinoise où résideraient principalement les morts qui n'ont pas pu quitter le monde d'ici-bas. Il est décrit tout d'abord comme une île située parfois dans au Nord-Est de la Chine, près de la Corée, avant d'être placé à partir du VIIe siècle[1] dans le xian de Fengdu, à l'Est de la province du Sichuan, près des Trois Gorges[2].
Fengdu est tout d'abord mentionné dans le Baopuzi de Ge Hong, puis mis en évidence par l'école taoïste Shangqing, ainsi Tao Hongjing en fait-il une description sous la forme d'une île montagneuse surmontée de six ciels dans le Zhengao[3].
Ce lieu est gouverné par le Grand empereur Fengdu (zh) (酆都大帝).
Sur le Xian de Fengdu a été créée la ville fantôme de Fengdu (丰都鬼城).
Annexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- (Chenivesse 2001, p. 50)
- (Chenivesse 1998)
- (Chenivesse 2001, p. 52)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Sandrine Chenivesse (dir.), « Le Lieu Saint Fengdu : Cité des morts ou carte traumatique et propiatoire à l'usage des vivants », dans Brigitte Baptandier, De la malemort en quelques pays d'Asie, Paris, Karthala, , 290 p. (ISBN 9782845862135, BNF 38876369)
- Compte rendu : Jean-Pierre Berthon, « Brigitte Baptandier (sous la dir. de) : De la malemort en quelques pays d'Asie », Bulletin de l'École française d'Extrême-Orient, t. 89, , p. 377-380 (lire en ligne)
- Sandrine Chenivesse, « Fengdu : cité de l'abondance, cité de la male mort », Cahiers d'Extrême-Asie, vol. 10 « Culte des sites et culte des saints en Chine, sous la direction de Franciscus Verellen », , p. 287-339 (DOI 10.3406/asie.1998.1137, lire en ligne)
- Sandrine Chenivesse, « Écrit démonifuge et territorialité de la mort en Chine. Étude anthropologique du lien », L'Homme, t. 36, no 137 « Chine : facettes d'identité », , p. 61-86 (DOI 10.3406/hom.1996.370036, lire en ligne)
- Lü Chui-kuan et John Lagerwey, « Le taoïsme du district de Cangnan, Zhejiang », Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient, t. 79, no 1, , p. 19-55 (DOI 10.3406/befeo.1992.1811, lire en ligne)