Fondation pour la mémoire de la Shoah
Fondation |
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Type | |
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Forme juridique |
Association déclarée |
Domaines d'activité |
Mémoire de la Shoah, autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire (France) |
Siège | |
Pays |
Président |
David de Rothschild (depuis ) |
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Vice-président | |
Site web |
SIREN | |
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OpenCorporates |
La Fondation pour la mémoire de la Shoah (FMS) est une institution française reconnue d'utilité publique[1] dont la vocation est de soutenir des projets ayant trait à :
- l’histoire et la recherche sur la Shoah (bourses, aides à la recherche…) ;
- la pédagogie (voyages scolaires, formation des professeurs…) ;
- la mémoire et à sa transmission (réhabilitation des lieux de mémoire, documentaires, publications…) ;
- la solidarité envers les survivants de la Shoah (programmes médico-sociaux) ;
- la culture juive (manifestations culturelles, éducation…) ;
- la lutte contre l'antisémitisme et au dialogue interculturel (actions éducatives, publications, films…).
Elle apporte un soutien permanent au Mémorial de la Shoah à Paris et à Drancy[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]La Fondation pour la mémoire de la Shoah a été créée en 2000, sur les recommandations de la Mission d'étude sur la spoliation des Juifs de France présidée par Jean Mattéoli. Créée en 1997, cette commission fut chargée d'étudier les différentes formes de spoliation intervenues contre des Juifs de France pendant la Seconde Guerre mondiale ainsi que l'étendue et les effets des mesures de restitution adoptées après la guerre. Elle présenta ses travaux au premier ministre Lionel Jospin le 17 avril 2000[3],[4].
Les fonds en déshérence résultant de la spoliation et conservés par les administrations de l’État et les établissements financiers français ont été reversés à la Fondation et constituent sa dotation. Cette dernière s'élève à 393 millions d'euros[5].
La Mission Mattéoli a également institué une Commission d'indemnisation des victimes de spoliations dont l'objet est d'étudier les nouvelles demandes d'indemnisation émanant de victimes ou de leurs ayant droit.
L'historien Henry Rousso estime en 2024 que la Fondation pour la mémoire de la Shoah s'est opposée, auprès du président de la République, à la création du Musée mémorial du terrorisme[6].
Organisation
[modifier | modifier le code]Le directeur général de la fondation est depuis 2009 Philippe Allouche. Avec les produits financiers de sa dotation, la Fondation subventionne le Mémorial de la Shoah et soutient de nombreux projets[7].
Les projets présentés à la Fondation sont soumis à des expertises indépendantes puis examinés par six commissions thématiques (Solidarité, Histoire de l’antisémitisme et de la Shoah, Mémoire et transmission, Enseignement de la Shoah, Culture juive, Lutte contre l'antisémitisme et dialogue interculturel), composées de personnalités qualifiées bénévoles.
Les recommandations des commissions sont ensuite soumises au bureau et au conseil d’administration de la Fondation qui décident des projets à soutenir et des aides à leur apporter. Des représentants ministériels siègent au conseil d'administration aux côtés de représentants des institutions juives et de personnalités qualifiées.
La commission financière, présidée par un magistrat de la Cour des comptes, veille à la préservation de la valeur de la dotation et au bon emploi de ses revenus[8].
Présidents
[modifier | modifier le code]- 2001-2007 : Simone Veil (présidente d'honneur à partir de 2007)[9] ;
- Depuis 2007 : David de Rothschild.
Références
[modifier | modifier le code]- « Décret du 26 décembre 2000 portant reconnaissance d'utilité publique », Journal officiel de la République française, (lire en ligne)
- « La Fondation », sur Fondation pour la Mémoire de la Shoah, (consulté le )
- Jean Mattéoli, Rapport général de la Mission d'étude sur la spoliation des Juifs de France, La Documentation française, , 205 p. (lire en ligne)
- « Notre histoire », Fondation pour la Mémoire de la Shoah, (lire en ligne, consulté le )
- Selon les statuts de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, ont contribué à cette dotation : l’État pour 224 816 566 euros ; la Caisse des dépôts et consignations pour 45 734 705 euros ; la Banque de France pour 10 854 370 euros ; l'Association française des établissements de crédit et des entreprises d'investissement pour 100 000 000 euros et la Fédération française des sociétés d'assurance pour 10 671 431 euros. Ces statuts, mis à jour à la date du 13 mai 2009, sont consultables à la Préfecture de Paris et d’Île-de-France, Section Fondations.
- Eve Szeftel, « Pour l’historien Henry Rousso, la décision de «tuer» le Musée-Mémorial du terrorisme est «politique» », sur Libération (consulté le )
- « Rencontre avec Philippe Allouche » (consulté le )
- Source : Fondation pour la mémoire de la Shoah
- Source : Fondation pour la mémoire de la Shoah
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Forum mondial de l'Holocauste
- Seconde Guerre mondiale
- Régime de Vichy
- Ordonnance du 9 août 1944 relative au rétablissement de la légalité républicaine sur le territoire continental
- Mémorial de la Shoah
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative aux organisations :
- Fondation pour la mémoire de la Shoah
- Site du Mémorial de la Shoah à Paris
- Mémoires de la Shoah : 115 témoignages filmés (Institut national de l'audiovisuel / Fondation pour la mémoire de la Shoah)
- Akadem : site web consacré au judaïsme et à la culture juive (Fonds social juif unifié / Fondation pour la mémoire de la Shoah)
- Site du Projet Aladin : initiative lancée par la Fondation pour la mémoire de la Shoah pour lutter contre le négationnisme dans le monde arabo-musulman
- Les deux albums d'Auschwitz : web-documentaire réalisé par le réseau Canopé et la Fondation pour la mémoire de la Shoah
- Mémoires à venir : enquête internationale sur les jeunes et la mémoire du XXe siècle (Fondation pour l'innovation politique / Fondation pour la mémoire de la Shoah)