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Francis Méano

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Francis Méano
Image illustrative de l’article Francis Méano
Biographie
Nationalité Français
Naissance
Puyloubier (France)
Décès (à 22 ans)
Witry-lès-Reims (France)
Taille 1,76 m (5 9)
Période pro. 19491953
Poste Attaquant
Parcours junior
Années Club
1947-1948 SSMC Miramas
1948-1949 AS Aix-en-Provence
Parcours professionnel1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1949-1953 Stade de Reims 123 (54)
1949-1953 Total 123 (54)
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
1949-1952 France 002 0(0)
1 Compétitions officielles nationales et internationales senior, incluant le parcours amateur et en équipe réserve.
2 Matchs officiels.

Francis Méano était un footballeur français né le à Puyloubier (Bouches-du-Rhône), mort le près de Witry-lès-Reims (Marne). Attaquant de poche (1,68 m), son poste de prédilection était ailier gauche.

Junior à Aix-en-Provence, Francis Méano est capitaine de l'équipe de France juniors qui remporte un tournoi international d'Amsterdam en [1]. Son ascension est rapide, il signe au Stade de Reims en août et fait partie de la « génération dorée » du club composée des Pierre Sinibaldi, Pierre Flamion, Pierre Bini, Raymond Kopa et du Néerlandais Bram Appel. Ensemble, ils font rapidement rayonner le club champenois sur le football français et européen de l'époque.

Dès sa première saison chez les professionnels, Francis Méano est sélectionné en équipe de France B en octobre pour jouer contre le Luxembourg puis est sélectionné un mois plus plus tard dans les vingt-deux de l'équipe de France pour jouer le match d'appui des tours préliminaires à la Coupe du monde de football 1950 contre la Yougoslavie à Florence[1],[2]. À la veille du départ pour l'Italie, l'intérieur gauche rémois gagne sa place de titulaire lors d'un entraînement contre le Racing Club de Paris[3]. Il fait sa première sélection internationale lors de l'élimination des Bleus trois buts à deux après prolongations[4]. Dans L'Équipe, Gabriel Hanot juge le benjamin de la rencontre, dix-huit ans et demi, « trop tendre pour un match de cette envergure » et le classe comme le plus mauvais joueur français de la rencontre[5].

À la fin de sa première saison avec Reims, il est un acteur du premier sacre du club en Coupe de France[1]. Au stade de Colombes, il marque l'ouverture du score de la finale dans le succès deux buts à zéro face au Racing Club de Paris.

Méano cumule aussi les sélections en équipe de France junior, militaire, équipe de France B.

Le jeudi au soir, Francis Méano décède brutalement dans un accident de la route entre Witry-lès-Reims et Isles-sur-Suippe. Sur la route nationale Reims-Rethel, un camion de l'entreprise de monuments funéraires Péchenard heurte frontalement la Citroën Traction Avant dans laquelle il est passager[6]. L'accident fait six morts : le grand espoir du football français de 22 ans, sa femme d'un an son aînée, née Josiane Tourneur, son père Lucien Méano, 52 ans, le gardien de but troyen Antonio Abenoza ainsi que sa fiancée Mlle Klincier, et Georges Beauvais[6].

Une tribune du Stade Auguste-Delaune, à Reims, porte son nom[7].

Une rue du village de Puyloubier porte aussi son nom. En 2003, pour le 50e anniversaire de sa disparition, la commune a donné son nom au stade municipal au cours d'une manifestation à laquelle participaient l'équipe de l'OM Star Club et des anciens joueurs du Stade de Reims.

Le stade de Miramas porte son nom.

Notes et références

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  1. a b et c Jean Cornu, « International, vainqueur et héros de la Coupe, Francis Méano (19 ans) est écrasé par une année de football professionnel », L'Équipe, no 1277,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre).
  2. « L'incroyable ascension de Francis Meano », L'Équipe, no 1135,‎ , p. 3 (lire en ligne Accès libre).
  3. Dany Rebello, « L'équipe de France n’encaissera pas beaucoup de buts, mais risque d'en marquer encore moins », L'Équipe, no 1668,‎ , p. 7 (lire en ligne Accès libre).
  4. Jacques de Ryswick, « Après cinq heures de jeu, la Yougoslavie, grâce à un but heureux, élimine justement la France de la Coupe Jules Rimet ! », L'Équipe, no 1145,‎ , p. 1 et 4 (lire en ligne Accès libre).
  5. Gabriel Hanot, « Trois raisons de la victoire yougoslave : 1°) Meilleure technique, 2°) Meilleure organisation, 3°) Meilleurs avants », L'Équipe, no 1145,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre).
  6. a et b « Les footballeurs Meano et Abenoza sont parmi les victimes », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant).
  7. Alain Moyat, « Francis Méano, buteur du grand Stade de Reims » Accès libre, L'Union, (consulté le ).
  8. « Fiche de Francis Méano », sur footballdatabase.eu

Liens externes

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