Gédéon Geismar
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Service historique de la Défense (GR 13 YD 173)[1] |
Gédéon Geismar, né le à Dambach-la-Ville (Bas-Rhin) et mort le à Paris, est un officier français, général de brigade pendant la Première Guerre mondiale. Issu d'une famille juive d'Alsace, il participe dans les années 1920 au mouvement sioniste en France et est notamment le premier président du Fonds national juif et le président des éclaireurs israélites de France.
C'est un oncle de Léon Geismar et de Max Hymans.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines familiales et famille
[modifier | modifier le code]Il est le fils de Marx Geismar, né à Grussenheim (Haut-Rhin) et mort à Dambach (le nom actuel de Dambach-la-Ville date de 1924) en 1898.[2] et de Jeanne Léopold, née à Pfaffenhoffen et morte à Paris[2].
Il a deux neveux notables :
- Léon Geismar, gouverneur général des colonies ;
- Max Hymans (1900-1961), fils de sa sœur Sarah, président d'Air France de 1948 à 1961[3];
Le [3], il épouse Marthe Léa Lévy, née à Paris le et morte à Paris. Ils auront trois enfants :
- Yvonne Geismar, née à Lille le et morte à Paris le , avocat à la Cour, maire-adjoint du 15e arrondissement de Paris.[3]
- Jean Geismar, né à Verdun le et mort à Paris le .[3].
Formation
[modifier | modifier le code]Il fréquente d'abord la petite école (école primaire) israélite de Dambach jusqu'en 1874. En 1871, l'Alsace est annexée par l'Allemagne (traité de Francfort) et devient une partie du Reichsland Elsass-Lothringen. L'enseignement est désormais donné en allemand et en hébreu[2].
« Pour qu'il soit français », son père l'envoie faire ses études secondaires au lycée de Belfort, qu'il fréquente jusqu'en 1882[2].
Le , il est admis à l'École Polytechnique au rang de 98e[réf. nécessaire]. À sa sortie, il choisit l'arme de l'artillerie[2].
Gédéon Geismar reçoit de sa famille une éducation religieuse et conservera toujours la pratique de la religion juive. refusant de prendre garnison dans les villes dépourvues de synagogue[4]. Il transmettra ce sentiment à ses deux enfants qui seront l'un et l'autre administrateur d'une synagogue, mais pas toujours du même courant que leur père, puisque Jean Geismar a été administrateur de l'Union libérale israélite de France[3].
Carrière militaire
[modifier | modifier le code]1885-1914
[modifier | modifier le code]- Le , il rejoint comme sous-lieutenant l'École d'application de l'artillerie et du génie à Versailles(EAAG)[2].
- Le , il est promu lieutenant au 5e régiment d'artillerie[2].
- Le , il devient capitaine au 2e bataillon d'artillerie à pied[2].
- En 1897, il fait un stage à l'École de guerre et obtient en le brevet d'état-major[2].
- Le , il est nommé chef d'escadron au 40e régiment d'artillerie[4].
- En 1907, il est affecté à l'état-major du 3e corps d'artillerie à Rouen, dont il devient le chef en 1911 avec le grade de lieutenant-colonel[4].
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]- En 1915, il commande le 44e régiment d'artillerie[4].
- Le , il est promu colonel[4].
- Le , il est promu général de brigade[4].
- En 1918, il commande la brigade d'artillerie du 21e corps d'armée à Strasbourg[4].
Après-guerre
[modifier | modifier le code]Il prend sa retraite en , âgé de 60 ans.
Action en faveur de la renaissance d'un État juif
[modifier | modifier le code]Il se consacre ensuite avec André Spire au développement du Keren Hayessod (Fonds de reconstruction), créé en France en 1922, puis devient président d'honneur de la Commission centrale du Fonds national juif (Keren Kayemeth Leisrael). Grâce à sa connaissance de l’hébreu, il peut lire la presse de la Palestine mandataire et se tient informé des réalisations et des besoins.
Il siège au comité directeur de France-Palestine, fondée en 1926 par Joseph Paul-Boncour et Justin Godart[4]. Le collège des présidents d'honneur comprend : Édouard Herriot, Paul Painlevé, Jules Cambon, ambassadeur de France et ancien secrétaire général du Quai d’Orsay, Aristide Briand, ancien président du Conseil et ministre des Affaires étrangères, Raymond Poincaré, Alexandre Barthou, enfin Gaston Doumergue, président de la République lui-même. Le secrétaire général est le poète Henri Hertz[5]. Cette abondance d'hommes politiques français s'explique par la croyance que la révolte syrienne de 1925 était soutenue en sous-main par les Anglais[réf. nécessaire].
En 1927, il est élu membre du Comité directeur de la Fédération sioniste de France[3], où il représente le « bloc sioniste général »[4], c'est-à-dire le courant centriste. Il souhaite représenter la France au XVe congrès sioniste de 1927, mais il est battu par Léonce Berheim du « Mouvement sioniste français », c'est-à-dire les Français par opposition aux immigrés[réf. nécessaire]. Il participe en 1928 à la création de la Chambre de commerce franco-palestinienne. Toujours en 1928, il accepte la présidence des Éclaireuses et éclaireurs israélites de France (EEIF)[3].
Mort et funérailles
[modifier | modifier le code]Le général Geismar meurt le , rue Alphonse-Daudet[réf. souhaitée] dans le 14e arrondissement de Paris[2].
il est enterré au cimetière de Montmartre[réf. souhaitée].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Commandeur de la Légion d'honneur ()[4]
- Croix de guerre – (citation à l'ordre de l'armée le )[4]
- Officier d'Académie
Hommages
[modifier | modifier le code]Une rue de Dambach-la-Ville porte le nom du général Geismar[2].
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Instruction pour le service de l'observation dans l'artillerie à pied allemande. traduit et résumé par G. Geismar, publié en 1891.
- Instructions sur la direction du feu dans l'artillerie à pied allemande par G. Geismar, publié 1892.
- Tir de guerre exécuté par un détachement mixte du XIVe corps allemand, de G. Geismar, publié en 1893.
- Organisation des objectifs pour les écoles à feu de l'artillerie allemande par G. Geismar, publié en 1895.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Job 2006, p. 137.
- Job 2006, p. 139.
- Job 2006, p. 138.
- Catherine Nicault, « L'acculturation des israélites français au sionisme après la Grande Guerre », Archives Juives, vol. 39, no 1, , p. 26
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Service historique de la Défense, dossier « Gédéon Gesmar ».
- Almanach du KKL de Strasbourg pour l'année 1993 p. 97-104, article de Philippe Landau.
- Arbre généalogique des Geismar établi par Hubert Metzger en 1992, d'après des notes de Marcel Léopold et Paul Metzger (sources : les archives départementales du Bas-Rhin et les archives de la mairie de Grussenheim).
- Françoise Job, « Gédéon Geismar, général de brigade. [Dambach-la-Ville (Bas-Rhin), 10 janvier 1863 – Paris XIVe, 28 juin 1931] », Archives Juives, vol. 39, no 1, , p. 137-139 (DOI 10.3917/aj.391.0137, lire en ligne)
- Alphonse Halter, « Gédéon Geismar », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 12, p. 1140
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Base Léonore
- Officier d'Académie
- Naissance en janvier 1863
- Naissance à Dambach-la-Ville
- Naissance dans le Bas-Rhin de 1790 à 1871
- Général français du XXe siècle
- Général alsacien
- Artilleur
- Militaire français de la Première Guerre mondiale
- Élève de l'École polytechnique
- Titulaire de la croix de guerre 1914-1918
- Commandeur de la Légion d'honneur promu en 1922
- Personnalité de la culture juive
- Décès en juin 1931
- Décès dans le 14e arrondissement de Paris
- Décès à 68 ans
- Personnalité inhumée au cimetière de Montmartre