Fofara
Fofara | |||
Administration | |||
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Pays | Burkina Faso | ||
Région | Hauts-Bassins | ||
Province | Kénédougou | ||
Département ou commune |
Kayan | ||
Démographie | |||
Gentilé | Fofaralais Poufonrowo (sénoufo) |
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Population | 1 555 hab. (2006[1]) | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 12° 00′ 01″ nord, 4° 43′ 15″ ouest | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Burkina Faso
Géolocalisation sur la carte : Burkina Faso
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Fofara – appelé Poufonro en sénoufo[2] – est une commune rurale située dans le département de Kayan de la province de Kénédougou dans la région des Hauts-Bassins au Burkina Faso.
Géographie
[modifier | modifier le code]Fofara est situé à 30 km de Kayan. Le village est constitué de deux quartiers, Diaradougou et Souroukoukin, et possède deux marigots sacrés.
La commune est principalement habitée par des Sénoufos[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]Administration
[modifier | modifier le code]Dépendant sur le plan administratif du maire de Kayan (où le village a deux conseillers administratifs) dans ses rapports à l'État et pour l'organisation des services publics, le village de Fofara répond également à deux chefferies traditionnelles tenues par le chef du village qui l'administre localement et le chef coutumier qui assure le respect et l'adoration des lieux sacrés[2]. Les chefferies sont transmises de manière patrilinéaire au sein des familles Bayo et passe à l'homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l'ancien chef à sa mort ; la généalogie des chefs de village est Otozé, Mougouzanga, Klafougo et Gnambèrè Bayo ; celle des chefs coutumiers est Zégué, Bêguê, Zanga, Otobèrè et Tianka Bayo[2].
Économie
[modifier | modifier le code]L'économie de la commune repose sur l'agriculture de subsistance (mil, maïs, haricot, arachides, oignons) ainsi que sur un peu de culture de rente du coton et du sésame[2]. Fofara possède une association de culture et ainsi que quatre groupements de producteurs de coton (GPC) mais pas d'association de femmes[2]. L'élevage (bœufs, chèvres, moutons, volailles) est aussi pratiqué.
Santé et éducation
[modifier | modifier le code]Le centre de soins le plus proche de Fofara est le centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Bangasso[3]. Le village possède deux puits à grand diamètre ainsi que deux forages[2].
Fofara possède une école primaire publique[4] de trois classes ouverte en 2004 mais pas de centre d'alphabétisation. Les études secondaires se font à Kayan[2].
Religion
[modifier | modifier le code]Historiquement de religion traditionnelle reposant sur le fétichisme, Fofara continue à le pratiquer avec l'adoration de plusieurs grands fétiches que sont : les deux fétiches « Gnan » venu de Sogolo au Mali, le « Nango » venu de Lessemé au Mali, le « Sirabani » venu de Guilé au Mali, le « Krikon » venu de Tandio au Mali, le « Gninankadjougou » venu de N'Dosso, le « Maggné » (pour le voyage et la chasse), le « Noto » des forgerons du quartier Diaradougou, le « Koutounon » du quartier Souroukoukin, les fétiches de guerre « Wossouno » venus de Sokoroni, ainsi que les fétiches « Klagné » et « Loussouni »[2].
L'islam sunnite est la seule religion monothéiste pratiquée à Fofara, dans la mosquée du village[2].
Culture
[modifier | modifier le code]Fofara possède deux groupes de balafon qui se produisent pour les fêtes ou les cérémonies religieuses[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- [xls] Liste des villages du Burkina Faso - Recensement 2006 sur le site HDX–Open data Burkina Faso, consulté le 14 janvier 2019.
- Fofara (2010), Centre de recherche pour la sauvegarde et la promotion de la culture sénoufo, consulté le 9 mai 2019.
- [PDF] Carte sanitaire 2010, Ministère de la Santé, p. 77, consulté le 25 décembre 2018.
- [PDF] « Élections municipales du 22 mai 2016 – Statistiques des bureaux de vote par communes/arrondissements », LeFaso.net, 22 mai 2016, p. 338.