Guéridon
Un guéridon est une petite table le plus souvent ronde, parfois ovale, rectangulaire ou carrée, à un seul tiroir, à piétement central ou à trois, quatre ou cinq pieds et qui sert à supporter des objets légers, décoratifs ou non.
Les pieds sont souvent reliés par une entretoise ornementale (dite « tablette entrejambe » pour les styles Louis XV et XVI)[réf. nécessaire].
Dans certains cas, elle se permute en petite table reposant généralement sur un support central se terminant par trois doigts reposant au sol à partir du style Empire [1]. Ce type de meuble utilisé dans l'antiquité comme en témoignent les guéridons trouvés à Herculanum et Pompéi est réapparu en France vers le milieu du XVIIe siècle, puis plus tard dans le style Louis XVI et les suivants. La table « bouillotte » est un guéridon de forme ronde à quatre pieds, souvent recouverte de marbre, cerclé avec une galerie en laiton ajouré et comprenant de petits tiroirs et des tirettes en ceinture.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le nom de guéridon proviendrait d'un personnage de comédie, un jeune esclave noir appelé Guéridon, et il est certain qu'à l'origine au XVIIe siècle le guéridon, avant de devenir un porte-lumière mobile d'allure architecturale (composé d'un pied et d'un plateau sur lequel était posé un candélabre), est figuré sous la forme d'un Noir qui porte un candélabre[2].
Service au guéridon
[modifier | modifier le code]Au XIXe siècle, le service à table dit à la française est progressivement remplacé par le service à la russe où les convives sont servis à la portion ; c’est-à-dire que les plats sont placés sur un guéridon à roulettes, conservés au chaud et présentés un à un, alors que dans l'ordre français, ceux-ci se refroidissent rapidement et offrent moins d'attrait pour les convives. Ce guéridon servait également à la découpe des pièces de viande et au flambage sous l'œil des convives[3].
Galerie
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Guéridon porte-torchère en bois doré de style Louis XIV[4]
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Guéridon à Fontainebleau.
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Table guéridon mosaïque avec plateau d'échecs.
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Table guéridon type « jeu de bouillotte[5] ».
Sources
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Frères Allot Ebenistes d'art
- Geneviève Souchal, Le mobilier français au XVIIIe siècle, Hachette, , p. 76
- Michel Schlup, Jean Borie, Menus propos gastronomiques et littéraires des lumières à la Belle Époque, Bibliothèque publique et universitaire,
- Appelé aussi torchère, son haut fût en gaine reposant sur un tripode, supporte un plateau circulaire portant les candélabres ou les flambeaux.
- Cette table circulaire s'ouvre par des tiroirs et des tablettes. Au centre de la table, on plaçait des flambeaux de bouillotte, remplacés par la lampe bouillotte faite d'un abat-jour en tôle peinte relaquée vert, de deux, trois ou quatre bras de lumières et d'une base circulaire à rebord ajouré pour y jeter des jetons destinés au pourboire des domestiques. L'abat-jour se règle en hauteur et suivait la consommation des bougies.