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Guy V de Laval

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Guy V de Laval
Biographie
Décès
Père
Mère
Emma de Dunstanville (d) ou Agathe (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfants
Guyonnet de Laval
Isabeau de Laval (d)
Emma de Laval
Ozanne de Laval (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Guy V de Laval[1] († 1210) seigneur de Laval (Mayenne). À noter qu'il y a parfois confusion dans les livres entre Guy V de Laval, et son fils Guy VI de Laval.

Il est le fils de Guy IV de Laval et d'Emma de Dunstanville. Il succède à son père en 1130. Il épouse Avoise de Craon († 1230), fille de Maurice II de Craon. Ils ont comme enfants :

Richard-Cœur-de-Lion

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À peine investi de la baronnie de Laval en 1185, Guy V voit accourir à Laval, pour y chercher refuge, les vassaux du seigneur de Vitré, pourchassés par Mercadier et les hordes brabançonnes que Richard-Cœur-de-Lion avait lancées sur la Bretagne, après avoir enfermé la duchesse Constance de Bretagne[3]. Il participe au siège du Mans en 1189.

Les possessions continentales détenus par le roi d'Angleterre et les démêlés survenus entre Richard et la Bretagne offraient aux seigneurs du Maine, de l'Anjou, du Poitou et de la Normandie, l'occasion de chercher à s'en affranchir. La politique des rois de France était de les seconder et d'augmenter leur puissance de tout ce qu'ils réussiraient à faire perdre aux rois anglais. Ses intérêts eussent dû rapprocher Guy V des mécontents, cependant il demeura fidèle à son suzerain. Bien loin donc d'accueillir les réfugiés bretons, il les traita si mal que le seigneur de Vitré, André, crut devoir lui en demander raison. Cette petite guerre dura peu et un accommodement y mit fin après quelques hostilités. Les deux barons s'accordèrent réciproquement sauf conduit sur leurs terres et s'engagèrent à se prêter au besoin mutuel appui en 1197. Fidèle à cet engagement, le sire de Vitré fit plus tard avec Guillaume de Fougères, alliance envers et contre tous, excepté le seigneur de Laval..

Arthur de Bretagne

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Les affaires s'étaient compliquées en Bretagne, Richard était mort, et, reconnaissant les droits du jeune Arthur, le Maine, l'Anjou et la Touraine, l'avaient salué roi d'Angleterre. Mais Jean Sans-Terre, son oncle, se fit reconnaître en Angleterre et en Normandie.

Guy V servit la cause d'Arthur de Bretagne, et quand, abandonné et trahi, le jeune duc est fait prisonnier et meurt, il s'unit aux autres barons de l'Anjou et du Maine, pour demander vengeance de cet attentat. Guy V de Laval rejoint Philippe Auguste. Philippe-Auguste confisque tous les biens de Jean sans Terre possédait dans le royaume de France.Ce dernier s'empare des terres concédées en Angleterre aux seigneurs français lors de la conquête de l'Angleterre. La maison de Laval perdit ainsi les biens qu'elle y possédait depuis Hamon et Guy II de Laval.

Guy V, remarqué autant par sa piété que par sa valeur[4], réunit Barthélemy de Vendôme, archevêque de Tours, Hamelin, évêque du Mans, les abbés d'Evron, de Clairmont et de Bellebranche, Pierre d'Anthenaise, doyen de Sablé, ainsi que plusieurs seigneurs. Il abolit en leur présence, dans toutes ses terres, le droit de main-morte[5] établi par son père et qu'il qualifie de mauvaise coutume, se soumettant même à l'excommunication si jamais il lui arrivait d'entreprendre de rétablir ce droit. L'année suivante (1198), il fonde le prieuré conventuel d'Olivet, qu'il donna aux chanoines réguliers de l'Abbaye de la Réal en Poitou.

Conflit avec Hamon de l'Enfant

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Guy V de Laval entra en conflit avec son vassal Hamon L'Enfant.

Notes et références

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  1. Généalogie et descendance de Guy V de Laval sur le site Medieval Lands.
  2. Mémoire sur les Seigneurs de Laval, t. I, p. 166.
  3. D'ailleurs on trouve autour de lui dans une charte de 1186 : Robert IV de Sablé, de Raoul de Fougères qui s'est réfugié à Laval à la suite de l'invasion de ses terres par Richard Cœur de Lion, de Hervé de Vitré, de Raoul moine, de Hamelin et Hugues Le Franc (feudataire de la Maison de Laval), et de Hamelin L'Enfant. Archives départementales de la Sarthe, H. 665 f° 270.
  4. pietate insignis et armis.
  5. Les biens de main-morte étaient ceux des communautés religieuses des habitants des viiles, des hôpitaux, etc. Comme ces biens, une fois entrés aux mains de leurs possesseurs, n'avaient plus jamais à acquitter de droits de mutation, ni lods et ventes, on payait pour eux, au moment de leur amortissement, un droit au roi et au seigneur une indemnité fixée à trois années du revenu. C'est sans doute cette indemnité à laquelle Guy V renonça au profit des donataires.

Bertrand de Broussillon, La Maison de Laval, Paris, 1895.