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Henri Bugnet

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Henri Bugnet, né le à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) et mort le à Neuilly-sur-Seine, fut maire de Besançon en 1939-1940, de 1940 à 1944 et de 1947 à 1950.

Naissance et jeunesse

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Henri Jean Auguste Bugnet nait le à Montceau-les-Mines où son père, Léon Marie Bugnet, est employé aux contributions indirectes. Sa mère, Jeanne Malterre, est sans emploi[1].

Il perd son père[2],[3] à l'âge de 18 ans. Ce dernier décédant le , à Villefranche-sur-Saône[3].

Alors qu'il est encore étudiant, Henri intègre l'armée comme engagé volontaire, le 2 janvier 1918. Il participe à la campagne contre l'Allemagne avant d'être démobilisé, le 23 octobre 1919[2].

Il épouse Marie Bocard le , dans le 6e arrondissement de Lyon[1].

Parcours politique

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Avocat à la Cour d'appel de Besançon, il se lance en politique. Secrétaire parlementaire de Julien Durand[4],[5], il s'inscrit au parti radical-socialiste dont il devient le dirigeant dans le Doubs[5].

Premier adjoint au maire[4],[6], Henri Bugnet est élu maire de Besançon le , à la suite du décès de Charles Siffert[6]. Il quitte brièvement ses fonctions lors de sa mobilisation[7],[5]période durant laquelle il est remplacé par l'adjoint Charles Fesselet[7].

Il reprend son poste fin 1940[5],[7]. Il sera confirmé par le préfet[7], puis par l'amiral Darlan, le 24 mai 1941[5], par la suite, il rejoint le Comité local de Libération[8]. Il exerce ses fonctions jusqu'au date de la libération de Besançon[5].

Henri Bugnet est alors suspecté de collaboration[5],[8],[9],[10]. Le Comité locale de libération lui reproche d'avoir apposé sa signature sur une affiche appelant à la dénonciation des juifs[8],[9],[N 1], et souhaite le faire passer devant un comité d'épuration[9]. Il sera blanchis quelques mois plus tard[5],[8],[10]. C'est le docteur Jean Mairey, nouveau commissaire de la république, qui fit le choix de le rétablir dans ses fonctions[9].

En 1947, devenu membre du Rassemblement du peuple français et à la tête d'une coalition hétéroclite, il est réélu maire de Besançon contre Jean Minjoz, maire sortant[11],[12],[13]. À l'origine, il était second sur la liste de R. Charlier[14].

Décès et postérité

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Il décède à Neuilly-sur-Seine, le 20 juin 1950, à l'âge de 51 ans[1],[15], à la suite d'une intervention chirurgicale effectuée dans une clinique[15].

Aujourd'hui, l'un des quais de Besançon porte son nom[16].

Notes et références

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  1. Son dossier personnel (Archives départementales du Doubs, cote 1485w88 RG), daté de juin 1943, le décrit comme « fidèle à la personne du Maréchal », bien qu'il ne soit pas considéré comme apte « à s'affirmer comme un partisan agissant » du régime de Vichy. Ponçot 2016, p. 51n

Références

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  1. a b et c « Visionneuse - Archives de Saône-et-Loire », sur www.archives71.fr (consulté le ), p. 15
  2. a et b « 1 RP 1890 | 1919 - 1919 | Lyon (Rhône, France) - Geneanet », sur www.geneanet.org (consulté le )
  3. a et b « 1913 - 1932 | Villefranche-sur-Saône (Rhône, France) - Geneanet », sur www.geneanet.org (consulté le )
  4. a et b Gavoille 1982, p. 484.
  5. a b c d e f g et h Borraz 1998, p. 53.
  6. a et b Borraz 1998, p. 42.
  7. a b c et d Gavoille 1982, p. 490.
  8. a b c et d Gavoille 1994, p. 510-511.
  9. a b c et d Ponçot 2016, p. 51
  10. a et b Yves Quemeneur, « 8 septembre 2019 : 75ème anniversaire de la libération de Besançon | Hebdo25 - Edition Haut-Doubs » (consulté le )
  11. Gavoille 1982, p. 551.
  12. Borraz 1998, p. 56.
  13. Ponçot 2016, p. 433n.
  14. Ponçot 2016, p. 60.
  15. a et b « Chez nos voisins », La Sentinelle,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  16. « Quai Henri Bugnet · 25000 Besançon, France », sur Quai Henri Bugnet · 25000 Besançon, France (consulté le )

Bibliographie

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Travaux universitaires

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Ouvrages généraux

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  • [Gavoille 1982] Jacques Gavoille, « De la stagnation à l'expension », dans Claude Fohlen (dir.), Histoire de Besançon : De la conquête Française à nos jours, t. 2, Cêtre, .
  • Olivier Borraz, Gouverner une ville : Besançon, 1959-1989, Presses universitaires de Rennes, .