Horace de Viel-Castel
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Édouard Charles Honoré de Salviac de Viel-Castel (d) |
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Marc-Roch-Horace de Salviac, comte de Viel-Castel, né à Paris le et mort le , est le premier conservateur du « musée des Souverains » institué le 15 février 1852 par Napoléon III au Louvre.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils de Charles de Salviac de Viel-Castel et de Caroline de Lasteyrie du Saillant, sa seconde épouse, il est le frère cadet du baron Louis de Viel-Castel, de l'Académie française. Il grandit au château de Malmaison, en 1810 son père ayant été nommé chambellan et sa mère dame du Palais, à la cour formée par Joséphine de Beauharnais après l'annulation de son mariage[1].
Bonapartiste, il soutint toujours Napoléon III qu'il a connu enfant au château de Malmaison[2], il fut un proche de la princesse Mathilde et d'Alfred de Musset, et fut le « bras droit » de Nieuwerkerke - amant de la princesse, qui favorisa sa double carrière de sculpteur académique et de surintendant des Beaux-Arts - jusqu'à sa disgrâce, survenue le .
Cet amateur d'art et collectionneur fut désigné comme conservateur du « musée des Souverains » le , poste qu'il occupa jusqu'en .
Les Mémoires qu'il rédige de 1851 à sa mort en 1864 sont un témoignage de la haute société du Second Empire. Bien que riches en détails sur les plans historique et politique, c'est leur style « piquant » qui lui vaudront une postérité sombre lors de leur publication, vingt ans après sa mort[3], dévoilant un homme méchant, fielleux, misanthrope et réactionnaire[4],[5].
Son activité de « commère mondaine » lui valut le surnom de Fiel-Castel; ses cibles favorites furent Léon de Laborde, le prince Napoléon et Victor Hugo ; à noter aussi son anglophobie et sa chronique de l'homosexualité sous ce règne.
Mariage et descendance
[modifier | modifier le code]Horace de Viel-Castel épouse à Paris le 9 mars 1826 sa cousine, Bonne Élisa Fortunée de Lasteyrie du Saillant (Boubers-sur-Canche, 4 avril 1802 - Paris, 3 février 1862), fille de Jean Charles Victorin de Lasteyrie du Saillant, chambellan de l'empereur Napoléon Ier, comte de l'Empire, préfet de la Lippe, et de Constance Fortunée Ghislaine de Berghes Saint Winock. Elle est la belle-sœur de Joseph Arnold de Looz-Corswarem.
Tous deux ont deux enfants :
- Cécile de Salviac de Viel-Castel (Paris, 6 janvier 1827 - 18 février 1888) ;
- Édouard Charles Honoré de Salviac de Viel-Castel[6] (Paris, 18 juillet 1838 - château de Louye, 6 décembre 1882), marié en 1871 avec Marie Anne Caffin de Mérouville (1850-1914), dont postérité.
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Collection des costumes, armes et meubles pour servir à l'histoire de la France, depuis le commencement du Ve siècle jusqu'à nos jours, dédié au roi Charles X (1827-1835) ;
- Des sentiments de justice et d'humanité de l'Angleterre dans la question indienne, publié anonymement en 1857 ;
- Marie-Antoinette et la Révolution française (1859) ;
- Le Pape et Jérusalem, publié anonymement en 1861 ;
- Mémoires du comte Horace de Viel Castel sur le règne de Napoléon III (1851-1864) (1883-1884).
Références
[modifier | modifier le code]- Mémoires du comte Horace de Viel-Castel sur le règne de Napoléon III (1851-1864), Guy Le Prat, éditeur, 1942, introduction de Pierre Josserand, p.6
- Mémoires du comte Horace de Viel-Castel sur le règne de Napoléon III (1851-1864), Guy Le Prat, éditeur, 1942, introduction de Pierre Josserand, p.6 : "La Malmaison devint la résidence habituelle des jeunes Viel-Castel, qui ont joué là avec les deux fils de la reine Hortense et le futur Napoléon III"
- Mémoires du comte Horace de Viel-Castel sur le règne de Napoléon III (1851-1864), publiés d'après le manuscrit original et ornés d'un portrait de l'auteur. Avec une préface de Louis Léouzon Le Duc, Paris, 1883-1881, 6 volumes
- Mémoires du comte Horace de Viel-Castel sur le règne de Napoléon III (1851-1864), Guy Le Prat, éditeur, 1942, introduction de Pierre Josserand, p.5 : "Mais, vingt ans après sa mort, paraissent ses Mémoires et du jour au lendemain il connaît une notoriété dès lors tenace. Tenace et déplorable et p.15 : "Plaignons donc ce méchant, puni jusque dans la médiocrité littéraire de sa confession où trop de fausses notes nous interdisent d'être vraiment émus."
- Alfred Marquiset, Romieu et Courchamps, Émile Paul, 1913, p.131 :"Misanthrope irrité de déboires souvent imaginaires, il croyait que tous les gens arrivés conspiraient contre lui et, malgré sa sérénité fière, ses cahiers débordaient du fiel dont son âme souffrait."
- Officier de la Légion d'honneur, dossier en ligne.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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