Gang-stalking
L'expression gang stalking désigne une théorie du complot et un délire de persécution dans lequel des personnes se pensent victimes d'un harcèlement mené par un groupe[1].
Le gang-stalking est à distinguer du harcèlement de groupe, ou mobbing.
Terminologie
[modifier | modifier le code]Au début des années , le terme « stalking en groupe » ou « gang stalking » est devenu populaire pour décrire une expérience d'intimidations répétées provenant de plusieurs personnes avec un objectif commun[2].
Selon le criminologue Nicolas Desurmont, si la surveillance est cachée en situation d'enquête, elle ne devrait pas être considérée comme du harcèlement, si le stalking est ostentatoire et qu’il utilise des techniques de surprise et de poursuite, d’intimidations très variées, il peut être considéré comme du harcèlement[3]. Par ailleurs, le harcèlement organisationnel étant assimilable psychiâtriquement parlant au délire de persécution, il est souvent laissé pour compte par les autorités policières[3].[pas clair]
Des observateurs extérieurs affirment que le gang stalking relève davantage d'un système de croyance que de phénomènes objectifs se produisant réellement[4].
Au sein de la communauté d'individus ciblés, l'intimidation en groupe est décrite comme une expérience partagée dans laquelle tous les harceleurs de gangs se coordonnent pour harceler les individus, et les gens partagent leurs expériences de victimes les uns avec les autres[4],[5],[6],[7].
Selon l'ancien agent du FBI Ted Gunderson, le FBI et d'autres agences de renseignement américaines sont responsables du phénomène de gang-stalking, dont les preuves sont recueillies dans des dossiers liés au programme Echelon, le Carnivore System, les systèmes TEMPEST et le Narus Systems[8].
Harcèlement électronique
[modifier | modifier le code]Les personnes qui s'en déclarent victimes affirment que le harcèlement de groupes affecte tous les aspects de leur vie[9]. Elles décrivent du harcèlement électromagnétique à leur encontre, l'utilisation d'armes psychotroniques, d'armes à énergie dirigées, du cyberharcèlement, de la suggestion hypnotique, réalisé par l'intermédiaire de logiciels, d'appareils électroniques et de méthodes de contrôle mental.
Plaignants notables
[modifier | modifier le code]- James Tilly Matthews (–), homme d'affaires anglais[10]
- Francis E. Dec (–), avocat américain[11]
- Gloria Naylor (–), romancière américaine[12]
- Isaac Brock (–présent), musicien américain[13]
- Corkin Cherubini (–présent)[14].
Dans la culture populaire
[modifier | modifier le code]- Littérature
- Gloria Naylor, 1996, Third World Press, [15].
- Cinéma
- Télévision
- Le Prisonnier (–)
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Andrew Lustig, Gavin Brookes et Daniel Hunt, « Linguistic Analysis of Online Communication About a Novel Persecutory Belief System (Gangstalking) : Mixed Methods Study », Journal of Medical Internet Research (en), vol. 23, no 3, , article no e25722 (ISSN 1439-4456, PMID 33666560, PMCID 7980115, DOI 10.2196/25722, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Lorraine Sheridan, David V. James et Jayden Roth, « The Phenomenology of Group Stalking (‘Gang-Stalking’) : A Content Analysis of Subjective Experiences », International Journal of Environmental Research and Public Health (en), vol. 17, no 7, , article no 2506 (ISSN 1661-7827, PMID 32268595, PMCID 7178134, DOI 10.3390/ijerph17072506, lire en ligne, consulté le ).
- Nicolas Desurmont, « La géocriminologie en contexte de gang-stalking », International e-Journal of Criminal Science, no 3, , p. 10–11, article no 1 (ISSN 1988-7949, lire en ligne).
- (en-US) Roisin Kiberd, « The Nightmarish Online World of ‘Gang-Stalking’ », sur Motherboard, Vice Media, (consulté le ).
- (en) Joe Pierre, « Gang Stalking : Real-Life Harassment or Textbook Paranoia? », Psychology Today, .
- (en) Joe Pierre, « Gang Stalking : Conspiracy, Delusion, and Shared Belief », Psychology Today, .
- (en) Joe Pierre, « Gang Stalking : A Case of Mass Hysteria? », Psychology Today, .
- https://casetext.com/case/labella-v-fed-bureau-of-investigation
- (en) Mike McPhate, « United States of Paranoia : They See Gangs of Stalkers », The New York Times, New York, (consulté le ).
- (en) Christine M. Sarteschi, « Mass Murder, Targeted Individuals, and Gang-Stalking : Exploring the Connection », Violence and Gender, vol. 5, no 1, , p. 45–54 (DOI 10.1089/vio.2017.0022).
- (en) Jeffrey Sconce (en), The Technical Delusion : Electronics, Power, Insanity, Durham, Duke University Press, , 433 p. (ISBN 978-1-4780-0076-1, 978-1-4780-0106-5 et 978-1-4780-0244-4, DOI 10.1215/9781478002444, JSTOR j.ctv1131c20, lire en ligne), p. 237–245.
- (en) Ed Gordon, « '1996': Under the Watchful Eye of the Government », News & Notes, NPR, .
- (en-US) Steven Hyden, « Isaac Brock Reviews Every Modest Mouse Album », sur Uproxx, (consulté le ).
- Corkin Cherubini, Gang Stalking: The Threat to Humanity, 2014, (ISBN 9781500422936).
- (en) Katie Frank, « Classified Insanity-Inducing Weapons : Gloria Naylor's '1996' », sur hobartpulp.com, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) « The Nightmare World of Gang Stalking » [vidéo], sur YouTube, Vice Media, .
- (en) « Meet the Targeted Individual Community » [vidéo], sur YouTube, Vice Media, .