Fort de Matra
Le fort de Matra, est un monument situé à Aléria en Haute-Corse.
Le fort a été classé monument historique en 1962[1].
Historique
[modifier | modifier le code]La construction du fort remonte à la période génoise, au XIVe siècle. Un escadron de cavalerie y était affecté, ayant pour mission de surveiller les territoires de l'arrondissement, la côte orientale et la région des étangs côtiers. Son importance militaire dérivait de sa position stratégique, au sommet d'une colline surplombant la plaine environnante. Au cours des siècles, le fort est devenu un dépôt d'armes pour les Génois : c'est pour cette raison qu'il a été partiellement détruit en 1729, par les Corses qui s'étaient rebellés.
Plus tard, le fort a été reconstruit et a accueilli le roi Théodore Ier de Corse au cours de son bref règne. L'édifice est ensuite passé à la puissante famille Matra, qui a pris le contrôle de la forteresse.
Le plus connu des Matra fut Marius Emmanuel, qui fut l'un des généraux électif de Corse, mais qui lutta contre Pascal Paoli pour la suprématie que ce dernier avait remportée. Son esprit partisan le conduisit à prendre fait et cause pour les Génois, afin d'en obtenir du soutien. Il fut tué le , mais le fort est resté en possession de sa famille.
Le fortin devient musée
[modifier | modifier le code]En 1963, année suivante qui suivit son classement, le fort a été le siège d'un dépôt de fouilles archéologiques pour les opérations conduites dans les environs, et notamment pour les investigations conduites sur le site de l'ancienne cité antique d'Aléria, à quelques centaines de mètres seulement, ou plus encore des nécropoles antérieures à l'époque romaine. Après l'acquisition du fort par le département de la Haute-Corse, en 1979, ce matériel est devenu la base de la collection constitutive d'un musée.
À la suite de la reprise des fouilles archéologiques du site de la ville antique d'Alalia, toute proche, il a accueilli dès 1963 un dépôt archéologique. En effet, à partir de cette époque, son histoire est liée à celle des fouilles de la cité antique : après avoir pris en 1969 le nom d'un grand historien de la Rome antique, Jérôme Carcopino, il devient en 1978 le musée départemental d'archéologie Jérôme-Carcopino, puis labellisé Musée de France[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Fiche de l'inventaire des Monuments Historiques PA00099150
- Identifié M0328 dans la liste des Musées de France disponible sur le site du Ministère de la Culture
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative à l'architecture :
- Le musée sur l'annuaire culturel des musées du ministère de la Culture
- Le musée sur le site du conseil général de Haute-Corse
- Notice de la fouille préventive d’urgence no 267 du Fort de Matra (Aléria) de 1995 par Patrice Alessandri sur le site de l'ADLFI, Archéologie de la France Informations
- Aleria (Haute-Corse). Le Fort de Matra par Patrice Alessandri p. 328-329 in Archéologie Médiévale - tome XXVI, CNRS Editions, 1997 - sur le site de Persée