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Henri-Pierre Danloux

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Henri-Pierre Danloux
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Henri-Pierre Danloux, né le à Paris où il est mort le , est un peintre, dessinateur et graveur français.

Danloux fut l’élève de Nicolas-Bernard Lépicié puis de Joseph-Marie Vien qu’il suivit à Rome. Il fit la connaissance de Jacques-Louis David.

Marié à Antoinette de Saint-Redan, fille adoptive de l'intendant Antoine Mégret d'Étigny, il commença une carrière de peintre de genre et de portraitiste notamment pour sa belle-famille et ses proches les Thomas de Pange : portrait du baron d'Étigny, de son frère et de sa belle-sœur, le comte et la comtesse de Sérilly avec leurs enfants, de François de Pange. En compagnie de son épouse, il retourne en Italie juste avant la Révolution.

D'un milieu libéral, il condamne rapidement les débordements jacobins et émigre en Angleterre en 1792 où il réside jusqu'en 1802. Durant ce séjour il connaît un succès indéniable qui dépasse largement les cercles français.Une grande partie de sa belle famille est guillotinée le avec la sœur du roi qui s'entremet pour permettre à la comtesse de Sérilly de garder la vie sauve.

Parmi ses meilleures œuvres, il faut noter le portrait de Melle Duthé, celui de Monseigneur de la Marche à son bureau (musée du Louvre) ou celui du duc de Choiseul dans sa prison.

Influencé par John Singleton Copley et par Henry Raeburn, il peint le portrait de nombreux Anglais et Écossais. Il expose régulièrement à la Royal Academy et devient le peintre attitré du comte d'Artois en émigration à Holyrood. Plusieurs de ses œuvres ont été gravées, notamment par les artistes anglais. Son journal a été partiellement publié par le baron Roger Portalis.

De retour en France, il expose de nouveau au Salon, mais ne rencontre pas le succès qu'il espérait.

« Distinguée, sincère, de couleur harmonieuse, encore parée des dernières élégances d’un siècle enchanteur, telle s’affirme, dans son incontestable originalité, la peinture de Danloux… Sous son pinceau, les coiffures prennent une ampleur qui ajoutent à la beauté… Son goût des attitudes imprévues propres à donner l’illusion de la vie, sa recherche du geste, la préoccupation d’animer la physionomie de ses modèles, sont autant de signes qui le font reconnaître à première vue. »

— Roger Portalis.

  • Portrait de famille en plein air, vers 1786, huile sur toile, 96 × 72 cm. Musée d'Évreux.

Il s'agit d'un thème à la mode au XVIIIe siècle. Une famille surprise dans son intimité : scène de tendresse familiale au cours d'une promenade à la campagne qui montre une décontraction dans les toilettes et les attitudes. On retrouve là le thème de la nature mis au goût du jour par les Philosophes. Cette composition fait toutefois référence aux représentations de la Sainte Famille : portée symbolique avec le geste de bénédiction du père et la présence d'un agneau avec lequel un enfant joue. Ce portrait de famille est à rapprocher d'une œuvre publiée dans le catalogue d'exposition Portraits français de Largillière à Manet (Copenhague, 1960).

Bibliographie

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  • Roger Portalis, Henri-Pierre Danloux peintre de portraits et son journal durant l’émigration (1735-1809), Paris, E. Rahir, 1910.
  • Edith de Pange, François de Pange ou la tragédie des trois frères, Éditions Serpenoise, Metz, 2011.
  • Olivier Meslay, « Henry-Pierre Danloux (1753-1809), sa carrière avant l’exil en Angleterre », Bulletin de la Société d’Histoire de l’Art Français, Paris, 2007 (année 2006), p.209-244.
  • Olivier Meslay, « L’enrichissement d’un fonds ancien de la collection Jacques Doucet : les archives Portalis et Danloux », Les Nouvelles de l’INHA, , p.18-21.
  • Olivier Meslay, "La famille d’Etigny et le peintre Henri-Pierre Danloux", Bulletin de la Société archéologique du Gers, 2004/4, p.459-465.
  • Olivier Meslay, “Le Sublime social ou la Pitié mise en pièce” in Mehdi Korchane, Figure de l’exil de Bléisaire à Marcus Sextus, musée de la Révolution française, 2016, p. 80 à 91.
  • Olivier Meslay, “Beauté d’un ordre renversé : Danloux et l’image de l’émigration” in Mehdi Korchane, Figure de l’exil de Bléisaire à Marcus Sextus, musée de la Révolution française, 2016, p. 80 à 91.
  • Portraits français de Largillière à Manet, catalogue exposition, Copenhague, octobre-, no 10.

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